La hausse de prix des produits importés se poursuit dans un climat sociopolitique calme mais fragile

L’environnement sociopolitique, calme mais fragile, devient de plus en plus incertain à la suite de l’assassinat du président haïtien le 7 juillet, 2021. La situation d’insécurité, notamment à l’entrée sud de Port-au-Prince, se poursuit et perturbe l’approvisionnement de certains marchés, et donc le revenu des ménages urbains pauvres et très pauvres.

Fruit du contrôle de l’entrée sud par des gangs armés la rareté de carburant demeure, entraine une augmentation du coût de transport des marchandises et amplifie la tendance haussière des prix des produits, notamment les produits importés dont les prix sont déjà fortement corrélés au taux de change qui est à la hausse. Cependant, en raison des récoltes en cours, les prix des produits locaux tendent à la baisse (sauf à Port-au-Prince). Initiées depuis juin, les récoltes de maïs, de haricot et d’autres cultures saisonnières, sont observées particulièrement dans le grand Sud, améliorant ainsi la disponibilité alimentaire locale au niveau des ménages ruraux.

Dans les zones où les récoltes sont en dessous de la moyenne et dans certains quartiers de l’Aire Métropolitaine de Port-au-Prince, en proie aux affrontements armés entre gangs, les ménages pauvres et très pauvres sont contraints d'adopter encore des stratégies de crise (consommation des récoltes précoces ou des semences, vente de bois, réduction de la qualité ou de la quantité des repas, la mendicité, etc.) pour maintenir leur consommation alimentaire actuelle et resteront en insécurité alimentaire de Crise (Phase 3 de l’IPC).