L’impact des récoltes en cours sur la consommation alimentaire et les prix est limité, vue les contraintes socio-politiques et économiques actuelles

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Les résultats généralisés de Crise (Phase 3 de l’IPC) persistent en raison de l’insécurité due aux activités des gangs armés qui continuent de perturber les moyens d’existence des ménages pauvres et les approvisionnements des marchés. En effet, les agriculteurs, et particulièrement les travailleurs agricoles, font face à des revenus inférieurs à la normale, limitant ainsi leur consommation alimentaire. Cité Soleil, et les ménages les plus pauvres d'autres communes de la zone métropolitaine, comme Croix-des-Bouquets, où la violence et la malnutrition aigüe sévère sévissent toujours, connaissent encore une insécurité alimentaire aiguë d'Urgence (Phase 4 de l’IPC).
Les récoltes de printemps sont en cours ; mais en raison des contraintes auxquelles les agriculteurs ont dû faire face, notamment la rareté et donc la cherté des semences, la diminution des terres emblavées, l’insécurité et le coût élevé de la main-d’œuvre, la production est estimée en dessous de la moyenne. Cela a temporairement amélioré la disponibilité locale et l'accès alimentaires des ménages, bien que de manière limitée par rapport à la normale. Toutefois, la violence des gangs limitant la circulation des biens et des personnes, en particulier l’approvisionnement des marchés, impacte la vente de ces récoltes aux meilleurs offrants dans la Capitale. Cela contraint les agriculteurs à les écouler localement, malgré la baisse saisonnière des prix.
Malgré la baisse saisonnière des prix des produits agricoles locaux résultant des récoltes de printemps, les prix des produits alimentaires restent anormalement élevés, de plus de 80 pour cent, par rapport à leur moyenne triennale. Cette hausse atypique des prix reflète l'inflation annuelle globale qui affiche une trajectoire ascendante depuis février, augmentant de 23 pour cent à 28,3 pour cent en mai, engendrée par l'inflation des produits alimentaires et des boissons non alcoolisées, laquelle a atteint 40,5 pour cent en glissement annuel (BRH).
Après plusieurs semaines de déploiement du premier contingent de policiers kényans de la mission de soutien sécuritaire multinationale (MSM), la force n'est pas encore opérationnelle. À court terme, elle devra se concentrer sur des tâches de défense essentielles telles que la sécurisation des infrastructures vitales, notamment les aéroports et les terminaux pétroliers. Malgré tout, la situation sécuritaire reste inchangée. Une recrudescence récente des enlèvements a été observée, ce qui contribue à une situation fragile, notamment dans la capitale. En effet, contrairement à la stabilité observée en juin, le nombre d’événements violents ciblant des individus a cru de plus de 22 pour cent, selon les données d’ACLED. L'insécurité est toujours principalement concentrée dans le département de l’Ouest (Port-au-Prince, 80 pour cent de son territoire sous contrôle des gangs armés) et l’Artibonite. La situation sécuritaire demeure tendue, particulièrement dans les quartiers précaires de la capitale, caractérisée par des affrontements fréquents entre gangs et forces de l’ordre. Ces troubles continuent d’entraîner des répercussions directes sur le fonctionnement normal des marchés et des activités génératrices de revenu dans ces zones.

Citation recommandée: FEWS NET. Haïti Mise à jour des messages clés Juillet 2024: L’impact des récoltes en cours sur la consommation alimentaire et les prix est limité, vue les contraintes socio-politiques et économiques actuelles, 2024.

Cette mise à jour des des messages clés présente une analyse succincte des conditions actuelles d'insécurité alimentaire aiguë et de toute évolution de la dernière projection de FEWS NET concernant les résultats de l'insécurité alimentaire aiguë dans la géographie spécifiée. Pour en savoir plus sur le travail, cliquez ici.