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Les pluies Karan/Karma de juillet à septembre ont été proches de la moyenne, et ont aidé à régénérer les ressources comme l’eau, et le pâturage dans la majorité des zones rurales, à l’exception de la zone des moyens d’existence du Sud-est pastoral frontalier et de la zone rurale d’Obock où les pluies ont été moins bien distribuées.
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Avec des prévisions des pluies de Heys/Dadaa tablant sur des précipitations normales à inférieures la normale d’octobre à mars, la situation de la sécurité alimentaire va probablement légèrement s’améliorer et les ménages de la zone pastorale du Sud-est pastorale frontalier, et des zones rurales d’Obock, seront dans des situations de Stress (Phase 2! de l’IPC), ou de Crise d’insécurité alimentaire.
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Depuis la réduction de l’aide alimentaire en 2013, les ménages se ressoudent à employer des stratégies d’adaptation non durables afin de répondre à leurs besoins alimentaires.
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La situation actuelle
A l’échelle nationale, la situation de la sécurité alimentaire est mitigée avec des zones qui ont pu bénéficier des pluies de la saison Karan/Karma (Juillet-Septembre) et d’autres qui ont eu des pluies peu abondantes. La saison des pluies de Karan/Karma a enregistré des précipitations totales proches de la normale dans pratiquement toutes les régions à part dans la région d’Obock et au Sud-est pastoral frontalier où les pluies ont été pauvrement distribuées en termes d’espaces et de temps. Les pluies actuelles saisonnières Heys/Dada (Octobre à Mars) des zones côtières ont commencé faiblement avec un retard de plus de deux semaines.
Les pastoralistes des zones rurales d’Obock et du sud-est frontalier font face actuellement à des déficits importants de leur moyens d’existence du fait de déficits pluviométriques pendant plusieurs saisons et de leur pauvreté en termes de possession de biens, qui connait des diminutions continues de l’année à l’autre. Aussi, le bétail est affaibli et les sources de revenu et de nourriture provenant des animaux ont baissé de manière significative. Ailleurs, dans les zones du Nord-ouest pastorales et centrales où les pluies ont été plus abondantes, les ménages éleveurs bénéficient de la régénération des pâturages et d’un accès accru à l’eau. L’embonpoint du bétail s’est amélioré, et la consommation du lait plus fréquente.
Selon l’évaluation saisonnière de FEWS NET menée en Septembre-Octobre 2014, la plupart des éleveurs du monde rural connaissent des difficultés en termes de sources de nourriture et de revenus. Cependant, à part pour la région d’Obock, la situation semble être globalement similaire comparé à 2013. Environ 40 pour cent de la population rurale ont un score de la consommation alimentaire (SCA) pauvre, alors qu’en 2013, 42 pour cent étaient concernés par la faible consommation. En moyenne ce score a été de 38 pour cent depuis 2012.
Le déficit alimentaire est significatif principalement dans les zones rurales d’Obock et du Sud-est pastoral frontalier à cause de l’appauvrissement des sources alimentaires et financières tirées du bétail. En effet, les ménages pauvres consomment au moins 3 repas/jour avec un régime alimentaire peu diversifié et basé principalement sur la consommation de céréales, huile et sucre.
Les revenus de la production/vente de charbon et bois de chauffe contribue pour 13 pour cent du budget des ménages ruraux. Dans les zones rurales pastorales et surtout à Obock et au Sud-est frontalier, les ménages vulnérables intensifient les activités liées à la vente de charbon de bois afin de compenser les pertes de revenus de la vente de bétail, mais aussi les pertes de la source majeure de nourriture qu’est l’aide alimentaire. La pratique des activités non durable et moins stables a augmenté comparé à l’année dernière.
Les éleveurs ont épuisé les stratégies d'adaptation et font face aux déficits alimentaires qu’ils ne peuvent désormais plus couvrir avec l’assistance en vivres du Programme Alimentaire Mondial. Depuis l’année dernière, le support et l’assistance provenant des villes ont augmenté d’environ 50 pour cent. Les ménages urbains envoient plus de vivres ou d’argent à leurs familles en milieu rural et supportent une charge conséquente dans leur revenu, afin de combler les déficits. Le niveau actuel de l’aide alimentaire est insuffisant pour couvrir les besoins des ménages pauvres. Les zones rurales du Sud-est pastoral frontalier et de la région d’Obock sont en situation de Crise d’insécurité alimentaire (Phase 3 de l’IPC). Les zones du Nord-ouest pastoral, Centrales et du Sud-est routier sont en situation de Stress d’insécurité alimentaire (Phase 2 de l’IPC).
Hypothèses
Les résultats de la sécurité alimentaire projetés d’octobre 2014 à mars 2015 sont basés sur les hypothèses suivantes :
- Les pluies côtières Heys/Dadaa d’octobre à février devraient être proches de la normale ou inférieures à la normale au niveau de la totalité des précipitations et de leur distribution. Ces pluies donneront un répit aux nomades des zones côtières, en rendant l’eau et pâturage plus disponibles, mais leurs effets sur la productivité des animaux (lait et vente) ne seront visibles qu’à partir de Janvier 2015.
- Le niveau de l’aide alimentaire devrait se poursuivre d’octobre à mars, avec environ 40 pour cent de couverture de la population rurale affectée par la sécheresse. Cette diminution continuera probablement à impacter l’accès à la nourriture et donc à la consommation des ménages.
- L’assistance provenant des zones urbaines en faveur des zones rurales continuera probablement à un niveau élevé.
- Avec la période du Hajj et l’Aïd Al-Adha en Octobre, les prix du cheptel connaissent une hausse saisonnière, en raison de la plus grande demande à l’exportation, puis ils devraient décliner en janvier avec le ralentissement de la demande.
- Le paludisme (phénomène typique de la saison) apparaitra vers décembre, et les précipitations faibles à moyennes annoncées n’atténueront pas la propagation du paludisme.
Les résultats de la sécurité alimentaires les plus probables
Avec une consommation essentiellement basée sur les céréales, l’huile et le sucre, les ménages pastoralistes ont une consommation alimentaire faible. Aussi, une forte diminution de l’aide alimentaire, va limiter l’accès à la nourriture et les sources d’alimentation seront affectées. Avec le faible accès à l’alimentation, la malnutrition aigüe globale restera supérieure à 15 pour cent. Cependant, l’accélération de la coupe de bois, mais aussi l’assistance et le support provenant des villes vont combler le manque causé par les faibles quotas des distributions des vivres.
D’octobre à mars 2015, les prévisions de pluies Heys/Dadaa sont moyennes, à inférieures à la moyenne. Selon les régions et les zones de modes de vies, les conditions de sécurité alimentaire resteront probablement semblables ou légèrement meilleures que les conditions actuelles.A partir de Janvier 2015, la disponibilité des pâturages, et de l’eau sera meilleure et va améliorer l’embonpoint du cheptel surtout au Nord-ouest, au Centre et au Sud-est même si la taille des troupeaux continue à être peu importante.
Les ménages du sud-est pastoral frontalier se relèveront légèrement à partir de janvier s’ils bénéficient d’une saison proche de la normale. Cependant, les zones rurales de la région d’Obock resteront probablement en situation de Crise d’insécurité alimentaire (Phase 3 de l’IPC) jusqu’en mars 2015. Au Nord-ouest pastoral, les précipitations Karan/Karma (juillet à septembre) proches, voire supérieures à la moyenne ont amélioré la situation, mais l’accès alimentaire demeure précaire. Les ménages de la zone resteront en situation de Stress d’insécurité alimentaire (Phase 2! de l’IPC), mais uniquement grâce à la présence de l’aide humanitaire. La plupart des zones centrales et du sud-est routier seront en phase de stress d’insécurité alimentaire (Phase 2 de l’IPC) jusqu’en mars 2014.
Pour plus d'informations sur les analyses des zones de préoccupation au cours de cette période des perspectives, s'il vous plaît télécharger le rapport complet.
Source : FEWS NET
Source : FEWS NET
Afin d’estimer les résultats de la sécurité alimentaire pour les prochains six mois, FEWS NET développe les suppositions de base concernant les événements possible, leurs effets, et les réponses probables des divers acteurs. FEWS NET fait ses analyses basées sur ces suppositions dans le contexte des conditions actuelles et les moyens d’existence locaux pour développer des scénarios estimant les résultats de la sécurité alimentaire. D’habitude, FEWS NET prévient du scénario le plus probable. Pour en savoir plus, cliquez ici.