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Environ 150,000 sinistrés de la sécheresse ont été identifiés avec 70,000 personnes en insécurité alimentaire en milieu rural.
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Dans la plupart des zones pastorales du pays la situation de la sécurité alimentaire est stable par rapport au mois dernier, cependant les bonnes pluies de Heys/Dadaa ne sont pas au rendez-vous comme prévu et tombent à des niveaux inférieurs à la normale.
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Pour le mois d’Octobre, les prix sont restés en général stables comparé à l’année dernière dans les principales régions du pays avec des légères baisses de prix.
- Progrès de la saison: La performance des pluies de Heys-Dadaa (Octobre-Mars) est jusque là inférieure à la moyenne. Par rapport à la végétation, l’ensemble du pays reste typiquement sec avec la partie-est de Tadjourah qui est la plus concernée.
- Prix : Pour le mois d’Octobre, les prix sont restés en général stables comparé à l’année dernière dans les principales régions du pays avec des légères baisses de 7% et 4% respectivement pour le riz et le sorgho. Les prix de la farine de blé sont légèrement supérieurs à la moyenne des trois dernières années pour les marchés de Dikhil et Obock.
- Résultats : La sécurité alimentaire dans les zones centrales et du Nord-Ouest pastoral reste toujours en phase de Stress (IPC Phase 2) avec les améliorations en termes de disponibilité de l’eau et d’amélioration du pâturage. Avec moins de ressources en termes de bétail et ayant moins profité des pluies de Karan-Karma, le Sud-Est pastoral frontalier se trouve dans une situation de Crise (IPC phase 3). La situation en milieu urbaine reste critique et chronique caractérisée par des taux de chômage et de pauvreté élevé, avec la période saisonnière qui a épuisé les ressources des ménages suite à une multiplication des dépenses (Juillet-Septembre). Les ménages se trouvent à un niveau de Crise d’insécurité alimentaire (IPC Phase 3).
Ci-dessous, les ajustements des hypothèses décrites dans le rapport de Perspectives d’Octobre 2012 à Mars 2013. S’il n’y a pas d'indication contraire, les hypothèses notées dans les Perspectives d’Octobre restent valables.
- Le revenu des ménages des éleveurs du Sud-est pastoral provenant de la vente d’animaux ne connait pas l’augmentation prévue. En effet, les pluies de Heys/Dadaa n’ont pas été au rendez-vous et l’état physique du bétail ne connaît pas d’amélioration significative pouvant jouer sur les prix. La contribution de l’élevage aux sources alimentaires globales sera à plus de 30 pour cent inférieure à celle d’une année normale, à cause de plusieurs années de sécheresse successives qui ont obligé les ménages à vendre leurs biens de production.
- Bien que les sources de produits alimentaires doivent augmenter pendant la période des prévisions (Novembre-Mars) par rapport à la période de soudure (Mai-Septembre), les possibilités des ménages de se procurer des aliments pendant la période des prévisions resteront inférieures à celles d’une année normale. Durant la première période du scénario, de Novembre à Décembre, le mode de vie des pastoralistes s’améliorera suite à la bonne saison de pluies de Karan-Karma et à l’assistance alimentaire continue.
- Pendant la période de Janvier à Mars, l’augmentation des revenus par rapport à la période actuelle aidera à réduire la dépendance de l’aide alimentaire. Cependant, pour le Sud-est pastoral, la productivité des moyens d’existence ne satisfera pas aux besoins alimentaires des ménages. On prévoit que les ménages de la zone frontalière restent à un niveau de crise (ICP phase 3) pendant toute la période des prévisions. Les besoins alimentaires de ces ménages seront surtout couverts par l’aide alimentaire et la vente du charbon de bois.
- La sécurité alimentaire s’améliorera pour le Nord-ouest pastoral pendant la période des prévisions bien que les ménages maintiendront un niveau d’insécurité alimentaire aigu de Stress (IPC phase 2), grâce à une aide alimentaire continue et une productivité améliorée de l’élevage. Bien que la saison des pluies ait été bonne, la sécurité alimentaire des ménages ne se rétablit pas aussi vite qu’elle le ferait en année normale, à cause de plusieurs mauvaises saisons successives.
- Pour la zone urbaine de Djibouti-ville, les ménages pauvres continuent à supporter les effets des évènements saisonniers qui ont contribué à affaiblir les ressources des ménages et à les endetter. Ils resteront donc à un niveau d’insécurité alimentaire de Crise (IPC phase 3) jusqu’en Décembre et retomberont à un niveau de Stress (IPC phase 2) de Janvier à Mars lorsque leurs épargnes seront reconstituées.
Source : FEWS NET
Cette mise à jour des perspectives sur la sécurité alimentaire présente une analyse des conditions actuelles d'insécurité alimentaire aiguë et de toute évolution de la dernière projection de FEWS NET concernant les résultats de l'insécurité alimentaire aiguë dans la géographie spécifiée au cours des six prochains mois. Pour en savoir plus sur le travail, cliquez ici.