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Les pluies insuffisantes et tardives de Heys/Dada dégraderont probablement la sécurité alimentaire des zones pastorales

Les pluies insuffisantes et tardives de Heys/Dada dégraderont probablement la sécurité alimentaire des zones pastorales

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  • Actualisation de la perspective sur la sécurité alimentaire jusqu'en mars 2012
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    • Des déficits importants de protection des moyens d'existence et de survie persistent dans l'ensemble des zones de moyens d'existence pastorale, en particulier dans le Nord-ouest et le long de la frontière sud-est. La situation dans le Nord-ouest ne devrait pas s'améliorer dans les prochains mois avec le commencement de la saison sèche, en particulier compte tenu de l'impact de plusieurs saisons successives de pluies inexistantes. Avec le mauvais démarrage des pluies de Heys/Dada (octobre-février), les pluies les plus importantes des régions côtières, une dégradation de la situation de la sécurité alimentaire est aujourd'hui également probable dans les régions côtières et du Sud-est. Les ménages des zones nord-ouest et sud-est resteront en situation de crise (phase 3 de l'IPC) tout au long de la période envisagée. 

    • La sécurité alimentaire reste critique dans les zones urbaines pauvres du fait de la cherté des produits alimentaires et non alimentaires, d'un chômage élevé endémique et de la hausse des dépenses des ménages du fait du paiement saisonnier des frais scolaires et de la récente célébration de l'Aïd. Les populations urbaines pauvres restent en situation de crise.  

    Actualisation de la perspective sur la sécurité alimentaire jusqu'en mars 2012

    La saison des pluies de Karan/Karma (juillet-septembre) a été mauvaise dans les zones de moyens d'existence du nord-ouest et du sud-est, entraînant un mauvais état des pâturages et du bétail et une aggravation de l'insécurité alimentaire parmi les éleveurs de ces régions. Les premières prévisions ont indiqué que les pluies de Heys/Dada (octobrefévrier) seraient proches ou au dessus de la normale, ce qui devrait grandement soulager une région extrêmement sèche par ailleurs. Toutefois, à la mi-novembre, on n'avait encore observé aucune précipitation abondante. 

    D'après l'évaluation saisonnière réalisée par FEWS NET en octobre 2011, on constate une nette dégradation de la situation des moyens d'existence et de la sécurité alimentaire des éleveurs pauvres  dans l'ensemble des zones de moyens d'existence. La situation devrait encore se dégrader si les pluies actuelles de Heys/Dada font défaut dans la zone Sud-est. La distribution d'aide alimentaire du PAM continue de jouer un rôle important en secourant les éleveurs pauvres dans tout le pays. Dans les zones urbaines, les prix des denrées de base restent à des niveaux élevés comparés à l'année dernière et constituent toujours une lourde charge pour les ménages pauvres. 

    Entre le mois d'octobre et le premier dekad de novembre, une pluviosité limitée (1-10 mm) a été enregistrée dans les régions côtières, le Nord-ouest et le Sud-est (Figure 3), avec des taux de pluie inférieurs de vingt pour cent à la moyenne à court terme (Figure 4). Une petite poche du sud-ouest (autour du lac Abbeh) a reçu les pluies les plus abondantes de la saison actuelle au début du mois d'octobre (20-80 mm de pluies cumulées), soulageant quelque peu une zone très circonscrite. 

    La zone de moyens d'existence pastorale du Nord-ouest est au deuxième mois d'une saison sèche de six mois (octobre-février). Les pâturages et le brout n'ont pas été régénérés par les pluies de Karan/Karma, tardives et insuffisantes, et les zones de pâturage qui ont effectivement été arrosées sont aujourd'hui épuisées du fait de leur surexploitation. Les bassins hydrographiques réapprovisionnés pendant les rares jours de pluie de la saison de Karan/Karma autour d'Andaba et de Madgoul en août et septembre sont aujourd'hui à sec. Les réserves en eau son limitées tant pour les animaux que pour les éleveurs et celles-ci sont de mauvaise qualité pour la consommation humaine. La diminution des troupeaux de bétail et de la production laitière constatée pendant la dernière évaluation (67 % pour les chameaux, 24 % pour les chèvres et 50 % pour le rendement laitier) se poursuivra probablement pendant les mois restants du fait de la dégradation des conditions environnementales. 

    Le prix élevé des denrées de base est toujours une préoccupation majeure pour les éleveurs qui reçoivent leur approvisionnement en nourriture des marchés urbains de district. À Tadjourah, les prix des haricots sur le marché ont augmenté de 27 % le mois dernier et comparé au mois d'octobre 2010, tandis que ceux de la farine de blé sont 30 % plus élevés qu'à la même période l'année dernière. Le prix du kérosène a augmenté de 12 % le mois dernier et de 24 % par rapport à octobre 2010. À Dikhil, les prix de la farine de blé sur le marché sont 22 % plus élevés qu'à la même période l'année dernière, ceux de l'huile de cuisson sont 22 % plus élevés et ceux des spaghettis sont 33 % plus élevés. Pendant la saison sèche, les éleveurs s'appuient généralement sur la production et la vente de sel, mais les mauvaises conditions de cette année font que cette activité ne générera pas un revenu suffisant pour les ménages. 

    D'après l'évaluation réalisée par FEWS NET en octobre 2011, le nord-ouest est confronté à un déficit de survie d'environ 50 % comparé à l'année de référence en 2003/04. Les éleveurs de cette zone sont en situation de crise (phase 3 de l'IPC) et continueront à dépendre de l'aide alimentaire. 

    À la frontière sud-est, les pluies de Karan/Karma (juillet-septembre) ont été mauvaises (20-50 % sous la normale) et n'ont pas régénéré de manière adéquate les pâturages et le brout pour le bétail. Entre le mois d'octobre et le premier dekad de novembre, la partie à l'extrémité ouest de la zone de moyens d'existence du sud-est a reçu 20-80 mm de pluies tandis que la partie est n'a reçu aucune précipitation pendant la même période. En conséquence, les herbages ne sont pas encore régénérés dans les zones de pâturage côtières qui restent desséchées après les dernières pluies de Heys/Dada. À ce moment de l'année, les animaux migrent normalement vers les zones de pâturage côtières depuis les zones de moyens d'existence du Sud-est et du Nord-ouest afin de tirer parti de l'amélioration des herbages. Cependant, du fait du retard et de l'insuffisance des pluies cette année, les mouvements du bétail ne sont pas encore très importants. Les animaux continuent à faire face à des déficits en nourriture et en eau et à un risque accru de mortalité. Ce stress du bétail se traduit aussi par une production laitière limitée. 

    Les récentes restrictions imposées par le gouvernement sur la production de charbon de bois ont nettement réduit le revenu des éleveurs de cette zone. Autour d'As-Eyla, où cette activité se pratiquait beaucoup autrefois, l'interdiction a eu un impact négatif considérable sur le revenu des ménages les plus pauvres. Les activités rémunératrices de rechange restent très limitées. 

    Les prix de la plupart des denrées de base ont baissé ce mois-ci sur le marché d'Ali Sabieh, mais les prix restent au-dessus de leurs niveaux de 2010. Par exemple, les prix du sucre sont 15 % plus élevés cette année par rapport à l'année dernière et ceux du riz et des spaghettis sont 13 % plus élevés. Cette année sur le marché de Dikhil, les prix sont plus élevés de 22 % pour la farine de blé, de 22 % pour l'huile de cuisson, et de 33 % pour les spaghettis. Le prix du kérosène est 48 % supérieur à ce qu'il était en octobre 2010. Dans la zone de moyens d'existence routière du Sud-est, les prix ont également augmenté sur le marché d'Arta où les haricots sont 33 % plus chers qu'à la même période l'année dernière, la farine de blé 20 % plus chère et le sucre 18 % plus cher. La combinaison du mauvais état corporel des animaux et du niveau élevé des prix des denrées de ĿIJse IJ Ŕour résultIJt des termes de l’éĐhIJnge ĿétIJil/grIJin négIJtifs pour les éleveurs. La fête de l'Aïd ne s'est pas traduite par une hausse des revenus des éleveurs, étant donné que la majorité des animaux abattus est venue des pays voisins où la qualité est meilleure. Les éleveurs de cette zone sont en situation de crise et continueront à dépendre de l'aide alimentaire. 

    Dans les quartiers pauvres de la ville de Djibouti, le Ŕouvoir d’IJĐhIJt des ménIJges ŔIJuvres fIJiĿlit de Ŕlus en Ŕlus ij mesure qu'augmentent les prix alimentaires et non alimentaires et que les revenus de l'emploi temporaire et du petit commerce baissent ou stagnent.

    Les prix alimentaires dans les zones urbaines restent élevés du fait de la réduction des flux entrants provenant d'Éthiopie à la suite d'une interdiction gouvernementale sur les exportations de céréales. Les prix de la farine de blé, du sucre et de l'huile de cuisson en octobre 2011 étaient respectivement 40 %, 25 % et 17 % plus élevés par rapport aux niveaux d'octobre 2010. Comparés à la moyenne des cinq dernières années, les prix de l'huile de cuisson sont 195 % plus élevés tandis que ceux du riz sont 100 % plus élevés. Qui plus est, les prix du kérosène ont augmenté de 10 % le mois dernier et sont 30 % au-dessus des prix de l'année dernière. Avec les restrictions imposées sur la production de bois de chauffage et de bois de charbon, les ménages urbains pauvres doivent utiliser du kérosène pour la cuisine, ce qui entraîne une hausse des dépenses ménagères. Après avoir payé les dépenses scolaires en septembre et celles des fêtes de l'Aïd en novembre, le budget des ménages urbains pauvres est très serré. Avec le niveau élevé des prix actuels, les dépenses des ménages sont 12 % supérieures à ce qu'elles étaient l'année dernière et 57 % supérieures par rapport à la moyenne des cinq dernières années. 

    Les emplois temporaires et les sources de revenus restent limités. La faible activité du port de Djibouti, source d'emploi importante, a conduit à un nombre d'emplois temporaires disponibles pour les ménages pauvres inférieur à la normale. Cependant, les activités de petit commerce se poursuivent normalement.

    Les habitants des quartiers pauvres de la ville de Djibouti sont tributaires de la distribution d'aide alimentaire et de la famille Ŕour sIJtisfIJire leurs Ŀesoins en nourriture. Le P!M Ŕrévoit de mettre en œuvre un nouveau projet de bons d'alimentation dans les zones pauvres de Djibouti à compter du début de 2012, sous réserve de la disponibilité des fonds. En attendant, les populations urbaines pauvres restent en situation de crise (phase 3 de l'IPC). 

    Figures Calendrier saisonnier et principaux événements Calendrier saisonnier et principaux événements

    Source : FEWS NET

    Figure 1. Résultats attendus de la situation alimentaire actuelle, novembre 2011 Figure 1. Résultats attendus de la situation alimentaire actuelle, novembre 2011

    Source : FEWS NET

    Figure 3. Précipitations cumulées, 1er octobre - 10 novembre 2011 Figure 3. Précipitations cumulées, 1er octobre - 10 novembre 2011

    Source : NOAA/FEWS NET

    Figure 4. Pluviosité, du 1er octobre au 10 novembre, comparée à la moyenne à court terme Figure 4. Pluviosité, du 1er octobre au 10 novembre, comparée à la moyenne à court terme

    Source : NOAA/FEWS NET

    Cette mise à jour des perspectives sur la sécurité alimentaire présente une analyse des conditions actuelles d'insécurité alimentaire aiguë et de toute évolution de la dernière projection de FEWS NET concernant les résultats de l'insécurité alimentaire aiguë dans la géographie spécifiée au cours des six prochains mois. Pour en savoir plus sur le travail, cliquez ici.

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