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Les performances de la saison de Karan/Karma (Juillet à Septembre) ont permis l’amélioration effective de la situation de la sécurité alimentaire en termes de diversification des sources de revenus, supposant une alimentation favorable. Les ménages des zones rurales seront pour la plupart dans une situation de Stress d’insécurité alimentaire (Phase 2 de l’IPC) durant la période du scénario.
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Avec la reprise saisonnière de Septembre, les ménages urbains vont continuer à être en phase de Stress d’insécurité alimentaire aiguë jusqu’en décembre. Le programme de coupons alimentaire à l’intention des ménages vulnérables qui a duré l’été, a permis de préserver les revenus des populations en limitant leurs dépenses dans l’alimentation.
ZONE | ANOMALIES ACTUELLES | ANOMALIES PROJETÉES |
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Au niveau national |
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Communautés pastorales du sud-est (frontalier) |
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Il ne fait aucun doute que la situation des pastoralistes des zones rurales de Djibouti s’améliorera dans les mois qui viennent suite aux bonnes pluies de la saison de Karan/Karma. En effet, pratiquement toutes les régions ont bénéficié de pluies convenables, à part les zones frontalières du Sud-est pastoral, et les prévisions météo indiquent une pluviométrie normale pour la saison des pluies côtières. La régénération du pâturage et un meilleur accès à l’eau sont reportés et continueront certainement à améliorer la situation des ménages ruraux jusqu’à la fin de la période de projection. L'état physique du bétail s’est amélioré et les ménages pastorales peuvent accéder à une vente avantageuse de leurs bétails ce qui suppose un impact positif sur les termes d’échange. Aussi, la reproduction animale est effective, et conditionne une augmentation de la possession du bétail et une plus grande disponibilité du lait. La transhumance du bétail semble être importante par rapport à la normale pour redonner des forces à leurs troupeaux et risque de continuer jusqu’en Octobre. En effet, les récentes pluies impliquent des déplacements des zones déficitaires vers les zones excédentaires. Dans la région d’Ali Sabieh, à Biidleh comme à Kabah-kabah, les ménages se sont rendus principalement dans les secteurs de Beya-addeh, Guistir et même au-delà de la frontière. La cause principale de ces migrations réside dans la recherche d’eau et de pâturage pour le bétail.
Les revenus provenant de sources typiques pour les pastoralistes, telles que la vente de bétail et des produits animaliers ont diminué et les ménages tirent leur principale entrée d’argent de sources non-durables comme le transfert, les petites activités de vente de charbon, palmier Doum, et les travaux journaliers. La disponibilité alimentaire sera assurée en grande partie par les importations et les marchés seront approvisionnés. Aussi, l’aide alimentaire du PAM se poursuivra et continuera à cibler entre 60 à 80 pour cent de la population dans les zones rurales. Les ménages pauvres octroient plus de 70 pour cent des revenus à l’alimentation, ce qui les rend plus vulnérables aux chocs.
Zones pastorales du sud-est (frontalier)
Avec les pluies de la saison actuelle et les améliorations attendues qui commencent à être visibles dans pratiquement toutes les localités de la zone, les populations rurales du Sud-est se trouvent en phase de Stress d’insécurité alimentaire (Phase 2 de l’IPC). Cependant, les pluies ont été déficitaires dans certaines localités du Sud-est frontalier, comme Biidley ou Kabah-Kabah, où des migrations anormales internes et transfrontalières du bétail ont été reportées. L’accès à l’eau s’est amélioré, à part pour ces zones qui continuent de s’approvisionner de sources d’eau non-protégé ou qui se déplacent sur de longues distances pour avoir de l’eau potable. Pour la grande partie, les populations ont en effet bénéficié des pluies actuelles, avec une amélioration visible de la disponibilité du pâturage et de l’état physique du bétail. En effet, la plupart du bétail est en gestation ou a mis bas, causant une plus grande disponibilité du lait, et donc un accès à l’alimentation plus acceptable. En effet, la consommation du lait est plus fréquente et les ménages consomment en moyenne 4 jours la semaine pour leur propre alimentation. Malgré l’amélioration du pâturage, de l’état du bétail et de la disponibilité de l’eau, les résultats sur la possession du bétail restent faibles, et les populations continuent à dépendre de sources de revenus ou de nourritures non-durables, respectivement comme la vente de charbon de bois et l’aide alimentaire. Les ménages arriveront à satisfaire leurs besoins alimentaires en continuant à user de stratégies néfastes, et resteront en phase de Stress (Phase 2 de l’IPC) d’insécurité alimentaire jusqu’à décembre.
Ménages urbains pauvres, essentiellement dans le quartier de Balbala de la ville de Djibouti
Les ménages urbains de Djibouti-ville se trouvent en phase de Stress d’insécurité alimentaire (Phase 2 de l’IPC) certainement due au taux de pauvreté extrême actuelle qui est de 30.6%et aux manques d’opportunités de travail. Aussi, malgré une stabilité apparente, les prix des denrées de base sont à des niveaux élevés et contribuent à défavoriser le pouvoir d’achat des ménages. La période après l’été (Septembre) est marquée par la reprise des activités qui permet d’un côté d’améliorer les sources de revenus des ménages (en termes d’accès aux petits travaux) et d’un autre côté suppose des dépenses élevés (fortes dépenses de l’Aïd et de la rentrée scolaire qui contribueront à spolier les ressources des ménages). Cependant, le programme de coupons alimentaires du PAM en partenariat avec le Secrétariat d’état en charge de la solidarité nationale (assistance saisonnière de 3 mois), a permis aux ménages pauvres de se maintenir à un niveau de Stress et va atténuer les chocs ultérieurs au moins jusqu’en Décembre.
Source : FEWS NET
Dans le suivi à distance, un coordinateur travaille d’un bureau régional avoisinant. En comptant sur les partenaires pour les données, le coordinateur applique l’approche de développement des scenarios pour faire l’analyse et élaborer les rapports mensuels. Comme les données peuvent être moins disponibles que dans les pays avec des bureaux de FEWS NET, les rapports de suivi à distance peuvent montrer moins de détail. Pour en savoir plus sur le travail, clique ici.