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- Les pasteurs pauvres dans la zone des moyens de subsistance du Sud-est Pastoral Frontalier, la région d’Obock et la zone du Nord-ouest Pastoral sont en Crise (Phase 3 de l’IPC). La réduction progressif de l’aide humanitaire en mai, les pluies Diraac/Sugum de mars à mai inférieures à la moyenne, et les possibilités de travail limitées ont accéléré le déclin de la sécurité alimentaire des ménages.
- Les pluies Diraac/Sugum ont été inférieures à la moyenne dans le Sud-est, l’Obock et le sud de Tadjourah. La dégradation considérable des pâturages, des pâtures et de l’eau a diminué la productivité agricole et animalière, accentuant les impacts de la diminution de l’aide humanitaire et les possibilités de travail limitées.
- La majorité du mois d’avril et la première décade de mai, dans les Zones du Sud-est frontalier et de l’Obock, ont été caractérisées par une sécheresse prononcée. Les précipitations cumulées étaient inférieures de 50 pourcent par rapport à la normale en avril, suivant des pluies Xays/Dadaa médiocres d’octobre à février dans ces zones. De courtes pluies étaient signalées dans certains endroits, notamment à Dora, Adgeno, AssaGuela, AssaEyla, Guistir et Arta au cours de la première semaine de mai. Pour autant, les pluies ont eu un impact limité sur la régénération de la végétation.
- La végétation s’est détériorée de manière notable dans les zones ayant signalé des déficits considérables de pluviométrie, en particulier dans les zones du Sud-est pastoral, et la partie sud de la zone Pastorale Centrale près de Tadjourah, et l’Obock. La Figure 1 indique une végétation considérablement inférieure à la moyenne pour 2014 dans l’Obock. Des données du Service Géologique des États-Unis (USGS) indiquaient également que les températures atmosphériques avaient été de un ou deux degrés supérieurs à la normale pendant le mois d’avril dans ces zones.
- Des précipitations saisonnières inférieures à la moyenne pendant les pluies Xays/Dadaa en janvier et les pluies Diraac/Sugum de mars au début de mai, auxquelles s’ajoutent des températures atmosphériques supérieures à la moyenne en avril, ont déclenché un début précoce de la période de soudure dans le Sud-est Pastoral Frontalier, les zones australes de la zone Centrale Pastorale et la région de l’Obock Pastoral, suivi d’un épuisement rapide des ressources en pâturage, pâture et eau.
- Les prix du sorgho, de la farine de blé et du riz sont en majorité restés stables en avril par rapport à mars, sur la plupart des marchés djiboutiens, à l’exception du marché d’Ali Sabieh. La stabilité des prix alimentaires dans le pays inclut les prix dans la capitale, Djibouti-ville, où vivent environ 70 pourcent de la population nationale. Les prix du riz à Djibouti-ville sont restés à 140 DJF de février à avril, alors que le sorgho se vendait à 200 DJF en magasin de janvier à avril. La stabilité des prix alimentaires offre un répit limité à la baisse des possibilités de travail générateur de revenu, au moment où la période de soudure commence.
- Les prix du riz et du sorgho ont augmenté de 3 et 2 pour cent respectivement, se vendant l’un à 150 DJF et l’autre à 180 DJF entre mars et avril sur le marché d’Ali Sabieh. L’augmentation des prix du sorgho est attribuée à la poursuite de la baisse des subventions accordées aux transports ferroviaires de Dire Dawa (Éthiopie), marché source, à Ali Sabieh. Bien que relativement marginale, l’augmentation des prix du riz et du sorgho est importante car le marché d’Ali Sabieh est le marché source pour les ménages pastoraux pauvres en insécurité alimentaire aiguë très élevée dans la Zone des moyens de subsistance du Sud-est pastoral frontalier.
- Comme prévu, le PAM a réduit les rations alimentaires de 50 pourcent, en plus des baisses précédentes pour les bénéficiaires ciblés en vertu de la distribution alimentaire générale et des programmes de vivres contre du travail. Moins de 30 pourcent de la population qui avait été ciblée avant juin 2013 ont accès à l’aide humanitaire en mai 2014. Les réductions sont attribuées aux déficits d’approvisionnement sévères qui devraient durer jusqu’en septembre, en fonction de l’engagement du gouvernement des États-Unis en faveur de l’aide alimentaire.
- Les ménages pauvres dans les zones des moyens de subsistance dans le Sud-est Frontalier, l’Obock et des parties de la zone du Nord-ouest sont en Crise (Phase 3 de l’IPC). La réduction par moitié des rations alimentaires en mai, des saisons consécutives inférieures à la moyenne dans certaines de ces zones, une production laitière maigre ou nulle et la baisse des possibilités de travail générateur de revenu ont érodé le pouvoir d’achat des ménages pauvres. Les ménages pauvres ne peuvent pas avoir accès à leurs besoins alimentaires sans adopter des stratégies d’adaptation destructives, y compris l’augmentation de la production de charbon de bois. Dès décembre 2013, même avant deux saisons successives inférieures à la moyenne, les taux de malnutrition des enfants avaient dépassé les seuils d’urgence de l’Organisation mondiale de la santé dans ces trois zones, suggérant une vulnérabilité élevée face aux chocs de la sécurité alimentaire. Par exemple, dans la région d’Obock, la prévalence du taux de malnutrition aiguë globale (MAG), défini par poids par taille <-2 Z, est 25,7 pourcent (95 % CI : 19,8-32,6 %), et la prévalence de la malnutrition aiguë sévère (SAM) était de 5,7 pour cent (95 % CI : 3,7-8,6 %).
Les ménages pastoraux dans la zone des moyens de subsistance du Sud-est Pastoral, de la région d’Obock et de la zone des moyens de subsistance du Nord-ouest Pastoral resteront probablement en situation de Crise (Phase 3 de l’IPC) au moins jusqu’en août, en fonction d’une amélioration de l’approvisionnement alimentaire en septembre, de l’augmentation des possibilités de travail après la période de soudure de juillet à août, et d’une production agricole et animalière accrue à la suite des pluies proches de la normale attendues pendant la saison Karan/Karma de juillet à septembre. Pour autant, il n’est pas prévu que les niveaux d’insécurité alimentaire aiguë passeront à la phase d’Urgence (Phase 4 de l’IPC). Des transferts alimentaires et des envois de fonds pendant la période du Ramadan en juillet et août atténueront probablement cette détérioration.
Source : USGS
Dans le suivi à distance, un coordinateur travaille d’un bureau régional avoisinant. En comptant sur les partenaires pour les données, le coordinateur applique l’approche de développement des scenarios pour faire l’analyse et élaborer les rapports mensuels. Comme les données peuvent être moins disponibles que dans les pays avec des bureaux de FEWS NET, les rapports de suivi à distance peuvent montrer moins de détail. Pour en savoir plus sur le travail, clique ici.