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L’insécurité alimentaire dans le Sud-est et l’Obock devrait persister pendant la majorité de 2015

L’insécurité alimentaire dans le Sud-est et l’Obock devrait persister pendant la majorité de 2015

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  • Perspectives projetées jusqu’en septembre 2015
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    • Les ménages pastoraux pauvres dans la Zone de moyens d’existence du Sud-est frontalier et de l’Obock sont dans une situation de Crise (Phase 3 de l’IPC), à la suite du déficit des pluies Diraac/Soughoum de mars à mai 2015. La détérioration de la sécurité alimentaire est exacerbée par une saison des pluies Heys/Dadaa également médiocre d’octobre à février 2015. Ces résultats combinés ont mené à un début prématuré de la période de soudure, tout en limitant l’accès aux denrées alimentaires et aux revenus pour les ménages pauvres.  

    • Quelque 79.000 personnes (y compris 2.000 réfugiés du Yémen) sont ciblées par l’aide humanitaire,  incluant la Distribution générale et les programmes des Vivres contre du travail. Le début précoce de la période de soudure de 2015 en mai, au lieu de juin, a donné lieu à une redistribution importante de la nourriture parmi les ménages non ciblés, limitant la capacité de l’aide à atténuer les déficits de consommation alimentaire.  

    ZONE

     ANOMALIES COURANTES

    ANOMALIES PROJETÉES

    Zone pastorale du Sud-est et Éleveurs de l’Obock

    • Des pluies Diraac/Soughoum de mars à mai 2015 généralement médiocres, à la suite des pluies Heys/Dadaa, aussi inférieures à la moyenne d’octobre à février 2015.
    • La pénurie de pâturage, de pâture et d’eau pourrait s’aggraver pendant la majorité de 2015, après deux saisons médiocres consécutives. Il est prévu que les pluies Karan/Karma seront moyennes, voire inférieures à la moyenne.

    Zone pastorale du Sud-est (frontalier) et Éleveurs de l’Obock

    • La combinaison de deux saisons cumulées, qui ont été médiocres ou inférieures à la moyenne, a conduit à une redistribution accrue de l’aide humanitaire, amplifiant les déficits alimentaires des ménages.
    • La diminution des revenus provenant des travaux de main d’œuvre jusqu’en septembre 2015, accentuera l’incidence de la hausse saisonnière des prix alimentaires, pendant la période du Ramadhan, entre juin et juillet, réduisant encore l’accès alimentaire des ménages pauvres.

     

    Perspectives projetées jusqu’en septembre 2015

    La saison des pluies  Diraac/Sugum de 2015 est terminée, aboutissant à une autre saison médiocre dans la plupart des régions de Djibouti, et en particulier dans la zone pastoral du Sud-est et les régions pastorales de l’Obock. Le début de la saison était en retard, et globalement les pluies ont été inférieures à la moyenne dans la majorité du pays. La Figure 2 indique la disparité considérable entre les pluies Diraac/Soughoum cumulées en 2015, par rapport à la moyenne des pluies, auxquelles s’ajoutent des pluies Heys/Dadaa très médiocres, voire nulles en 2015, dans la Zone de moyens d’existence du Sud-est pastoral (frontalier). 

    Les éleveurs dans les régions du Sud-est et de l’Obock font déjà face à une période de soudure exceptionnellement sévère, qui a commencé au début de mai et durera probablement jusqu’en septembre. L’analyse du Centre des prévisions climatologiques suggère une sécheresse anormale pour la majorité de Djibouti et des conditions de sécheresse pour la partie occidentale de la Zone de moyens d’existence du Sud-est, confirmant une brutale détérioration des indicateurs agroclimatologiques, à la fin normale de la saison. La Figure 2 montre aussi une végétation nettement inférieure à la moyenne pendant toute la durée de 2015, dans la Zone de moyens d’existence du Sud-est pastorale (routier). Pour autant, des pluies inhabituelles au cours de la première semaine de juin dans le Tadjourah Central et des régions sud de Djibouti ont apporté un peu de répit dans ces endroits localisés.

    La rapide détérioration des pâturages et de la pâture, et l’épuisement de sources d’eau importantes, auxquels s’ajoutent des températures élevées, devraient mener à une détérioration significative des conditions physiques, de la productivité et de la valeur du bétail, compromettant à la fois les sources alimentaires et de revenu pour les éleveurs. Alors que les conditions de sécheresse s’intensifient, les autres possibilités de revenu deviendront plus limitées. Les activités de construction en recrudescence précédemment, sont gênées par les conditions de travail défavorables (les températures saisonnières très élevées), ainsi que par l’exode traditionnel des employeurs plus aisés pour les vacances estivales.  

    Les stratégies d’adaptation des ménages pauvres dans la Zone de moyens d’existence du Sud-est pastoral et des éleveurs de l’Obock, qui possèdent 1 à 2 Unités de bétail tropicales (UBT),  sont dégradées. Même si certains ménages participent davantage au ramassage de sable, les déficits alimentaires et de revenu s’étendent significativement, après une série de saisons médiocres et la dégradation progressive des stratégies d’adaptation, tandis que la période de soudure avait commencé prématurément.

    Les capacités d’achat des ménages pauvres  subissent également une forte pression, puisque les termes de l’échange pour le bétail se détériorent en raison de l’état physique des animaux. L’érosion du pouvoir d’achat des ménages est accentué par la hausse des principaux prix alimentaires au début de la période du Ramadan. Les envois en espèces devraient augmenter pour les ménages pauvres pendant le Ramadan, mais ces augmentations ne compenseront sans doute pas l’accès inférieur à la moyenne aux aliments et aux revenus provenant d’autres sources dans la Zone de moyens d’existence du Sud-est pastoral et les régions pastorales de l’Obock.

    Environ 79.000 personnes sont ciblées par l’aide humanitaire au cours du mois de juin, y compris les réfugiés actuels et les nouveaux réfugiés du Yémen. Ce chiffre comprend 24.000 concernées par la distribution alimentaire générale, 30.000 bénéficiaires en vertu du programme des Vivres contre du travail, 13.000 réfugiés dans les camps d’Ali Addeh et de Holl Holl, et 2.000 réfugiés provenant du Yémen, dont le nombre s’élevait à 1.145 en avril. Une insécurité alimentaire croissante chez les ménages pauvres dans la Zone de moyens d’existence du Sud-est pastoral et les régions pastorales de l’Obock, en particulier, a donné lieu à une redistribution étendue des aliments aux ménages non ciblés. Par conséquent, l’objectif de l’aide humanitaire visant à atténuer les déficits alimentaires croissants des ménages est manifestement réduit, fait auquel s’ajoute la situation précaire de la sécurité alimentaire des ménages dans les régions affectées par la sécheresse.

    Les ménages pauvres dans la Zone de moyens d’existence du Sud-est pastoral et les régions pastorales de l’Obock sont en situation de Crise (Phase 3 de l’IPC), et y resteront probablement jusqu’en septembre, au moins. Certaines parties de l’Obock sont largement inaccessibles, ce qui suggère qu’une nouvelle détérioration de l’insécurité alimentaire ne peut pas être ignorée, au cas où l’aide humanitaire et l’absence de liberté de circulation des produits négociés persistent. L’insécurité alimentaire aiguë des ménages pauvres dans les Zones du Centre pastoral et du Nord-ouest pastoral devrait être en Stress (Phase 2 de l’IPC) jusqu’en septembre. Ces deux groupes de moyens d’existence dépendent fortement des pluies Karan/Karma à l’intérieur des terres, qui se déroulent de juin à septembre, et devraient être moyennes, voire inférieures à la moyenne.  

     

    Figures Figure 1. Cumulation des pluies dans la Zone de moyens d’existence du Sud-est pastoral (routier), de janvier au 10 juin 2015 Figure 1. Cumulation des pluies dans la Zone de moyens d’existence du Sud-est pastoral (routier), de janvier au 10 juin 2015

    Source : FEWS NET

    Figure 2. Comparaison des conditions de la végétation dans la Zone de moyens d’existence du Sud-est pastoral (routier), eMODIS, janvier à juin 2015 Figure 2.  Comparaison des conditions de la végétation dans la Zone de moyens d’existence du Sud-est pastoral (routier), eMOD

    Source : FEWS NET

    Dans le suivi à distance, un coordinateur travaille d’un bureau régional avoisinant. En comptant sur les partenaires pour les données, le coordinateur applique l’approche de développement des scenarios pour faire l’analyse et élaborer les rapports mensuels. Comme les données peuvent être moins disponibles que dans les pays avec des bureaux de FEWS NET, les rapports de suivi à distance peuvent montrer moins de détail. Pour en savoir plus sur le travail, clique ici.

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