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Les récoltes de juin et juillet supérieures à la moyenne ont stabilisé les prix des denrées alimentaires jusqu'en septembre 2021

  • Perspectives sur la sécurité alimentaire
  • Burundi
  • Juin 2021
Les récoltes de juin et juillet supérieures à la moyenne ont stabilisé les prix des denrées alimentaires jusqu'en septembre 2021

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  • APERÇU NATIONAL
  • Événements susceptibles de modifier les perspectives
  • Messages clé
    • La production agricole de la saison 2021 B supérieure à la moyenne et l'accès typique aux sources de revenus soutiennent des résultats minimaux (Phase 1 de l'IPC) à travers le pays. La production végétale de la saison B supérieure à la moyenne, dominée par le haricot, a amélioré l'accès à la nourriture et les résultats alimentaires dans la zone de moyens d’existence des Dépressions du Nord, qui devrait faire face à des résultats de sécurité alimentaire minimale (Phase 1 de l'IPC) pendant la période des récoltes et post récolte de juin à septembre 2021. Les ménages pauvres et très pauvres de la zone de moyens d’existence des Dépressions de l’Est font face à des résultats de Stress alimentaire (Phase 2 de l'IPC) tout au long de la période d’analyse, en raison d'une production agricole et de sources de revenus inférieures à la moyenne, affectées négativement par la fermeture de la frontière tanzanienne.

    • Les récoltes favorables de la saison 2021 B ont entraîné des baisses saisonnières des prix du haricot, de la patate douce et du manioc. La baisse des prix des denrées alimentaires a permis d'améliorer l'accès à la nourriture. En revanche, les prix du maïs ont légèrement augmenté de façon saisonnière depuis juin, suite à l'épuisement des stocks de la saison 2021 A.

    • Malgré la réouverture des frontières avec la RDC le 1er juin 2021, les frais de dépistage du COVID-19 estimés à 90 000 BIF (45 USD) pour les deux côtés de la frontière (Burundi et RDC) continuent d'entraver la libre circulation des biens et des personnes. Ce montant est exceptionnellement élevé pour les ménages pauvres et très pauvres dépendant de la main-d'œuvre salariée et/ou  du petit commerce et restent bloqué pour l’accès aux opportunités transfrontalières typiques.

    • En plus des ménages pauvres et très pauvres dans les zones de moyens d’existence des Dépressions de l'Est, les résultats de la sécurité alimentaire en situation de stress (phase 2 de l'IPC) sont également ressentis par certains groupes spécifiques de la population. Ils sont composés d'environ 32 000 rapatriés rentrés entre décembre 2020 et mars 2021 qui ont épuisé leurs trois mois d'aide alimentaire et 45 000 déplacés de la zone de moyens d’existence de la plaines de l'Imbo  et qui sont sans assistance suffisante alors que leurs sources de revenus sont limitées.


    APERÇU NATIONAL

    Situation actuelle

    La situation de la sécurité alimentaire actuelle est caractérisée par la récolte de la saison 2021 B en juin et juillet, assurant les approvisionnements alimentaires entre juin 2021 et janvier 2022. La période de récolte et post-récolte de juin à septembre est suivie par la période de soudure d'octobre à janvier, caractérisée par la diminution ou l'épuisement des stocks de produits alimentaires issus des propres productions et la dépendance accrue aux marchés.

    Précipitations et production végétale

    Les précipitations proches de la moyenne de février à mai 2021 (Figure 1) devraient entraîner une récolte de la saison 2021 B de 10 à 15 pour cent supérieure à la moyenne, selon des informateurs clés. La production de la saison B contribue à environ 50 pour cent de la production agricole annuelle et fournit environ 70 pour cent de la production annuelle de haricots. La production actuelle de haricots, supérieure à la moyenne, devrait améliorer la qualité alimentaires de juillet à septembre, étant donné que le haricot est la principale source de protéines pour les ménages pauvres et très pauvres.

    Neanmoins, des précipitations localisées supérieures à la moyenne ont entraîné des inondations, détruisant une partie importante des cultures le long du lac Tanganyika et de la rivière Rusizi dans la zone de moyens d’existence de la Plaine de l’Imbo, entraînant une production probablement inférieure à la moyenne pour la saison 2021 B. Bien que la production agricole dans les zones inondées représente moins de cinq pour cent de la production dans la Plaine de l'Imbo.

    Prix des denrées alimentaires et accès au marché

    Les premières récoltes de la saison 2021 B ont entraîné la baisse saisonnière des prix à partir de fin mai pour le haricot, le manioc et le patate douce (Figure 2). Les prix actuels du haricots et de la patate douce sont proches de la moyenne quinquennale, mais inférieurs de 17 et 5pour cent à ceux de mai 2020, respectivement. Le prix national du manioc est 17pour cent supérieur à mai celui de 2020 et à la moyenne quinquennale. La zone de moyens d’existence des Dépressions du Nord représente 35pour cent de la production nationale de haricots et est une zone d'approvisionnement en général. Le prix du haricot dans la région est 20pour cent inférieur à la moyenne nationale et 15 pour cent inférieur à la moyenne quinquennale.

    Le prix du maïs a légèrement augmenté de façon saisonnière en mai, suite à l'épuisement des stocks de la saison 2021 A tandis que celui du riz a été relativement stable et proche de la moyenne quinquennale depuis février.

    COVID-19 et accès aux revenus transfrontaliers

    Le ministère de la Santé a confirmé une résurgence des cas de COVID-19 depuis janvier, avec un pic de nouveaux cas quotidiens fin avril. La moyenne quotidienne de nouveaux cas a diminué en mai et juin et la moyenne des 7 précédents jours est d'environ 16 cas par jour, 75 pour cent de moins que le pic d'avril. En juin 2021, le gouvernement a suprimé deux principales restrictions liées au COVID-19 en réouvrant les frontières avec la RDC et en supprimant le confinement obligatoire de quatre jours pour tous les voyageurs. Actuellement, un test COVID-19 de 24 heures est administré aux voyageurs à leur arrivée à l’aéroport international. Néanmoins, la réouverture de la frontière de la RDC n'apporte pas encore de soulagements substentiels aux ménages pauvres qui dépendaient du petit commerce transfrontalier et des opportunités de main d’œuvre salarié. Un test COVID-19 est obligatoire pour toute personne traversant la frontière et les coûts varient de 15 000 BIF du côté du Burundi à 30 USD du côté de la RDC, équivalant à 35 jours de travail de main d’oeuvre. Par contre, les frontières tanzanienne et rwandaise restent fermées.

    Avec les restrictions de mouvement, les opportunités de revenus transfrontaliers resteront faibles, en particulier pour les ménages pauvres et très pauvres dans la zone de moyens d’existence des Dépressions de l'Est. Ces ménages, dont beaucoup migrent généralement vers la Tanzanie pour des opportunités de main-d’œuvre agricole de juin à décembre, chercheront plutôt des opportunités au Burundi et gagneront des salaires inférieurs (environ 66 pour cent de moins) à ce qu'ils auraient gagné en Tanzanie (2 000 BIF contre 3 000 TSH).

    L'impact de la réduction des opportunités transfrontalières est relativement faible dans la zone de moyens d’existance de la plaine de l’Imbo, près de la RDC. Les ménages pauvres et très pauvres qui dépendaient des opportunités de revenus transfrontaliers ont profité de l'économie urbaine relativement plus diversifiée de la zone et ont adopté d'autres stratégies, tels que le commerce lié à la capitale, les cultures de rente (palmier à huile, café), l'agriculture (riz, maïs) et les activités connexes à l'élevage intensif de la zone.

    Sources de revenus                                                                    

    Dans l'ensemble, la main-d'œuvre agricole actuelle au niveau national et les sources de revenus des cultures commerciales sont proches de la moyenne. Selon l’enquête FSMS du PAM, la main d’œuvre agricole est la principale source de revenus pour 25 pour cent de la population depuis le début 2021. 15 pour cent de la population tire des revenus des cultures de rente (café, thé et palmier à huile) depuis début de 2021. Les cultures rente a été relativement rentable en raison des précipitations favorables et de la rentabilité croissante de la production du café. Cependant, dans les zones les plus touchées par la fermeture des frontières, comme la zone de moyens d’existance des Dépressions de l'Est et du Nord, les salaires de la main-d'œuvre agricole et des cultures de rente restent inférieurs à la moyenne nationale. Avec des opportunités de revenus limitées, les ménages de cette zone sont relativement dépendants des revenus du travail agricole (Figure 3).

    Compte tenu du ralentissement économique national depuis le début de la pandémie COVID-19, les revenus issus de la main d’œuvre non agricole ont diminué. Selon les informateurs clés, des milliers d'emplois sont perdus dans de nombreux secteurs le long des frontières (maçonnerie, menuiserie, transports publics, transport de marchandises, manutention, etc.). Selon le rapport mVAM du PAM d'avril 2021, les termes de l'échange (TOT) entre le travail salarié agricole et le haricot diminuent malgré les variations saisonnières. Cependant, la moyenne nationale des termes de l’échange d'avril 2021 est estimée à 2 kg de haricots par jour ouvrable sans repas, soit 25 pour cent de mieux qu'à la même période de 2020. Les zones de moyens d’existence des Dépressions du Nord et de l'Est ont été identifiées comme ayant le taux de rémunération du travail agricole le plus bas avec un kg de haricots par jour sans repas.

    Sécurité

    Le Burundi a observé une amélioration constante de la sécurité, marquée par une réduction significative des incidents signalés de violence contre les civils au cours des cinq premiers mois de 2021 par rapport à 2020. Les zones frontalières du Rwanda et de la RDC des provinces de Cibitoke, Bubanza et Réserve naturelle de Kibira, cependant, ont signalé un doublement d’incidents en 2021 par rapport à 2020. Malgré l'augmentation des affrontements à Cibitoke et Bubanza, aucun impact substantiel sur l'agriculture, les revenus et l'accès à la nourriture n'a été observé à ce jour.

    Aide humanitaire

    Selon le PAM, près de 51 000 réfugiés congolais hébergés dans cinq camps burundais reçoivent actuellement 360 g de céréales, 120 g de légumineuses, 25 g d'huile et 5 g de sel par personne et par jour. En juin, les réfugiés ont bénéficié de 5 000 BIF par personne et par mois pour l'achat de produits frais en plus de la ration complète. Il est probable qu'en juillet, l'aide céréalière en nature pourrait être remplacée par du cash en raison de la diminution des disponibilités en céréales répondant aux conditions d'hygiène sanitaire après la mesure gouvernementale interdisant les importations de maïs de Tanzanie et d'Ouganda, principaux fournisseurs de maïs.

    Depuis janvier 2021, près de 8 000 rapatriés sont arrivés par mois et ont bénéficié des 90 jours d'assistance typiques (360 g de céréales, 120 g de légumineuses, 25 g d'huile et 5 g de sel par personne et par jour). Près de 32 000 personnes rapatriées entre décembre 2020 et mars 2021 ont cependant déjà épuisé leurs 90 jours d'assistance et devront faire recours à des stratégies d'adaptation telles que la réduction du nombre repas quotidiens et la consommation des aliments moins chers et moins préférés, jusqu'à la récolte de la saison 2022 A en janvier. Suite aux inondations du long du lac Tanganyika et de la rivière Rusizi en avril 2021, 45 000 personnes déplacées dans la zone de moyens d’existance de la Plaine de l’Imbo sont sans assistance alors que leurs sources de revenus sont limitées en raison de l'absence d'activités transfrontalières.

    Nutrition

    En juin, le programme de prise en charge de la malnutrition aiguë modérée (MAM) est poursuivi dans les centres de supplémentation nutritionnelle. Le PAM a fourni une assistance d'aliments nutritifs spécialisés à 7 543 femmes et filles enceintes et allaitantes souffrant de malnutrition modérée et à 8 706 enfants âgés de 6 à 59 mois avec 124 tonnes  distribuées à Kirundo et le programme devrait se poursuivre tout au long de la période de prévision. Le PAM a également distribué 157 tonnes de ‘’Super Céréal Plus’’ à 32 496 femmes, filles enceintes et allaitantes et enfants âgés de 6 à 23 mois dans les provinces de Cankuzo, Rutana et Ngozi.

    Résultats actuels de la sécurité alimentaire et de la nutrition

    Les récoltes de la saison 2021 B en juin et juillet devraient être supérieures à la moyenne, améliorant la disponibilité alimentaire et la sécurité alimentaire pour la plupart des ménages qui dépendent de leur propre production comme principale source de nourriture, environ 90 pour cent. À l'exception de la zone de moyens d’existence des Dépressions de l'Est, où les opportunités transfrontalières de revenus sont limitées par la fermeture des frontières, les sources de revenus restent typiques dans d'autres zones, permettant aux ménages d'accéder à la nourriture issue des achats sur le marché pour répondre aux besoins alimentaires non couverts par leur propre production. L'accès typique aux revenus et à la nourriture devrait conduire des résultats de sécurité alimentaire minamale (Phase 1 de l'IPC) dans la majeure partie du pays.

    Cependant, des résultats de stress alimentaire (Phase 2 de l'IPC) sont attendus dans la zone de moyens d’existence des Dépressions de l'Est, en raison d'une production inférieure à la moyenne de la saison 2021 B, de l'augmentation des prix et de la réduction des opportunités de revenus en raison de la fermeture de la frontière tanzanienne. Selon l'enquête FSMS du PAM de mars 2021, 69 pour cent de ménages de la zone de moyens d’existence des Dépressions de l'Est ont un score de consommation alimentaire (SCA) acceptable par rapport à une moyenne nationale de 78 pour cent. Les SCA pauvres et limites dans la zone de moyens d'existence étaient respectivement de 26 et de cinq. Dans la même évaluation, 85 pour cent des ménages dans la zone de moyens d'existence ont signalé la faim zéro à légère sur l'échelle de la faim des ménages (HHS) ; six et neuf pour cent, respectivement, ont signalé une faim modérée et sévère. Enfin, 35 pour cent ont signalé un score de diversité alimentaire des ménages (SDA) stressé.

    De son coté, l’enquête nutritionnel SMART de septembre/octobre 2020 a indiqué un taux de prévalence de la malnutrition aiguë globale (MAG) de sept pour cent dans la zone de moyens d’existence des Dépressions de l’Est, contre une moyenne nationale de 6,1 pour cent. Avec une production agricole de la saison 2021 B inférieure à la moyenne et des sources de revenus réduites, la prévalence du taux de MAG en juin restera probablement proche de son niveau de septembre/octobre et ne diminuera pas de façon saisonnière.

    Hypothèses

    Entre juin 2021 et janvier 2022, les résultats projetés de la sécurité alimentaire sont basés sur les hypothèses nationales suivantes :

    Précipitations : Les prévisions de l'USGS et de la NOAA indiquent une saison sèche normale de juin à septembre et des précipitations proches de la moyennes pendant la petite saison des pluies de septembre à décembre 2021. Malgré les précipitations moyennes nationales, des précipitations localisées inférieures à la moyenne sont prévisibles entre septembre et décembre 2021 dans les zones de basse altitude des Dépressions du Nord et de l'Est. Les précipitations normales devraient entraîner des inondations le long du lac Tanganyika et de la rivière Rusizi en décembre 2021, suite à la montée des eaux depuis 2020 (Figure 4).

    Saison 2021 B : La saison B de février à juillet, contribue à environ 50 pour cent de la production annuelle. La production est estimée supérieure à la moyenne au niveau national, en raison de précipitations supérieures à la moyenne. La production agricole sera probablement légèrement inférieure à la moyenne dans la zone de moyens d’existence de la plaine de l’Imbo en raison des inondations. Des épuisements rapides des socks alimentaires sont attendus dans la zone de moyens d’existence des Dépressions du Nord. Les ménages se sont endettés en raison de la faible production de la saison A 2021 et il est probable qu'ils vendront une grande partie de leur propre production de la saison 2021 B pour payer ces dettes.
    Saison 2021 C : Une production végétale normale est prévue pour la saison 2021 C, pratiquée presque exclusivement dans les marais. Des précipitations supérieures à la moyenne entre mars et mai 2021 ont créé une humidité du sol favorable dans les marais pour une croissance et un développement normal des plantes. La production de la saison C représente environ 15 pour cent de la production annuelle et alimente entre octobre et décembre près de 60 pour cent des ménages ruraux possédant des parcelles de marais.

    • Production agricole de saison 2022 A: Les précipitations normales de septembre à décembre 2021 devraient permettre une production moyenne à supérieure à la moyenne de la saison 2022 A en janvier 2022. Cependant, le risque de précipitations localisées inférieures à la moyenne dans les zones de basse altitude devrait entraîner une production agricole localisée inférieure à la moyenne dans les zones de moyens d’existence des Dépressions du Nord et des Dépressions de l'Est représentant environ 15 pour cent de la production nationale de la saison A.
    • Prix des aliments de base : Les marchés alimentaires devraient être suffisamment approvisionnés pendant la période post-récolte, jusqu'en septembre 2021, entraînant des prix des aliments de base proches de la moyenne. Pendant la période de soudure d'octobre à janvier, l'approvisionnement en aliments de base devrait rester proche de la moyenne. Cependant, l'offre de maïs devrait être inférieure à la moyenne, entraînant des prix supérieurs à la moyenne. La réduction de l'offre de maïs est due à la restriction continue des mouvements humains à travers la frontière tanzanienne, à la réduction des importations de produits alimentaires et à l'interdiction sanitaire des importations de maïs a partir de la Tanzanie et de l'Ouganda. La réouverture de la frontière Burundi/RDC en juin entraînera une augmentation des exportations de maïs vers la RDC, entraînant une augmentation des prix pendant la période de soudure d'octobre à décembre 2021. Néanmoins, la vente de stocks de sécurité de maïs par le gouvernement à partir de septembre 2021 devrait améliorer légèrement la disponibilité du maïs.
    • Rapatriés et réfugiés : En mai 2021, les réfugiés burundais en Tanzanie, en Ouganda, au Rwanda, en République démocratique du Congo et ailleurs totalisaient près de 291 000, dont environ 50 pour cent hébergés par la Tanzanie. D'une moyenne de 8 000 rapatriés par mois en avril (Figure 5), une augmentation de 49 pour cent est attendue tout au long de la période de projection, selon le plan de retour et de réintégration des réfugiés, coordonné par le HCR (Figure 5). L'augmentation du nombre de rapatriés est basée sur la stabilité politique ainsi que sur les messages des autorités burundaises en faveur du rapatriement et la pression des autorités tanzaniennes. À leur arrivée, les rapatriés reçoivent trois mois d'assistance. Le nombre total de réfugiés au Burundi devrait rester stable, autour de 50 000, pendant la période sèche de juin à septembre 2021, mais devrait augmenter pendant le reste de la période de projection en raison d’une montée de l'insécurité à l’Est de la RDC et de la réouverture récente de la frontière. Avec l'aide planifiée du PAM, les rapatriés connaitront probablement résultats de sécurité alimentaire minimal ! (Phase1 de l’IPC !) tout au long de la période du scénario. Cependant, 90 000 rapatriés arrivés entre février et octobre devraient connaître des résultats de Stress alimentaire (Phase 2 de l'IPC), ils auront épuisé trois mois d'assistance et n'auront pas encore récolté leurs propres récoltes.
    • Déplacés : Le nombre de personnes déplacées devrait rester autour de 45 000 pendant la période sèche de juin à septembre, mais devrait augmenter pendant la période des pluies de septembre à janvier et culminer en janvier 2022 à 75 000. Malgré des sources de nourriture et de revenus réduites, les déplacés internes devraient recevoir une aide alimentaire leur offrant une sécurité alimentaire minimale ! (Phase 1 de l’IPC !) tout au long de la période de projection.
    • Restrictions liées au COVID-19 : Malgré la réouverture des frontières avec la RDC, les frais de dépistage continueront d'entraver la libre circulation des biens et des personnes, notamment les pauvres et très pauvres dépendant du travail salarié et du petit commerce. La reprise de certaines activités transfrontalières en RDC comme le commerce informel devrait s'accélérer tout en restant en deçà de leurs niveaux habituels. Les frontières avec la Tanzanie et le Rwanda devraient rester fermées au cours de la période de prévision.
    • Sources de revenus : Les restrictions continuent liées au COVID-19 et une activité économique généralement lente continueront de limiter les opportunités de revenus nationaux et régionaux. Cependant, grâce à la récolte de la saison B, les revenus de la vente de produits alimentaires devraient rester proches de la moyenne. Une baisse saisonnière des revenus de la vente des récoltes agricoles est attendue pendant la période de soudure d'octobre à décembre.
    • Sécurité : Les combats entre les groupes armés rebelles et les forces de sécurité burundaises devraient s'intensifier en RDC et s'étendre probablement aux zones frontalières burundaises et à la réserve naturelle de Kibira au cours de la période d'analyse projetée. L'accès aux revenus et à la sécurité alimentaire devraient se détériorer dans les zones localisées touchées par l'insécurité tout au long de la période du scénario.
    • Nutrition : L'enquête SMART de septembre/octobre 2020 menée par le ministère de la Santé a déterminé que la prévalence moyenne nationale de la MAG (WHZ) était de 6,1 pour cent. Une MAG supérieure à la moyenne (7,0 – 7,5) a été signalée dans les provinces de Cankuzo, Karusi, Kirundo, Muyinga et Ruyigi. Compte tenu de la saisonnalité de la nutrition (Figure 6), une amélioration de la nutrition est attendue pendant la période de récolte et post-récolte (juin à août 2021), avec une amélioration de la récolte de la saison 2021 B. L'augmentation de la malnutrition devrait commencer avec le début de la période de soudure de septembre 2021 à janvier 2022. L'augmentation de la malnutrition est susceptible d'être supérieure à la moyenne dans la zone de moyens d’existence des Dépressions de l’Est, qui connaîtra probablement une baisse du pouvoir d'achat en raison de revenus inférieurs à la moyenne suite à la baisse des opportunités de main d’œuvre salarié en Tanzanie.

    Résultats les plus probables de la sécurité alimentaire

    Entre juin 2021 et janvier 2022, la plupart des régions connaîtront des résultats de securité alimentaire minimale (Phase 1 de l'IPC), soutenus par un accès presque normal à des sources typiques de nourriture et de revenus tout au long de la période de prévision. Les stocks alimentaires d'une production supérieure à la moyenne de la saison 2021 B fourniront de la nourriture entre juin et septembre 2021 pour la plupart des ménages. L'accès normal aux sources de revenus permettra un accès typique aux achats sur le marché, permettant aux ménages de combler les pénuries alimentaires après avoir épuisé les stocks alimentaires pendant la période de soudure d'octobre à janvier.

    Certains ménages pauvres, dont 25 pour cent de la population de la zone de moyens d’existence des Dépressions de l’Est, seront probablement confrontés à des résultats de Stress alimentaire (Phase 2 de l'IPC) au cours de la période de projection. Une production inférieure à la moyenne due à des précipitations inférieures à la moyenne et au manque de production agricole typique en provenance de la Tanzanie que les ménages pauvres et très pauvres cultivaient sur des terres louées lorsqu'ils traversaient la frontière pour des opportunités de travail agricole.

    Les ménages pauvres et très pauvres de la zone de moyens d’existence des Dépressions du Nord devraient faire face à des résultats de Stress alimentaire (Phase 2 de l'IPC) pendant la période de soudure d'octobre 2021 à janvier 2022. En raison du manque d'opportunités transfrontalières, la production agricole reste la principale source de revenus pour les ménages pauvres et très pauvres de la région. Ces ménages devraient vendre de manière atypique les stocks alimentaires de la saison 2021 B pour rembourser les dettes contractées pour acheter de la nourriture entre janvier et mai 2021, accélérant l'épuisement des stocks de la saison 2021 B. Les ménages dépendront des achats sur le marché pour répondre à leurs besoins alimentaires et les prix devraient rester supérieurs à la moyenne tout au long de la période de projection. L'aide humanitaire devant suivre les tendances historiques, les déplacés, les rapatriés et les réfugiés connaîtraient des résultats de sécurité alimentaire minimale ! (Phase 1 de l’ IPC!) tout au long de la période de projection.

     


    Événements susceptibles de modifier les perspectives
    SurfaceEventmentimpact sur les resultats de la securite alimentaire
    NationaleFortes précipitations pendant la saison 2022 A, d'octobre 2021 à janvier 2022Bien que des précipitations moyennes soient prévues, de fortes précipitations pourraient se produire dans des zones localisées, entraînant des inondations dans les bas fonds et le long des rivières. L'impact sur les actifs, les cultures et la sécurité alimentaire sera pire qu'à la fin 2021 et au premier semestre 2021. Le niveau d'eau du sol étant déjà élevé en raison des fortes pluies et des inondations de fin 2020 à avril 2021, des précipitations additionnelles dépasseront rapidement la capacité de rétention d'eau des sols. Cela se produira alors que les conséquences des inondations sur la destruction des récoltes et la sécurité alimentaire subsisteront, en particulier dans de nombreuses localités de la Plaine de l’Imbo. Les récoltes de la saison 2022 A seront détruites et entraîneront une insécurité alimentaire accrue avec des résultats probables de Stress alimentaire (Phase 2 de l'IPC). Des précipitations supérieures à la moyenne conduiraient à réduire la production de haricots, particulièrement sensible aux excès d'eau, de la Saison 2022 A. Cependant, des précipitations supérieures à la moyenne profiteraient aux Dépressions de l’Est et du Nord, les plus exposées à des précipitations inférieures à la moyenne lorsque les précipitations nationales sont proches de la moyenne.
    Zones de moyens d’existance des Dépressions du Nord et de l'EstPrécipitations inférieures à la moyenne pendant la saison 2022 A, d'octobre 2021 à janvier 2022Bien que des précipitations moyennes soient prévues, des précipitations inférieures à la moyenne pourraient se produire dans les zones de moyens d’existence à basse altitude, en particulier dans les Dépressions du Nord et de l'Est. Des précipitations inférieures à la moyenne surgissent dans ces zones en retard et/ou en faible volume de précipitations. Le retard des pluies, qui devrait commencer de la mi-septembre au début d’octobre, entraînera une prolongation de la période de soudure, tandis que le faible volume des précipitations entraînera une production agricole de la saison 2022 A inférieures à la moyenne.
    Zone de moyens d’existance de la Plaine de l’ImboLes frais de dépistage COVID-19 supprimés aux frontières de la RDCLes frontières de la RDC ont rouvert en juin 2021, mais les frais de tests COVID-19 restent trop chers pour les pauvres et les très pauvres habitués à accéder aux opportunités transfrontalières. Comme déjà demandé par les utilisateurs, la suppression des frais permettra aux ménages pauvres et très pauvres d'accéder lentement à leurs opportunités typiques transfrontalières, améliorant ainsi leurs sources de revenus et leur sécurité alimentaire entre octobre et janvier.
    Buragana, Dépressions de l'Est et du NordRéouverture des frontières et suppression des frais de tests COVID-19 au Rwanda et en TanzanieLa réouverture des frontières s'étendrait aux frontières de la Tanzanie et du Rwanda, et si les frais COVID-19 sont également supprimés, les ménages, en particulier les ménages pauvres et très pauvres dans les zones de moyens d’existence des Dépressions de l'Est et du Nord, pour qui les activités transfrontières constituent les principales sources de revenus, augmenterait légèrement leurs revenus tout au long de la période d'analyse. L'accès aux sources de revenus transfrontalières réduira le déficit alimentaire grâce aux achats alimentaires.

     

    Figures

    Figure 1

    Current Situation for June 2021

    Source: FEWS NET

    Figure 2

    Burundi Seasonal Calendar

    Source: FEWS NET

    Figure 3

    Figure 1

    Source: USGS

    Figure 4

    Figure 2

    Source: WFP

    Figure 5

    Figure 3

    Source: WFP

    Figure 6

    Figure 4

    Source: DAHITI

    Figure 7

    Figure 5

    Source: UNHCR

    Figure 8

    Figure 6

    Source: Ministry of Health

    Afin d’estimer les résultats de la sécurité alimentaire pour les prochains six mois, FEWS NET développe les suppositions de base concernant les événements possible, leurs effets, et les réponses probables des divers acteurs. FEWS NET fait ses analyses basées sur ces suppositions dans le contexte des conditions actuelles et les moyens d’existence locaux pour développer des scénarios estimant les résultats de la sécurité alimentaire. D’habitude, FEWS NET prévient du scénario le plus probable. Pour en savoir plus, cliquez ici.

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