Les précipitations de septembre ont initié des semis dans certaines zones en hautes altitudes

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Les stocks alimentaires issus de la récolte de la saison 2024 B étant épuisés, les résultats de stress alimentaire (Phase 2 de l’IPC) persistent dans la Plaine de l’Imbo et Dépressions du Nord. Dans la Plaines de l’Imbo, la production agricole inférieure à la moyenne et les revenus inférieurs à la moyenne en raison des inondations et du débordement du lac Tanganyika accentuent l’insécurité alimentaire. Dans le nord, les faibles précipitations de la saison A et les échanges transfrontaliers limités avec le Rwanda ont encore réduit les revenus et le pouvoir d’achat des ménages, limitant leur accès à la nourriture. En revanche, les résultats de sécurité alimentaire minimale (Phase 1 de l’IPC) devraient se poursuivre dans le reste du pays, soutenus par une production agricole de la saison B proche de la moyenne et des sources de revenus stables.
En août 2024, les prix des denrées alimentaires ont augmenté d’environ 10 pour cent par rapport à juillet, atteignant des niveaux de 20 à 40 pour cent supérieurs aux moyennes quinquennales et de 15 pour cent supérieurs à ceux de l’année précédente. Cette hausse est due à la hausse des coûts des intrants agricoles, notamment des engrais, de la main-d’œuvre et des semences. L’un des facteurs contributifs notables est la hausse de 140 pour cent des prix du sucre, qui sont passés de 3.300 à 8.000 francs burundais (BIF). Le taux d’inflation a également fortement augmenté pour atteindre près de 20 pour cent en juillet et août, contre 15 pour cent en juin et 10 pour cent en mai. La forte inflation est principalement due à la détérioration de la situation macroéconomique qui a déstabilisé le BIF et les taux de change officiels, qui se situent désormais à la moitié du taux du marché parallèle, limitant ainsi la capacité d’importation. La faiblesse des réserves en devises oblige les commerçants à s’appuyer davantage sur le marché parallèle, ce qui fait encore grimper les prix des importations.
Les précipitations localisées de septembre ont eu un effet positif sur l’amélioration de l’humidité du sol et la création de conditions favorables pour une saison 2024 C supérieure à la moyenne, qui représente 15 pour cent de la production agricole annuelle. Il s’agit de l’augmentation de la culture des terres agricoles, aidée par les interventions continues du gouvernement et des partenaires humanitaires promouvant les systèmes d’irrigation et accordant des subventions pour les engrais et les semences de maïs améliorées. Les précipitations, de deux à trois jours, ont fourni suffisamment d’humidité aux ménages pour commencer à planter sur environ 20 pour cent des terres les hautes altitudes ont soutenu la préparation typique des terres dans d’autres zones pour la prochaine saison 2025 A . Cependant, les précipitations devraient être inférieures à la moyenne dans les régions du nord et de l’est du pays jusqu’en décembre, ce qui devrait entraîner une production agricole inférieure à la moyenne.
Selon le rapport mensuel du PAM, environ 60.000 réfugiés et demandeurs d’asile ont reçu environ 70 pour cent de leurs rations alimentaires mensuelles habituelles en août. En outre, une aide alimentaire humanitaire couvrant une ration de trois mois a été fournie à environ 3.000 rapatriés et devrait se poursuivre jusqu’à la fin de l’année. Les pénuries de financement continuent de limiter l’aide humanitaire, avec seulement 30 pour-cent des besoins humanitaires de 2024 financés au mois de référence. Les écarts de consommation alimentaire devraient s’accroître au cours de la période de projection en raison du financement humanitaire limité et des prix alimentaires supérieurs à la moyenne chez les réfugiés et les demandeurs d’asile.

Citation recommandée: FEWS NET. Burundi Mise à jour des messages clés Septembre 2024: Les précipitations de septembre ont initié des semis dans certaines zones en hautes altitudes, 2024.

Cette mise à jour des des messages clés présente une analyse succincte des conditions actuelles d'insécurité alimentaire aiguë et de toute évolution de la dernière projection de FEWS NET concernant les résultats de l'insécurité alimentaire aiguë dans la géographie spécifiée. Pour en savoir plus sur le travail, cliquez ici.