Crise alimentaire (Phase 3 de l'IPC) attendue dans le Nord en raison de la hausse des prix alimentaires et du carburant

• Des résultats de stress alimentaire (Phase 2 de l’IPC) sont attendus jusqu’en janvier dans les Dépressions du Nord et de l’Est, en raison de la diminution des stocks alimentaires de la saison 2023 B, couplée à la hausse des prix des denrées alimentaires et à la restriction des activités transfrontalières avec la Tanzanie et le Rwanda. D’octobre à janvier, les résultats devraient s’aggraver jusqu’à au niveau de crise (Phase 3 de l’IPC) dans les Dépressions du Nord. Cependant, les régions du centre et de l’ouest devraient maintenir un access alimentaire minimal (Phase 1 de l’IPC) en raison d’une production proche de la moyenne de la saison B et d’un accès moyen aux revenus .
• À la mi-Septembre, les prix ​​du carburant ont augmenté considérablement d'environ 35 pour cent, représentant une augmentation de près de 40 pour cent par rapport à juillet et une augmentation de 65 pour cent par rapport aux prix de l'année précédente. Le taux d'inflation est resté élevé depuis le début de l’année, atteignant environ 30 pour cent en Août. Malgré les défis économiques actuels, la récolte de la saison 2023 B proche de la moyenne a joué un rôle dans stabilisation des prix des denrées alimentaires de base en Septembre. Toutefois, les prix des denrées alimentaires de base sont restés considérablement élevés, allant de 30 à 75 pour cent au-dessus des prix de l'année précédente et de 80 à 120 pour cent au-dessus de la moyenne quinquennale. Cette flambée des prix alimentaires est attribuée à l’inflation régionale, à l’augmentation des coûts des intrants agricoles et aux coûts élevés de transport du carburant et des aliments.                 
• Les précipitations de Septembre ont eu un impact positif, en améliorant l’humidité du sol et en créant des conditions favorables pour la saison 2023 C. De positifs résultats de la saison 2023 C sont également soutenus par l’augmentation des superficies cultivées, attribuées au soutien accru du gouvernement et des partenaires, tels que la promotion des systèmes d'irrigation et des subventions des fertilisants et semences de maïs améliorées.L’arrivée opportune des pluies de Septembre a également soutenu les activités typiques de préparation et de semis de la saison 2024 A. Malgré une augmentation de près de 10 % du prix des engrais en Septembre, le soutiens agricole du gouvernement devrait inciter les agriculteurs à investir dans la prochaine campagne agricole. Cette combinaison de conditions météorologiques favorables et du soutien contribuera devrait améliorer les performances agricoles.
• Selon le PAM, en raison du déficit de financements, quelques 56 000 réfugiés et demandeurs d’asile ont reçu environ 70 pour cent de leur ration alimentaire habituelle, qui sont, de ce fait, confrontés à des situations de stress alimentaire (phase 2 de l'IPC) jusqu'en Janvier. Environ 6 300 personnes retournées ont reçu une ration complète, y compris des repas chauds  pendant leur séjour dans les centres de transit, ainsi qu'un paquet de trois mois pour soutenir leur réintégration. En outre, une aide humanitaire a été apportée à plus de 22 000 personnes touchées par des chocs climatiques et socio-économiques à Ngozi, Kirundo, Muyinga, Cibitoke et Bujumbura. Cette assistance est fournie sous formes d’aide en nature et de transfert en espèces, couvrant 100 % de leurs besoins caloriques. Ces efforts permettent d'atténuer l'impact des chocs dans ces régions et d'améliorer la situation de la sécurité alimentaire des populations touchées.

Citation recommandée : FEWS NET. Mise à jour du message clé du Burundi, juillet 2023. Crise alimentaire (Phase 3 de l'IPC) attendue dans le Nord en raison de la hausse des prix alimentaires et du carburant, 2023.