La production agricole de la saison B stabilise les prix des denrées alimentaires

Télécharger le rapport

Des résultats de stress alimentaire (Phase 2 de l’IPC) sont prévus dans la Plaine de l’Imbo et les Dépressions du Nord pendant la période post-récolte actuelle. En plus des défis macroéconomiques, les inondations et le débordement du lac Tanganyika ont entraîné une production agricole et des sources de revenus inférieures à la moyenne dans l’Imbo. L’accès limité aux opportunités transfrontalières dans le nord a encore réduit l’accès aux revenus et la capacité d’achat des ménages pauvres. Cependant, la sécurité alimentaire minimale (Phase 1 de l’IPC) devrait persister dans le reste du pays, soutenue par une production agricole de la saison B proche de la moyenne et des sources de revenus moyennes.
Comme le souligne le rapport FSO de juin 2024, des indicateurs macroéconomiques critiques ont provoqué une instabilité au sein du Franc Burundais et une détérioration du taux de change officiel, qui représente actuellement la moitié du taux du marché parallèle, réduisant ainsi la capacité d’importation. La faiblesse des réserves de devises étrangères oblige les commerçants à s’appuyer de plus en plus sur le marché parallèle pour les importations, ce qui entraîne une hausse des prix des biens importés, notamment des produits alimentaires et des produits non alimentaires de base. L’une des conséquences importantes de la diminution de la capacité d’importation est une pénurie de carburant dans tout le pays, ce qui entraîne une augmentation des coûts de transport et limite la circulation des denrées alimentaires au niveau national.
En juin 2024, les prix alimentaires au niveau national sont restés supérieurs aux moyennes sur cinq ans, mais ont suivi une baisse saisonnière de la période post-récolte et sont restés stables par rapport à l'année précédente, soutenus par des stocks alimentaires proches de la moyenne de la saison 2024 B. À l'exception des pommes de terre dont le prix a augmenté d'environ 10 % par rapport à l'année dernière, les prix des autres produits de base ont fluctué de - 10 à 10 % par rapport aux prix de l'année dernière, mais étaient de 20 à 50 % supérieurs aux moyennes sur cinq ans. La superficie plantée en pommes de terre a diminué en raison de la disponibilité limitée du matériel de plantation pour les saisons 2024 A et B.
Selon le rapport du PAM, environ 57,000 réfugiés et demandeurs d’asile ont reçu environ 70 % de leur ration alimentaire mensuelle habituelle en juin, en raison du manque de financement, et seulement 15 % des besoins humanitaires de 2024 sont financés. Cette pénurie d’aide humanitaire devrait entraîner des résultats de type « Stress Alimentaire ! » (IPC Phase 2 !) dans ces ménages. En outre, une aide alimentaire humanitaire couvrant une ration de trois mois a été fournie à 1.500 rapatriés, répondant aux besoins alimentaires et non alimentaires. Un rapport du HCR d’avril estime qu’il faut environ deux ans aux rapatriés pour rétablir leurs sources normales de nourriture et de revenus. Les rapatriés se trouvent principalement dans les zones de moyens d’existence des Dépressions du Nord et de l’Est, les Plateaux Secs de l’Est et Buragane.

Citation recommandée: FEWS NET. Burundi Mise à jour des messages clés Juillet 2024: La production agricole de la saison B stabilise les prix des denrées alimentaires, 2024.

Cette mise à jour des des messages clés présente une analyse succincte des conditions actuelles d'insécurité alimentaire aiguë et de toute évolution de la dernière projection de FEWS NET concernant les résultats de l'insécurité alimentaire aiguë dans la géographie spécifiée. Pour en savoir plus sur le travail, cliquez ici.