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Certaines zones demeurent en crise en attendant les récoltes de printemps

  • Mise à jour sur la sécurité alimentaire
  • Haïti
  • Avril 2018
Certaines zones demeurent en crise en attendant les récoltes de printemps

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  • Messages clé
  • SITUATION ACTUELLE
  • SUPPOSITIONS MISES À JOUR
  • PERSPECTIVE ESTIMÉE JUSQU’À SEPTEMBRE 2018
  • Messages clé
    • La campagne de printemps se déroule normalement dans la majeure partie du pays, les sols étant labourés. Les pluies d’avril ont facilité leur emblavement, sauf dans quelques régions du Nord-Est, du Nord et dans le Haut Plateau à cause des chocs climatiques des derniers mois. Ceci a affecté la campagne d’hiver qui a même été inexistante pour certains ménages.

    • Dans le Nord-Ouest, des pluies supérieures à la normale en janvier ont provoqué des inondations et perturbé le développement des cultures d’hiver, affectant les revenus provenant du travail agricole. Les plantations qui devaient atteindre leur maturité en février ont été quasiment détruites. Il en résulte que les agriculteurs ont des difficultés à aborder la présente campagne agricole.

    • Les marchés sont encore bien approvisionnés en produits locaux comme la banane, les racines et tubercules, le haricot et surtout en produits importés, mais leurs prix restent élevés et sont susceptibles de s’accroitre tenant compte de l’environnement macroéconomique actuel : déficit budgétaire accru, dépréciation de la gourde, hausse probable du prix du carburant à la pompe.

    • Certaines communes du Nord-Est et du Haut-Plateau sont encore en crise (Phase 3 de l’IPC), le reste du pays se trouvant en situation minimale ou en stress (Phases 1 et 2 de l’IPC). La situation pourrait être moins favorable dans le Nord-Ouest. Toutefois, si la campagne de printemps 2018 réussit, améliorant ainsi la disponibilité et l’accessibilité alimentaires, la plupart des zones en crise ou en stress pourront changer de phase.


    SITUATION ACTUELLE

    Les conditions météorologiques. Les observations faites sur le terrain indiquent une répartition géographique irrégulière des premières pluies de la saison. Par exemple, le département du Centre et des communes du département du Nord n’ont pas encore bénéficié de pluies leur permettant de lancer la campagne de printemps. Ce même constat est fait dans le Sud et la Grand’Anse où quelques communes seulement, ayant bénéficié des premières pluies, ont lancé les opérations de semis, tandis que d’autres restent dans l’attente.

    La situation agricole. Dans presque toutes les zones agroécologiques du pays, les terres sont préparées en vue de la campagne de printemps 2018, dominée par le maïs et le haricot et suivis par le pois Congo et le sorgho qui sont aussi plantés à cette période, et les opérations de semis ont commencé à la faveur des pluies du mois d’avril. Dans le Nord et le Nord-Est, où les effets résiduels des chocs climatiques de septembre dernier sont encore visibles, une carence de semences retarde le démarrage de la campagne de printemps, en plus des faibles moyens économiques des agriculteurs, selon le bulletin d’information de l’Observatoire du Nord piloté par la CNSA (mars 2018). Dans le Plateau Central, la saison pluvieuse démarre habituellement au mois de mai et dure environ six mois, les semis n’ont donc pas encore été lancés.

    Par ailleurs, dans l’Artibonite, des récoltes de riz sont en cours. Selon l’Observatoire de la CNSA dans ce département, ces récoltes sont plutôt faibles, malgré l’intervention des pouvoirs publics dans le cadre des activités de la Caravane du progrès, à cause de vents forts qui ont affecté les rizières. Présentement, les agriculteurs s’apprêtent à lancer la campagne principale. Dans le Sud, pour le printemps, dans la partie irriguée, environ dix tonnes de semences de riz ont été distribuées en appui à la production, selon la Direction Départementale Agricole Sud (DDAS). Les producteurs bénéficient présentement d’un appui en semences de maïs qui était initialement destiné à la campagne d’hiver mais qui n’a pas pu être utilisé à ce moment-là.

    Disponibilité alimentaire. Les stocks issus des récoltes d’hiver, en particulier du haricot, sont sur le point d’être épuisés. Donc, la disponibilité alimentaire locale diminue. Les récoltes actuelles de riz commencent à approvisionner les marchés mais, pour les raisons évoquées plus haut, elles ne sauraient combler le déficit de l’offre face à la demande sur les marchés. Globalement, les marchés sont encore très bien approvisionnés, avec la prédominance avérée des produits alimentaires importés. Certains produits locaux sont encore disponibles : banane, racines et tubercules, arbre véritable et mangues.

    Main d’œuvre agricole. A date, l’activité dominante susceptible de générer des emplois pour les plus pauvres est la préparation des sols et de semis, ceci jusqu’en mai. Elle sera suivie par des activités de sarclage, de désherbage puis de cueillette ou de récolte à partir de juin. Dans les zones peu ou pas affectées par les chocs de l’année dernière et où les récoltes de la dernière saison (hiver) ont réussi, la demande de travailleurs agricoles a augmenté : Sud, Sud-Est, Grande-Anse et Artibonite. Mais l’offre est insuffisante en raison de la migration urbaine ou vers la République Dominicaine et du recours à d’autres activités génératrices de revenu comme le taxi moto ou le petit commerce. Dans d’autres régions comme le Nord-Est, le Nord, le Nord-Ouest ou les Nippes, les agriculteurs n’ont pas pu embaucher de travailleurs en raison du manque de moyens économiques. Leurs terres ont cependant pu être labourées en recourant à la main-d’œuvre familiale non rémunérée.

    Les prix des produits alimentaires. Les prix de certains produits alimentaires de base ont augmenté entre février et mars 2018, à l’exception de celui du pois noir local. Le prix du maïs local maintient sa tendance haussière légère (approximativement 4 pourcent en moyenne mensuelle), plus marquée sur les marchés des Cayes, de Port-au-Prince et de Fond-des-Nègres. En outre, le prix du riz importé demeure stable. Les prix des autres produits alimentaires importés demeurent relativement stables mais fermes. Les racines, les tubercules, la banane et les légumineuses sont présentes sur les marchés, mais leurs prix restent fermes dans le contexte d’une faible disponibilité des autres produits alimentaires locaux.


    SUPPOSITIONS MISES À JOUR

    Le développement de la situation reflétant en majeure partie les suppositions émises dans les perspectives de février à septembre 2018, les mêmes hypothèses peuvent être maintenues.


    PERSPECTIVE ESTIMÉE JUSQU’À SEPTEMBRE 2018

    La diminution partielle de l'offre alimentaire pourrait maintenir les prix de certains produits locaux (le maïs, le pois noir) à la hausse, ceci jusqu'aux prochaines récoltes en juin. En ce qui concerne les prix des produits importés, notamment le riz, la dépréciation du taux de change et l’ajustement des prix du carburant sont des facteurs qui pourraient influencer une hausse durant la période de perspective. Les régions du Nord-Est et du Haut-Plateau demeurent en crise (Phase 3 de l’IPC) jusqu’aux récoltes de la campagne de printemps et devraient retrouver une situation de stress (Phase 2 de l’IPC) entre juin et septembre. Le reste du pays se trouve en situation minimale ou de stress (Phases 1 et 2 de l’IPC) et devrait s’y maintenir.

    Cette mise à jour des perspectives sur la sécurité alimentaire présente une analyse des conditions actuelles d'insécurité alimentaire aiguë et de toute évolution de la dernière projection de FEWS NET concernant les résultats de l'insécurité alimentaire aiguë dans la géographie spécifiée au cours des six prochains mois. Pour en savoir plus sur le travail, cliquez ici.

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