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Persistance de l’insécurité alimentaire dans les zones de conflits malgré les récoltes en cours

Persistance de l’insécurité alimentaire dans les zones de conflits malgré les récoltes en cours

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    • Les récoltes se poursuivent et améliorent les disponibilités alimentaires des ménages. Selon le dispositif régional de veille, les récoltes 2019/20 pourraient être globalement moyennes voire supérieures à la moyenne de 12 à 20 pourcents. Cependant, dans plusieurs zones affectées par l’insécurité et les conflits (région du Liptako-Gourma et le bassin du Lac Tchad), les productions seraient en dessous de la moyenne, dues en partie aux déplacements des ménages paysans et aux pertes de superficies. Aussi, les mouvements du bétail et l’accès aux ressources fourragères continuent d’y être entravés significativement par l’insécurité. Les pâturages sont jugés passables par endroits au Sahel, les plus préoccupants étant à l’Ouest de la Mauritanie et au Nord du Sénégal pour une troisième année consécutive.

    • L’offre en produits vivriers commence à augmenter de façon saisonnière grâce aux récoltes en cours, tandis que la demande diminue avec des stocks importants en attente. Les prix sont stables ou en baisse par rapport au mois précédents mais toujours inférieurs à la moyenne. Ils restent élevés dans les zones de conflits. Ceux du riz local et importés demeurent supérieurs à la moyenne dans la plupart des pays côtiers. La fermeture des frontières terrestres du Nigéria entrave les échanges commerciaux et a affecté les prix des produits importés à la hausse. Avec les récoltes en cours, l’offre continuera de croitre et les prix seront inférieurs à la moyenne tout au long des périodes de récolte et post-récoltes.

    • La majorité des zones restera en insécurité alimentaire Minimale (Phase 1 de l’IPC) jusqu’en mai 2020 et Stress (Phase 2 de l’IPC) pour certaines. Cependant, la persistance de l’insécurité au nord du Burkina Faso, au Centre et nord du Mali, à l’ouest du Niger, au nord-ouest du Nigeria et dans le bassin du Lac Tchad continuera d’accroitre le nombre de personnes déplacées internes et de réfugiés. L’aide humanitaire permettra de maintenir l’insécurité alimentaire Stress (Phase 2 ! de l’IPC) dans les régions de Mopti et Gao au Mali, Diffa au Niger et le Lac au Tchad.

    • Le niveau d’insécurité alimentaire Crise (Phase 3 de l’IPC) continue de prévaloir dans les régions de Tillabéry au Niger, la région du Tibesti au Tchad, la province du Soum et environnants au Burkina Faso, l’est de la RCA et les régions anglophones du Cameroun du fait des conflits armés et /ou insécurité civile qui perturbent significativement les moyens d’existence des ménages et réduisent fortement la distribution de l’aide humanitaire. Les ménages du nord-est du Nigeria touchés par le conflit de Boko Haram continuent de dépendre de l'aide humanitaire pour accéder à la nourriture et restent confrontés à l’insécurité alimentaire Crise (Phase 3 de l'IPC), et celle d’Urgence (Phase 4 de l’IPC) particulièrement dans l’Etat de Borno et accessoirement celui de Yobé. Dans les zones adjacentes qui restent inaccessibles aux acteurs humanitaires, la situation alimentaire pourrait être similaire ou pire.

    Perspectives par Pays

    Mali

    • La hausse de la production de céréales d’environ 17 pour cent par rapport à la moyenne est favorable à une disponibilité alimentaire globalement satisfaisante dans le pays durant l’année de consommation 2019/20. Les récoltes moyennes à bonne en cours et le prix des céréales inférieurs à similaires à la moyenne permettent à la majorité des ménages d’être en insécurité alimentaire Minimale (Phase 1 de l’IPC).
    • Les conditions d’élevage moyennes à bonnes dans le pays augurent d’une soudure pastorale normale pour le bétail à partir d’avril exceptée dans le sahel occidental de Kayes où elle sera précoce à cause de la dégradation rapide des conditions d’élevage liée au déficit de pâturage. Les productions animales moyennes attendues et le maintien d’un embonpoint moyen procureront des revenus moyens favorables à une amélioration du pouvoir d’achat des ménages éleveurs.
    • L’accès des ménages aux céréales est moyen dans l’ensemble grâce à la disponibilité moyenne à supérieure de la propre production bien que faible par endroits, des paiements en nature et des prix des denrées inférieurs à similaires à la moyenne. L’amélioration des termes de l’échange chèvre/céréales à des niveaux similaires à supérieurs à la moyenne est favorable à un accès adéquat des ménages éleveurs aux aliments.
    • L’épuisement précoce des stocks à cause de la baisse des productions agricoles dans le sahel occidental, le Liptako Gourma en plus de la dégradation des moyens d’existence liée aux conflits et aux inondations amènent les ménages pauvres touchés à recourir de façon atypique à la main d’œuvre, la migration, la réduction des dépenses non alimentaires, et à la dépendance à l’aide humanitaire ou des parents pour satisfaire leurs besoins alimentaires. Par conséquent, ils seront en insécurité alimentaire de Stress (Phase 2 de l’IPC) de mars avec nécessité d’assistance à partir d’avril pour éviter une dégradation.

    Pour en savoir plus, voir le rapport des Perspectives de la sécurité alimentaire au Mali d’octobre à mai 2020.

    Niger

    • Les crises sécuritaires dans la sous-région et leurs effets constituent les menaces les plus sérieuses sur la sécurité alimentaire et les moyens d’existence des ménages du Niger. On assiste à une augmentation du nombre d’incidents sécuritaires qui continuent de provoquer des mouvements de populations dans les régions de Diffa, Tillabéry, Tahoua et Mardi. Les ménages les plus pauvres et de déplacés auront des difficultés à subvenir à leurs besoins alimentaires sans assistance et connaitront des situations de Stress et de Crise alimentaires (Phases 2 ! et 3 de l’IPC).
    • Les cumuls des pluies moyens à supérieurs enregistrés entre juillet et septembre ont permis de rattraper le retard observé dans l’installation de la saison agricole. Toutefois, des déficits céréaliers et fourragers sont attendus à Maradi, Zinder, Tillabéry et Diffa en raison des attaques phytosanitaires, des retards dans la saison et des conflits. Les moyens d’existences vont être perturbés à la suite de baisses précoces de l’embonpoint des animaux, épuisement précoce des stocks, et des situations de Stress (Phase 2 de l’IPC) apparaitront à partir de mars 2019 dans les zones pastorales.
    • Dans les zones agricoles et agropastorales, en plus des produits des récoltes des cultures pluviales, les cultures irriguées de décembre 2019 à mars 2020 vont bénéficier des bonnes disponibilités en eaux favorisées par les fortes précipitations enregistrées en août-septembre 2019. Ces produits des cultures irriguées vont renforcer la disponibilité alimentaire des ménages et diversifier leur consommation alimentaire tout en améliorant leurs revenus.
    • Les marchés sont bien approvisionnés et les prix évoluent en deçà des prix de l’année passée et de la moyenne, à l’exception des marchés situés en zones de conflit dans les régions de Diffa, Tillabéry et Tahoua. Cette situation globalement favorable sera toutefois perturbée par la fermeture de la frontière avec le Nigéria dont les marchés constituent des sources importantes pour l’approvisionnement des marchés en céréales et de destination des produits de rente des producteurs nigériens.

    Pour en savoir plus, voir le rapport des Perspectives de la sécurité alimentaire au Niger d’octobre à mai 2020.

    Nigeria

    • La plupart des populations des régions de Borno, du nord de l'Adamawa et du sud de Yobe, qui sont les plus touchées par l'insécurité civile, sont confrontées à l’insécurité alimentaire de niveau Crise (phase 3 de l’IPC) et d'Urgence (phase 4 de l’IPC). La situation dans les zones inaccessibles est probablement similaire ou pires que dans les zones accessibles voisines, et il subsiste un risque de famine (Phase 5 de l'IPC) dans ces zones. Des niveaux extrêmes d'insécurité alimentaire aiguë, y compris la famine (Phase 5 de l'IPC), sont également possibles dans le pire des scénarios, dans lequel le conflit évolue et restreint considérablement l'accès humanitaire et le déplacement des ménages.
    • La récolte principale de 2019 est en cours dans tout le pays. Les résultats préliminaires de l'enquête annuelle sur la production menée par le NAERLS ont révélé que la production de maïs, mil, riz et sorgho serait relativement stable par rapport à l'année précédente et supérieure à la moyenne quinquennale. La production d'igname est supérieure à celle de l'année précédente et à la moyenne quinquennale.
    • Les personnes déplacées résidant dans des camps du Grand Maiduguri et de ses environs restent accessibles aux acteurs humanitaires et dépendent de l'aide humanitaire et de certaines possibilités de revenus, telles que le travail agricole, le petit commerce, le travail de construction et l'artisanat local. D'autres sont engagés dans le colportage de l'eau, la mendicité et le travail domestique pour gagner un revenu limité, incapables de répondre aux besoins non alimentaires et devront faire face aux résultats Stress (Phase 2! De l'IPC) au moins jusqu'en mai 2020.
    • Actuellement, les ménages affectés par les conflits entre agriculteurs et éleveurs, les conflits communautaires, le banditisme, les enlèvements et les vols de bétail dans le nord-ouest et le centre du Nigéria sont confrontés à un accès alimentaire limité dans les zones localisées et aux résultats de Stress (Phase 2 de l'IPC). Les ménages touchés par les inondations qui restent déplacés à travers le pays sont confrontés de manière similaire aux résultats Stress (Phase 2 de l'IPC). Cependant, les autres ménages à travers le pays sont engagés dans la récolte principale et ont accès à leurs opportunités habituelles de gagner un revenu, ce qui les maintient en insécurité alimentaire minimal (Phase 1 de l'IPC).

    Pour en savoir plus, voir le rapport des Perspectives de la sécurité alimentaire au Nigeria d’octobre à mai 2020.

    Tchad

    • Près de deux cent mille personnes se trouveraient actuellement en situation de crise alimentaire (phase 3 de l'IPC) en l’absence d’assistance. Les personnes les plus vulnérables sont les déplacés du Lac Tchad. La situation au Tibesti peut se dégrader à tout moment. L’insécurité alimentaire dans ces zones est principalement le résultat de conflits ayant conduit à une disponibilité limitée des produits alimentaires, et des faibles opportunités d’emploi. L’assistance au Lac permet cependant d’atténuer cette situation.
    • La campagne agropastorale 2019/20 a été marquée par un démarrage légèrement précoce au Tchad. Cependant, les régions du Sahel ouest ont connu des séquences sèches de 10 à 15 jours. Les résultats préliminaires de l’enquête agricole estiment la production céréalière autour de 3 000 000 tonnes. Elle est supérieure à la moyenne des cinq dernières années (+8,7 %).
    • Les nouvelles récoltes renforcent les stocks résiduels et permettront aux ménages pauvres de tenir jusqu’en mai 2020, sauf dans certaines zones affectées par des périodes sèches notamment le Kanem, Bahr El Gazal, Wadi Fira, Moyen Chari, Mandoul et Logone Occidental. Ces zones ont enregistré une faible production céréalière par habitant et les stocks ne peuvent couvrir qu’entre 3 et 8 mois en moyenne.
    • Les résultats de l’enquête SMART 2019 montrent que la situation reste toujours préoccupante au niveau national et dans certaines provinces. Sur les 23 provinces au niveau national, 18 sont en situation alarmante dont 9 en situation d’urgence au regard de la malnutrition aiguë globale supérieure à 15 %, selon la classification de l’OMS. Les résultats montrent également, que la situation nutritionnelle s’est dégradée dans les provinces du sud.

    Pour en savoir plus, voir le rapport des Perspectives de la sécurité alimentaire au Tchad d’octobre à mai 2020.

     

    Pays suivis à distance[1]

    Burkina Faso

    • Les incidents de sécurité à l’encontre des forces de sécurité et des civiles sont quasi quotidiens ces derniers mois et obligent les populations à abandonner leurs champs dans la zone sahélienne et environ. Nonobstant cette période de récolte et l’assistance en cours les zones où les PDIs représentent plus de 20 pour cent de la population (provinces du Soum, Oudalan, Sanmatenga, Bam, Loroum) seront confrontées à l’insécurité alimentaire aigue Stress (Phase 2 ! de l’IPC) jusqu’en janvier et cela pourrait évoluer au pire (Phase 3 de l’IPC) entre février et mai.
    • Après la réduction des superficies emblavées au cours de la saison, l’insécurité continue de priver les ménages des nouvelles récoltes. Dans le nord et le nord-est du pays, les séquences sèches plus longues en septembre affectent sévèrement les rendements des cultures et des pâturages. Ailleurs, c’est la prolongation des pluies en octobre qui entraine des pertes sur les récoltes liées aux pourrissements des grains.  Les effets conjugués de ces facteurs entraineront des productions agricoles en dessous de la moyenne dans la moitié nord du pays. 
    • Dans les régions plus calmes au centre, au sud et à l’ouest du pays, les ménages ont accès aux nouvelles récoltes. Les marchés y sont fonctionnels avec des niveaux d’approvisionnement supérieurs à la normale en raison des stocks report importants chez les commerçants. Les prix des céréales enregistrent dans l’ensemble des baisses d’environ 30 pour cent par rapport à l’année écoulée et 20 pour cent comparé à la moyenne quinquennale.

    Pour en savoir plus, voir le rapport des Mise à jour d’octobre à mai 2020 concernant le suivi à distance du Burkina Faso.

    Cameroun

    • A l’exception des attaques spontanées de Boko Haram qui limitent les activités agricoles dans les arrondissements de l’Extrême-Nord frontaliers avec le Nigeria, la saison agricole s’est bien déroulée dans l’ensemble. Les inondations localisées intervenues en septembre-octobre, ont plus causé de dégâts sur les habitations que sur les cultures qui étaient déjà au stade de maturité. Les productions agricoles en cours seront au-dessus de la moyenne quinquennale.
    • Dans les régions du Nord-Ouest et Sud-Ouest, la situation sécuritaire reste toujours préoccupante trois semaines après le dialogue national. Les blocages, tracasseries, et détérioration du réseau routier, ainsi que les journées mortes continuent de limiter les flux commerciaux entre les bassins de production et les centres urbains. En conséquence, le prix du maïs a chuté d’environ 50% à Ndop, alors que dans le centre urbain de Bamenda, il enregistre une hausse de 33% comparativement à la période avant le conflit.
    • L’assistance alimentaire délivrée en août et concentrée dans les zones plus accessibles a touché 11% et 50% des déplacés internes respectivement dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest. Cependant, elle couvre moins de 5% de la population de ces régions. Si en zone rurale, les ménages sont contraints de vendre plus de production à bas prix pour supporter la scolarisation des enfants hors de la zone du conflit, dans les milieux urbains, les PDIs et les pauvres pratiquent des stratégies néfastes d’accès à l’alimentation et sont exposés à l’insécurité alimentaire aigue crise (Phase 3 de l’IPC).

    Pour en savoir plus, voir le rapport des Mise à jour d’octobre à mai 2020 concernant le suivi à distance du Cameroun.

    République Centrafricaine

    • Les préfectures de Vakaga, Haute-Kotto, Basse-Kotto, Mbomou et Haute-Mbomou devraient connaître une crise (Phase 3 de l'IPC) jusqu'en mai en raison de la faible production agricole dans les zones touchées par le conflit, de l'insécurité qui restreint les mouvements des ménages et des prix élevés des denrées alimentaires. Les personnes déplacées internes (PDIs) dans ces zones risquent le plus de faire face à des déficits alimentaires, étant donné l'accès limité aux activités de moyens d'existence et l'accès limité des organisations humanitaires.
    • La production agricole nationale attendue est supérieure à la moyenne des cinq dernières années, mais les fortes précipitations d'octobre ont empêché l'assèchement et la conservation de la récolte principale en cours. En conséquence, la disponibilité de céréales pour les ménages et le marché reste faible, ce qui entraîne des prix élevés des céréales qui limitent l'accès à la nourriture. Les prix du manioc et du maïs sur les principaux marchés de référence que sont Bangui, Bambari, Bria et Bangassou sont en moyenne 60 pour cent et 50 pour cent plus élevés, respectivement, qu'en octobre 2018.
    • Les activités des groupes armés continuent de restreindre l'accès et l'aide alimentaire des humanitaires dans l'est et le sud-est. L'accès limité est aggravé par la détérioration des routières et les difficultés logistiques d'accès aux zones isolées, en particulier pendant la saison des pluies. Les attaques contre les humanitaires ont eu lieu 30 fois par mois en moyenne de juillet à septembre, principalement à Kaga-Bandoro, Bambari et Batangafo.

    Pour en savoir plus, voir le rapport des Mise à jour d’octobre à mai 2020 concernant le suivi à distance de la république centrafricaine.

    [1] Avec le suivi à distance, un analyste travaille habituellement à partir d’un bureau régional proche, comptant sur un réseau de partenaires pour les données. Par rapport aux pays ci-dessus où FEWS NET dispose d’un bureau local, les rapports concernant les pays suivis à distance peuvent être moins détaillés. 

     

    Evenements qui Pourraient Changer les Scenarios
    ZoneEvènements

    Impact sur les conditions de la sécurité alimentaire

     Des achats institutionnels atypiques (ou le décalage du calendrier des achats) pour les réserves nationales et/ou régionales à partir de mars 2020
    • Hausse importante de la demande
    • Hausse saisonnière précoce des prix des céréales locales
    Bassin centre (Mali et Burkina Faso)  

    Nord Mali, Nord-est Nigeria, Bassin Lac Tchad, région du Liptako Gourma, République Centrafricaine, Cameroun

    Aggravation de l’insécurité civile
    • Augmentation du nombre des déplacés internes et de réfugiés dans les pays voisins
    • Grave perturbation des flux commerciaux
    • Très faible approvisionnement des marchés locaux
    • Grave détérioration des moyens d’existence des ménages
    • Réduction de l’accès des zones par les humanitaires pour l’assistance
    • Détérioration significative de la consommation des ménages
    Bassin Est et centre (Tchad, Niger, Burkina Faso, Mali)Prolongement de la fermetures des frontières terrestres du Nigeria
    • Baisse significative des flux commerciaux
    • Baisse des revenus issus de la vente de bétail et autres produits de rente des pays sahéliens habituellement écoulés au Nigéria
    • Hausse des prix des produits importés au Nigeria

     

    Figures CALENDRIER SAISONNIER POUR UNE ANNEE TYPIQUE West Africa seasonal calendar  In the North, Main season cultivation is from mid-May to mid-August. Main harvest is from mid-

    Source : FEWS NET

    Afin d’estimer les résultats de la sécurité alimentaire pour les prochains six mois, FEWS NET développe les suppositions de base concernant les événements possible, leurs effets, et les réponses probables des divers acteurs. FEWS NET fait ses analyses basées sur ces suppositions dans le contexte des conditions actuelles et les moyens d’existence locaux pour développer des scénarios estimant les résultats de la sécurité alimentaire. D’habitude, FEWS NET prévient du scénario le plus probable. Pour en savoir plus, cliquez ici.

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