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L’insécurité alimentaire demeure sévère dans les zones de conflits malgré le début de l’hivernage

L’insécurité alimentaire demeure sévère dans les zones de conflits malgré le début de l’hivernage

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  • Messages clé
  • Perspectives par pays
  • Résultats les plus probables en matière d’insécurité alimentaire et zones bénéficiant de niveaux significatifs d’assistance alimentaire humanitaire
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    • La situation actuelle est marquée par le démarrage de la campagne agro-sylvo-pastorale, avec l’installation effective de la saison des pluies dans toutes les zones des pays de la bande sahélienne. Cette situation est favorable à un démarrage de activités de production agricole et une régénération du tapis herbacé au niveau des zones pastorales améliorant sensiblement l’état d’embonpoint des animaux. Cependant, la situation reste préoccupante dans les zones de conflit notamment dans le Liptako Gourma et le bassin du lac Tchad avec l’inaccessibilité des ressources fourragères et des points d’eau et un bouleversement des moyens d’existence des populations vivant dans ces zones. Ce qui continue d’engendrer une perturbation des mouvements de transhumance des éleveurs vers les zones d’origine. 
    • La crise sécuritaire continue de persister dans les pays du Sahel entrainant des mouvements de populations. Selon l’Organisation Internationale de la Migration (IOM), en juin 2024, La zone du Sahel et du Liptako Gourma a enregistré 3 125 192 individus déplacés dont 67 pour cent au Burkina Faso, 14 pour cent au Mali, 11 pour cent au Niger et 4 pour cent en Mauritanie. Dans le bassin du lac Tchad, selon la même source, 6 096 157 personnes déplacées ont été enregistrées avec 74 pour cent pour le Nigeria. Cette situation dénote de la dégradation de la situation sécuritaire engendrant une perturbation des mouvements de transhumance des éleveurs vers leurs zones d’origine, un dysfonctionnement des circuits d’approvisionnement des marchés, un impact négatif sur les moyens d’existence des ménages vivant dans ces zones. 
    • Les prix des céréales ont enregistré des hausses sur plusieurs marchés entre mai et juin 2024, sous l'effet de l'épuisement saisonnier des stocks et d'une importante demande. Les prix sont restés supérieurs à leur moyenne quinquennale en raison notamment des disponibilités inférieures à la moyenne, une reconstitution limitée des stocks, une insécurité prolongée et des restrictions commerciales persistantes. Les prix étaient également supérieurs à leurs niveaux de l'année précédente, particulièrement au Niger en raison de déficits de production et d'une réduction des flux entrants de pays voisins ; dans des parties du Tchad en raison des coûts de transport, d'une forte demande et des importations réduites de produits manufacturés de la Libye ; et dans l'Extrême-Nord du Cameroun en raison de mauvaises récoltes liées à l'insécurité et d'une forte demande transfrontalière. Au Nigeria, l’inflation record en près de 30 ans, la faiblesse du naira et les prix élevés des carburants ont continué à maintenir les prix des aliments à un niveau substantiellement élevé. Les prix devraient rester à la hausse tout au long de la période de soudure et supérieurs à la moyenne dans l'ensemble de la région. 
    • La majorité des zones restera en insécurité alimentaire Stress (Phase 2 de l’IPC) ou Minimale (Phase 1 de l’IPC) jusqu’en septembre 2024. Dans les zones affectées par l’insécurité civile, l’insécurité alimentaire Crise (Phase 3  de l’IPC) généralisé qui est en cours à l’Ouest, l’Est et le Centre Nord au Niger, la bande sahélo-saharienne et la Lac au Tchad, à l’Ouest et au Nord-Ouest du Mali, à l’Extrême Ouest, au Centre et à L’Est du Nigeria et dans le Sud-Ouest, le Nord-Ouest et l’Extrême Nord du Cameroun persistera jusqu’en Juin 2024. La Crise (Phase 3 de l’IPC) se maintiendra au Tchad, au Mali, au Niger et aux Etats cités ci-dessus cités au Nigeria. La situation persistera dans les régions de l’Extrême Nord, du Nord-Ouest et du Sud-Ouest au Cameroun. 
    • La Crise ! (Phase 3 ! de l’IPC) sera observé dans les provinces du Loroum, Soum, Bam, Oudalan et Tapoa au Burkina Faso jusqu’en janvier 2025. Le niveau d’Urgence (Phase 4 de l’IPC) actuellement observé dans les LGA inaccessibles des Etats du nord-est du Nigeria (Abadam, Guzamala, Marte, Bama) au Nigeria se maintiendra jusqu’en janvier 2025 du fait des stocks alimentaires très limités des ménages, des perturbations sur les moyens d’existence, et leur accès limité aux marchés et à l'aide humanitaire. A partir de juin, ce niveau d’insécurité alimentaire se maintiendra dans la région de Ménaka au Mali du fait des conditions sécuritaires dégradées qui limitent l’accès aux marchés des populations ainsi que la détérioration prononcée de leurs moyens d’existence.  
    • A partir d’octobre 2024, la majorité des zones seront en insécurité alimentaire Stress (phase 2 de l’IPC) ou minimale (Phase 1 de l’IPC) jusqu’en janvier 2025 grâce à la disponibilité des récoltes qui améliorera l’accès saisonnier des populations à la nourriture. Dans les zones affectées par l’insécurité civile, l’insécurité alimentaire de Crise ! (Phase 3 ! de l’IPC) sera observée dans les provinces Loroum, Bam, Komandjari, Seno, Soum, Yagha, Oudalan, Kompienga et Tapoa au Burkina Faso. La Crise (Phase 3 de l’IPC) sera observée dans les régions de Tillabéry, Tahoua de Maradi et de Diffa au Niger. Le niveau de Crise (Phase 3 de l’IPC) sera également observé à Ménaka au Mali du fait de l’amélioration des conditions d’accès à la nourriture pour les ménages pauvres grâce aux produits d’élevage, dans les mêmes régions du Tchad cités plus haut et les regions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest au Cameroun. Cependant, au Nigeria, les LGA inaccessibles des Etats du nord-est du Nigeria (Abadam, Guzamala, Marte, Bama) au Nigeria se maintiendra en Urgence (Phase 4 de l’IPC) jusqu’en janvier 2025 du fait des impacts négatifs sur les conditions d’accès à la nourriture et les moyens d’existence des populations. 
    Perspectives par pays

    Burkina Faso

    Messages clés

    • Les résultats de Crise ! (Phase 3 ! de l’IPC) et Urgence (Phase 4 de l’IPC) sont attendues entre juin et septembre, surtout dans les zones d’insécurité de l’est et le nord du pays. L’érosion des avoirs, l’approvisionnement irrégulier des marchés et les mouvements restreints pour accéder aux revenus amèneront les populations déplacées et les ménages hôtes pauvres à dépendre de l’assistance alimentaire. Dans la majorité des zones sous blocus, l’assistance alimentaire préviendra de pires résultats. Toutefois, dans les communes de Bourzanga et de Diapaga, l’augmentation des incidents sécuritaires a limité la délivrance de l’assistance, où l’Urgence (Phase 4 de l’IPC) est attendue. 
    • FEWS NET estime que 2 à 2.5 millions de personnes auront besoin d’aide alimentaire pendant la soudure entre juin et août. Alors que l'assistance alimentaire devraient partiellement atténuer les niveaux d'insécurité alimentaire aiguë dans une grande partie du nord, les résultats de Crise (Phase 3 de l’IPC) et de Crise ! (Phase 3 ! de l’IPC) sont toujours attendus. En outre, dans les zones à forte présence de déplacées et sous blocus, certains ménages pauvres seront probablement en Urgence (Phase 4 de l'IPC) et Catastrophe (Phase 5 de l'IPC). 
    • Alors que le début des récoltes améliorera l'insécurité alimentaire aiguë dans plusieurs régions, les resultats de Crise ! (Phase 3 ! de l’IPC) et de Crise (Phase 3 de l’IPC) persisteront probablement dans les zones d'insécurité du nord et de l'est entre octobre et janvier. Le conflit limite l'accès des ménages aux champs et perturbe l'approvisionnement des marchés. Bien que la délivrance de l’aide alimentaire devrait continuer dans le nord, les niveaux d'assistance doivent être augmentés pour éviter les écarts de consommation alimentaire. 
    • Alors que l'aide alimentaire diminue généralement a partir d’octobre, les tendances historiques et les priorités humanitaires actuelles suggèrent que la fourniture de l'aide alimentaire se poursuivra dans les zones sous blocus. FEWS NET estime alors que les résultats de Crise ! (Phase 3 ! de l’IPC) persisteront. Toutefois, si l'aide alimentaire n'est pas maintenue et/ou si le conflit s'aggrave, les résultats d'Urgence (Phase 4 de l'IPC) seront probables. 

    Pour en savoir plus, y compris les événements qui pourraient changer le scénario le plus probable, voir le rapport des Perspectives de la Sécurité Alimentaire du Burkina Faso de Juin 2024 à Janvier 2025

    Cameroun

    Messages clés

    • Des situations de Crise (Phase 3 de l’IPC) persisteront probablement jusqu’en septembre dans les zones touchées par les conflits dans la région de l’Extrême-Nord, en particulier dans les départements du Logone-et-Chari, du Mayo-Tsanaga et du Mayo-Sava. Par ailleurs, un risque d’inondation supérieur à la moyenne est prévu dans ces zones entre juillet et septembre. Cela pourrait entraîner des pertes de récoltes supérieures à la moyenne et des déplacements temporaires de population. D’ici au mois d’octobre, les résultats au niveau de la zone passeront probablement en situation de Stress (Phase 2 de l’IPC), avec un meilleur accès à la nourriture grâce à la production propre qui a commencé en septembre. Toutefois, de nombreux ménages resteront probablement en situation de Crise (Phase 3 de l’IPC), car les récoltes ont été inférieures à la moyenne à la suite des conflits et des inondations.
    • La récolte principale améliorera temporairement l’accès à la nourriture de juillet à septembre dans certaines zones des régions du nord-ouest et du sud-ouest touchées par les conflits. Cependant, des résultats de Crise (Phase 3 de l’IPC) devraient réapparaître d’octobre 2024 à janvier 2025. Des résultats de Crise (Phase 3 de l’IPC) sont attendues tout au long de la période de projection dans les départements plus éloignés et moins sûrs de Lebialem, Momo et Menchum, où la production devrait être nettement inférieure à celle des années précédant le conflit. De nombreux ménages de ces départements continueront probablement à souffrir d’un déficit de consommation alimentaire ou à recourir à des stratégies d’adaptation négatives, telles que l’achat de nourriture à crédit ou la vente des biens restants, jusqu’en septembre.
    • Des résultats de Stress (Phase 2 de l’IPC) sont attendues jusqu’en janvier 2025 dans les départements accueillant d’importantes populations de réfugiés, notamment Mbéré dans l’Adamawa et Kadey et Lom-et-Djerem dans la région de l’Est. Même si la disponibilité et l’accès à la nourriture pour les réfugiés et les ménages de la communauté d’accueil s’amélioreront probablement avec le début des récoltes en juillet, les ménages devraient continuer à recourir à des stratégies d’adaptation négatives, compte tenu du contexte des prix élevés des denrées alimentaires et de la concurrence pour les opportunités d’emploi. 
    • FEWS NET estime que les besoins en assistance humanitaire atteignent actuellement leur pic annuel en juin, avec environ 1,5 à 2 millions de personnes dans le besoin, principalement des réfugiés, des personnes déplacées internes (PDI) et des rapatriés. Toutefois, comme ces dernières années, les besoins totaux restent nettement supérieurs aux niveaux d’assistance prévus, et une nouvelle réduction de l’assistance est probable en raison de graves pénuries de financement.

    Pour en savoir plus, y compris les événements qui pourraient changer le scénario le plus probable, voir le rapport des Perspectives de la Sécurité Alimentaire du Cameroun de Juin 2024 à Janvier 2025.

    Mali

    Messages clés

    • L’insécurité alimentaire de Crise (Phase 3 de l'IPC) à Urgence (Phase 4 de l’IPC) est anticipé dans les zones d’insécurité du centre et du nord jusqu’en septembre. FEWS NET estime que 1.5-2.0 millions de personnes auront besoin d’une assistance alimentaire d’urgence pendant la soudure de juin à aout. Bien que le nombre de personnes dans le besoin diminuera dans la periode post-recolte, les besoins resteront élevés dans le nord du pays, notamment au niveau des PDIs et des ménages hôtes pauvres. 
    • La persistance des incidents sécuritaires continuera à perturber les moyens d’existences, notamment dans le centre et le nord du pays. A Ménaka, l’Urgence (Phase 4 de l’IPC), avec une proportion de ménages dans les zones inaccessibles en Catastrophe (Phase 5 de l’IPC), demeurera jusqu’en septembre. 
    • L’accès des ménages pauvres aux marchés est réduit par rapport à la normale dans le pays à cause de la hausse des prix des denrées alimentaires au-dessus de la moyenne quinquennale, de la détérioration des termes de l’échange bétail/céréales pour les éleveurs et de la baisse globale de revenus des ménages. Dans les zones d’insécurité du centre et du nord, ces hausses de prix affectent négativement l’accès des ménages pauvres aux aliments, notamment dans les zones pastorales et aupres les PDIs, ou les ménages dependent du marché pour la majorité de leurs besoins alimentaires.
    • L’installation de la campagne agricole 2024-2025 est en cours dans le pays. Des pluies normales à excédentaires attendues et les subventions des intrants agricoles du gouvernement sont favorables à une production globalement moyenne de céréales dans le pays. Toutefois, si les séquences sèches venaient à perturber la croissance des cultures, une augmentation de la population en Crise (Phase 3 de l’IPC) entre octobre et janvier dans le sud du pays sera probable. 

    Pour en savoir plus, y compris les événements qui pourraient changer le scénario le plus probable, voir le rapport des Perspectives de la Sécurité Alimentaire du Mali de Juin 2024 à Janvier 2025.

    Niger

    Messages clés

    • Résultats de Crise (Phase 3 de l’IPC) vont s’installer dans certaines zones du Niger en juin 2024 à janvier 2025. Les ménages affectés sont les ménages pauvres et les populations déplacées dans les régions de Tillabéry, du Nord Ouest de Tahoua, de Diffa et du Sud Ouest de Maradi affectées par les conflits et l’insécurité. En effet, la crise sécuritaire provoque le déplacement forcé des populations, perdant leurs sources de nourriture et de revenus. La perturbation des marchés marquée par des prix très élevés des denrées alimentaires conjugués aux effets des inondations, limitent l’accès aux aliments et aux revenus. 
    • Résultats de Stress (Phase 2 de l’IPC) vont dominer dans les zones agricoles et agropastorales du Nord, du Centre et de Sud Ouest du pays en juin jusqu’en septembre 2024. Les ménages pauvres sont confrontés à l’épuisement de stocks céréaliers et le niveau très élevés des prix des aliments. Ils sont aussi confrontés aux ruptures des pluies et aux inondations qui affectent la demande de main d’œuvre. D’octobre 2024 à janvier 2025, les nouvelles récoltes et les opportunités d’emplois agricoles amélioreront leur accès à la nourriture et aux revenus. 
    • Dans les zones pastorales, résultats de Stress (Phase 2 de l’IPC) observés en juin 2024 vont évoluer en Minimale (Phase 1 de l’IPC) entre fin juillet 2024 à janvier 2025. En juin 2024, les ménages pasteurs sont en Stress (Phase 2 de l’IPC) due aux prix très élevés des denrées alimentaires alors que les prix des animaux sont en baisse en raison des déficits fourragers et le retard dans l’installation des pluies dans les zones pastorales. Cependant, de juillet 2024 à janvier 2025, l’accès des animaux aux paturages et à l’eau améliorera leur état d’embonpoint, leur valeur marchande et leur production laitière.
    • Le taux de couverture de l’assistance alimentaire sera faible entre juin 2024 et janvier 2025, dû au faible niveau des financements et à l’interdiction de tout déplacement sans escortes militaires dans les zones d’insécurité. Toutefois, la population dans le besoin serait comprise entre 2.5-3 millions de personnes jusqu’en janvier 2025.

    Pour en savoir plus, y compris les événements qui pourraient changer le scénario le plus probable, voir le rapport des Perspectives de la Sécurité Alimentaire du Niger de Juin 2024 à Janvier 2025.

    Nigeria

    Messages clés

    • Le conflit continue de provoquer des résultats de Crise (IPC Phase 3) dans le nord-est, le nord-ouest et le centre-nord du Nigéria. De nombreuses années de conflit prolongé dans le nord-est et de conflit croissant dans le nord-ouest et le centre-nord perturbent les activités de moyens d’existences, limitent l'accès aux activités génératrices de revenus, entraînent des déplacements de population et restreignent l'accès à la nourriture. Dans les zones inaccessibles du nord-est, les ménages seront probablement confrontés à des résultats d'Urgence (IPC Phase 4) jusqu'en janvier 2025 ou ils continuent d'avoir une mobilité restreinte, un accès réduit aux marchés et une capacité d'adaptation épuisée.
    • FEWS NET estime qu'entre 17 et 18 millions de personnes auront besoin d'une assistance humanitaire pendant la période de soudure de juin à août 2024. Les populations les plus préoccupantes comprennent celles des zones inaccessibles, les populations déplacées dans les villes de garnison et les déplacés internes (PDIs) dans les camps du nord-est. Elles sont suivies de près par les populations déplacées dans les États du nord-ouest et du centre-nord.
    • La crise macroéconomique persiste, avec une inflation atteignant un niveau record depuis près de 30 ans et la dévaluation continue du naira nigérian. Les ménages à travers le pays font face à une augmentation des prix des biens de première nécessité, tandis que les salaires du travail n'ont pas pu suivre le rythme, provoquant des résultats généralisés de stress (IPC Phase 2). Les ménages vulnérables, y compris les déplacés internes (IDPs), qui sont confrontés à de multiples chocs, y compris le conflit et la crise macroéconomique, sont les plus touchés.
    • L'assistance alimentaire humanitaire dans le nord-est a atteint environ un million de bénéficiaires avec environ 70 pour cent de leurs besoins caloriques mensuels. Les déplacés internes (IDPs) dans les camps sont les principaux bénéficiaires de cette assistance. Cependant, l'assistance alimentaire devrait être réduite en octobre après la récolte de la saison principale, même si les besoins resteront élevés.

    Pour en savoir plus, y compris les événements qui pourraient changer le scénario le plus probable, voir le rapport des Perspectives de la Sécurité Alimentaire du Nigeria de Juin 2024 à Janvier 2025.

    Tchad

    Messages clés

    • L’insécurité alimentaire de Crise ! (Phase 3 ! de l’IPC) et de Crise (Phase 3 de l’IPC) sont attendues dans les provinces de l’Est, Ouaddaï, Sila, Wadi Fira et Ennedi Est, accueillant les réfugiés soudanais et retournés tchadiens. L’afflux régulier des réfugiés et migrants retournés exerce des pressions sur les moyens d’existence et des compétitions sur les faibles opportunités économiques existantes. Ils ont un accès limité aux sources de nourriture et de revenus à cause de leur faible capacité d’achat et dépendent des assistances alimentaires. 
    • L’afflux des réfugiés soudanais et des retournés tchadiens dans les provinces de l’Est augmentera les population dans le besoin d’assistance, malgré l’accès des ménages hôtes à des produits alimentaires de leur propre production à partir de la période des récoltes en septembre. FEWS NET estime que 2.0 à 2.5 millions de personnes auront besoin d’assistance alimentaire pendant la période de soudure de juin à août 2024. 
    • Les résultats de Crise (Phase 3 de l’IPC) sont aussi anticipés dans le Sahel Ouest, le Lac et les provinces frontalières avec la Libye dans le Sahara. L’insécurité provoque des déplacements de population et perturbe les activités agricoles au Lac. Au Sahel Ouest et au Sahara, la perturbation des flux à partir de la Libye et des flux commerciaux internes à cause de la hausse des prix du carburant impactent l’approvisionnement des marchés et entraînent une hausse considérable des prix alimentaires dans ces régions.
    • Les résultats Minimale (Phase 1 de l’IPC) observés en juin passeront ensuite à Stress (Phase 2 de l’IPC) dans les zones agricoles du sud à mesure que la soudure épuise les stocks. Cependant, malgré une distribution irrégulière des précipitations, des quantités à des niveaux normaux à excédentaires permettent d’anticiper une production céréalière moyenne pour la campagne agricole de 2024-2025. 

    Pour en savoir plus, y compris les événements qui pourraient changer le scénario le plus probable, voir le rapport des Perspectives de la Sécurité Alimentaire du Tchad de Juin 2024 à Janvier 2025.

    Pays suivis à distance

    Mauritanie

    Messages clés

    • FEWS NET estime que 250 000 à 500 000 personnes auront besoin d'une aide alimentaire humanitaire de juin à septembre. Les populations en Crise (Phase 3 de l’IPC) sont attendues parmi les ménages agricoles et agro-pastoraux pauvres dans les régions du centre-sud et du sud-ouest qui ont connu des forts déficits pluviométriques lors de la dernière campagne agricole. Ces ménages ont été confronté à un épuisement précoce des stocks et la transhumance a été plus précoce que d’habitude. La région dans le sud-est du Hodh El Chargui est la plus préoccupante, compte tenu de la pression supplémentaire exercée par l’arrivée de milliers de réfugiés maliens au cours des derniers mois. Cette région devrait rester en Crise (Phase 3 de l’IPC) jusqu’en septembre. 
    • Certains ménages pauvres et très pauvres des zones périurbaines de Nouakchott se retrouveront également en insécurité alimentaire de Crise (Phase 3 de l'IPC) entre juin et septembre. Ces ménages sont confrontés à des prix élevés, à des opportunités économiques très limitées et à un faible pouvoir d’achat. 
    • L’arrivée des pluies à partir de la mi-juin commencera à améliorer les pâturages et les points d’eau et marquera la fin de la période de soudure pour les ménages pastoraux, dont l’accès aux produits de l’élevage s’améliore. Le bon état embonpoint des animaux et les prix du bétail vont s’améliorer et rendre les termes de l’échange favorables aus éleveurs. 
    • Entre octobre 2024 et janvier 2025, la plupart des ménages devraient avoir un accès à la nourriture et aux revenus à partir de leurs productions et leur élevage, ce qui se traduira par des résultats Minimale (Phase 1 de l'IPC). Cependant, des poches de sécheresse courtes vers le début de la saison, suivies de pauses plus longues vers la fin de la saison, sont susceptibles de réduire les rendements de cultures par endroits et de conduire à des résultats de Stress (IPC Phase 2) parmi certains ménages. Les populations réfugiées et hôtes du sud-est sont également susceptibles de rester en situation de stress (IPC phase 2) jusqu’en janvier 2025.

    Pour en savoir plus, y compris les événements qui pourraient changer le scénario le plus probable, voir le rapport de Suivi à Distance en Mauritanie de Juin 2024 a Janvier 2025.

    République Centrafricaine

    Messages clés

    • FEWS NET estime que 500,000 à 1 million personnes auront besoin d’assistance alimentaire humanitaire à partir du pic de la soudure de juin à août. La population dans le besoin est concentrée à l’est et au nord-ouest du pays, principalement dans les zones à forte concentration de Personnes Déplacées Internes (PDI), des réfugiés et des personnes victimes d’inondation. 
    • Des populations en Crise (Phase 3 de l’IPC) seraient observées dans les préfectures les plus touchées par le conflit, notamment le Haut-Mbomou, le Haute-Kotto, l’Ouham-Pendé, et la Vakaga. Ces zones de préoccupation abritent beaucoup de personnes déplacées internes (PDIs) et réfugiés, et les fréquentes attaques continuent de perturber le fonctionnement normal des marchés, les mouvements des populations, les activités agricoles ainsi que les autres activités génératrices de revenu comme la cueillette et la pêche.
    • Grâce aux récoltes en septembre, la situation alimentaire des ménages pauvres au centre et au nord, qui sont confrontés aux résultats de Stress (Phase 2 de l’IPC) ou pire, s’améliorera. Toutefois, les niveaux élevés des prix auxquels ils sont confrontés, ainsi que la faible capacité d’adaptation dont ils font preuve du fait de plusieurs années de conflits ayant érodé leurs moyens d’existence, devraient les maintenir en phase stress malgré cette disponibilité des récoltes.
    • Les besoins d’assistance alimentaire resteront élevés jusqu’en janvier 2025. Les effets conjugués du conflit et de l’insécurité prolongée ainsi que des inondations saisonnières entraîneront des niveaux élevés d'insécurité alimentaire aiguë dans les zones les plus préoccupantes tout au long de la période du scénario.

    Pour en savoir plus, y compris les événements qui pourraient changer le scénario le plus probable, voir le rapport de Suivi à Distance dans la République Centrafricaine de Juin 2024 à Janvier 2025.

    Togo

    Messages clés

    • FEWS NET estime que 100 à 500 milles personnes auront probablement besoin d'une aide alimentaire humanitaire à partir du pic de la soudure de juin à août. La population dans le besoin sera probablement concentrée principalement dans la région des savanes, qui abrite des réfugiés, des personnes déplacées internes (PDI) et des communautés d'accueil touchées par l'insécurité civile.
    • Des résultats de Crise (Phase 3 de l’IPC) devraient prévaloir dans les régions des savanes jusqu’en août, toutefois les récoltes en septembre vont améliorer l’insécurité alimentaire aigüe et permettre des résultats de Stress (Phase 2 de l’IPC) d’octobre 2024 à janvier 2025.
    • Dans la Région de la Kara, la situation alimentaire des ménages pauvres devrait s’améliorer à partir de septembre/octobre à cause des récoltes. Certains ménages pauvres avec des résultats de Stress (Phase 2 de l’IPC) de juin à août, période de soudure, devraient être passer en Minimale (Phase 1 de l’IPC) d’octobre 2024 à janvier 2025. 
    • D’octobre à janvier dans le reste du pays les ménages pauvres devraient pouvoir couvrir leurs besoins essentiels alimentaires et non-alimentaires et bénéficier d’une sécurité alimentaire stable. En effet, les nouvelles récoltes et les activités génératrices de revenus typiques telles que la vente de bois et charbon de bois, la vente de produits forestiers, l’emploi agricole et l’artisanat, permettent aux ménages d’éviter de recourir à des stratégies d’adaptation jusqu’en janvier 2025. 

    Pour en savoir plus, y compris les événements qui pourraient changer le scénario le plus probable, voir le rapport de Suivi à Distance au Togo de Juin 2024 a Janvier 2025.

    Figure 1: Calendrier saisonnier pour une année typique

    Source: FEWS NET

    Résultats les plus probables en matière d’insécurité alimentaire et zones bénéficiant de niveaux significatifs d’assistance alimentaire humanitaire

    Citation recommandée: FEWS NET. Afrique de l'Ouest Perspectives sur la sécurité alimentaire Juin 2024 - Janvier 2025: L’insécurité alimentaire demeure sévère dans les zones de conflits malgré le début de l’hivernage, 2024.

    Afin d’estimer les résultats de la sécurité alimentaire pour les prochains six mois, FEWS NET développe les suppositions de base concernant les événements possible, leurs effets, et les réponses probables des divers acteurs. FEWS NET fait ses analyses basées sur ces suppositions dans le contexte des conditions actuelles et les moyens d’existence locaux pour développer des scénarios estimant les résultats de la sécurité alimentaire. D’habitude, FEWS NET prévient du scénario le plus probable. Pour en savoir plus, cliquez ici.

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