Hypothèses pour l’analyse trimestrielle de la sécurité alimentaire

Afin de fournir les perspectives de sécurité alimentaire, FEWS NET prépare divers scénarios. La méthodologie permet à l’analyste de préparer une série d’hypothèses informées sur le futur et de comparer les effets qu’elles pourraient avoir. Le rapport qui suit, préparé par les analystes de FEWS NET en se basant sur les faits actuels, souligne les hypothèses au niveau de la région. Il présente aussi des hypothèses au niveau des pays, qui sont probablement plus détaillées. Prises ensemble, hypothèses régionales et nationales constituent la base de l’analyse intégrée présentée dans les Perspectives de la sécurité alimentaire qui sont mises à jour par FEWS NET. Pour en savoir plus sur le travail, clique ici.

Les rapports sur les perspectives de la sécurité alimentaire de FEWS NET pour juillet à décembre 2014 au Sahel et en Afrique de l’Ouest sont basés sur les hypothèses régionales suivantes:

• Agro climatologie: La plupart des modèles indiquent une tendance au réchauffement continu de la zone tropicale orientale de l'océan Pacifique qui évoluera vers des conditions El Niño faible ou modéré pendant tout l'été 2014. FEWS NET suppose que ces conditions El Niño n’auront pas un impact significatif au cours de la saison des pluies 2014 en Afrique de l’Ouest.
• Les prévisions (NMME, IRI, et ECMWF) appellent à des probabilités de précipitations légèrement inférieures à la moyenne au centre et l’ouest du Sahel au cours de la saison de juillet à septembre. Les zones concernées couvrent une bonne partie du Burkina Faso, le Sénégal, et le sud du Mauritanie s'étendant dans certaines parties du Togo, du Bénin, du Nigeria et du Niger. Etant donnée cette situation, FEWS NET estime que:
  • Dans la zone bimodale: La saison des pluies principale ayant débuté normalement depuis mars 2014, se poursuivra normalement jusqu’en fin juillet. Les cumuls pluviométriques seront dans la moyenne et la répartition des précipitations sera normale. La petite saison des pluies débutera à temps à la mi-août et se poursuivra normalement jusqu'en novembre. Les cumuls pluviométriques seront moyens à légèrement inferieurs à la moyenne et la répartition des précipitations sera normale.
  • Dans la zone soudano-guinéenne: Les pluies installées en mai continueront normalement jusqu’en octobre. Les cumuls seront moyens avec une répartition normale des pluies avec toutefois des poches déficitaires au sud-ouest du Nigeria et au centre du Togo et du Bénin.
  • Dans la zone soudano-sahélienne: Les pluies ont commencé début mai dans les zones soudaniennes mais des retards sont à prévoir sur la majeure partie de la zone sahélienne. Le cumul des pluies sera inférieur à la moyenne à moyen avec une distribution marquée des séquences sèches moyennes à longues au Burkina Faso, à l’Ouest et au centre du Niger, au nord-est du Nigeria, au sud de Mauritanie et du Sénégal. Ailleurs, la situation sera dans la moyenne climatologique sur le plan des cumuls et de la répartition des pluies.
• Hydrologie: Etant donné la situation pluviométrique ci-dessus attendue, FEWS NET estime que les écoulements hydrologiques et les recharges des nappes phréatiques seront normaux dans toutes les zones agro-écologiques. Les inondations seront à un niveau typique n’entrainant pas des pertes des cultures au-dessus de la moyenne.
• Le criquet pèlerin: FEWS NET estime que le risque d'infestation acridienne au cours de la saison agricole 2014/15 sera très faible dans le Sahel et dans le cas échéant, la portée et l'impact des infestations seront limités en termes de perte de productions agricoles et de pâturages.
• Perspectives pour les récoltes: Dans le scénario le plus probable, FEWS NET suppose que les productions agricoles tous produits et toute saison confondus seront globalement moyennes à supérieures à la moyenne dans la région :
  • Dans la zone bimodale: Les récoltes de tubercules et de céréales interviendront à temps normal en juillet/août pour la saison principale (mars-juillet) et décembre pour la petite saison (septembre-décembre). Les niveaux de production seront supérieurs à la moyenne pour toutes les spéculations étant donné les prix incitatifs sur les marchés et les engagements des gouvernements sous la recommandation de la CEDEAO à investir au moins 10 pour cent de leurs budgets nationaux dans l’agriculture.
  • Dans la zone soudano-guinéenne: Les récoltes débuteront en août/septembre avec les produits en vert pour s’intensifier en novembre comme d’habitude. Les productions des cultures de rentes (coton) et de céréales seront globalement supérieures à la moyenne (étant donnés les prix incitatifs sur les marchés et les engagements des gouvernements et des partenaires) exceptées dans les zones en conflit en République Centrafricaine où elles seront inférieures à la moyenne.
  • Dans la zone soudano- sahélienne: Les productions des cultures de rente (arachide et niébé) et de céréales seront globalement moyennes à localement inférieures à la moyenne dans les zones agricoles marginales du Mali, du centre et nord du Burkina Faso, du Sénégal, de la Mauritanie, du Tchad, du nord-est du Nigeria et du centre et l’ouest du Niger à cause de l’installation tardive et des pauses pluviométriques possibles au moment des floraisons.
• Perspectives de la main d’œuvre agricole: Etant donné que l’hypothèse la plus probable est que l’installation de la campagne agricole 2014-15 sera en général normale, la demande de la main d’œuvre agricole sera aussi globalement normale. Toutefois l’offre sera mal répartie dans le temps et l’espace ce qui occasionnera une pression variable de la demande de la main d’œuvre sur son offre et des couts de la main d’ouvre moyens à supérieurs à la moyenne selon l’intensité de la pression de la demande. Les couts supérieurs à la moyenne peuvent être observés dans les zones agricoles de forte intensification tandis que les couts moyens seront observés dans les zones marginales agro-pastorales ou ayant accusé un retard d’installation de la saison.
• Pâturages: Au regard des prévisions des cumuls pluviométriques attendus dans la région et leur répartition dans le temps et l’espace, la production fourragère et celle des résidus des récoltes seront moyennes à supérieures à la moyenne aussi bien dans les zones pastorales que dans les zones agro-pastorales.
• La transhumance et l’embonpoint du bétail: Les conditions physiques du bétail et la disponibilité de lait suivront leurs tendances normales avec une amélioration saisonnière de l’embonpoint du bétail et de la production laitière à partir juillet jusqu’en décembre. La transhumance Nord-Sud interviendra comme d’habitude à partir de novembre-décembre à mesure que les récoltes se terminent dans les zones agricoles et agro-pastorales du sud.

Tendance générale

• Les disponibilités et l’offre: FEWS NET estime que, considérées globalement, les disponibilités de céréales couplées avec les importations de riz et de blé du marché international, seront suffisantes pour couvrir les besoins jusqu’aux prochaines récoltes en octobre. Ces disponibilités seront même renforcées à partir d’août par les productions 2014 de tubercules et les récoltes en vert de maïs. Avec la perspective d’un développement normal de la saison dans une majorité des zones de la région et d’une récolte globalement moyenne à supérieure à la moyenne, l’offre sera adéquate par rapport aux besoins et qu’aucune pénurie, rupture d’approvisionnement ou tension ne sera observée dans la région exception faite des zones en conflit et les régions voisines.
• La demande: La demande actuelle des ménages va continuer à croitre sur les marchés pour atteindre son maximum en juillet-août comme d’habitude. Elle connaitra une hausse atypique entre fin juin-juillet pour le mois de carême musulman notamment pour le mil. FEWS NET suppose qu’avec les prévisions d’une saison moyenne, la demande des ménages sur le marché sera minimale entre octobre et décembre 2014 avec la généralisation des récoltes dans toutes les zones exception faite des zones en conflit et des zones structurellement déficitaires où elle se maintiendra. Par contre, la demande institutionnelle et commerciale qui est actuellement minimale, se maintiendra à ce niveau jusqu’en septembre pour se revitaliser à partir d’octobre et augmenter progressivement jusqu’en décembre au fur et à mesure que les récoltes 2014 arrivent sur le marché.
• Les marchés du bétail: A partir de juillet 2014, l’essentiel du bétail sera concentré dans les zones pastorales traditionnelles pour progressivement redescendre normalement en octobre vers les marchés du sud. L’offre de bétail sera de ce fait forte dans les zones pastorales et faible dans les zones agro-pastorales et agricoles jusqu’en fin septembre 2014. Elle s’améliorera progressivement dans les zones sud à partir d’octobre et être à son maximum à partir de décembre. La demande quant à elle sera en son maximum pour les bovins et la volaille en juillet et en septembre/octobre pour les petits ruminants à cause respectivement du Ramadan et de la Tabaski. Un autre pic saisonnier de la demande sera observé pour toutes les espèces en décembre à cause des fêtes de fin d’année. Compte tenu de ce contexte et avec la restauration des bonnes conditions d’alimentation du bétail à partir de juillet et qui se maintiendront jusqu’en décembre, FEWS NET fait l’hypothèse que les prix des animaux seront en hausse et nettement supérieurs aux moyennes saisonnières sur la période allant de juillet à décembre 2014 à cause de l’augmentation de demande avec la croissance démographique de la population et aussi de l’amélioration des conditions économiques notamment dans les villes excepté dans les zones affectées ou limitrophes du conflit Boko Haram ou celui en RCA.

Description par bassin

Basin est (Niger, Nigeria, Benin et Tchad)

• Les flux de céréale: Les flux longs vont typiquement continuer à partir des marchés de gros du Nigeria (Kano, Sokoto, Funtua etc.), du Burkina Faso (Bobo, Ouagadougou), du Mali (Koutiala) et du Benin (Malanville) en direction des gros marchés de consommation du Niger (Niamey, Konni/Tahoua, Maradi, Zinder). Ces flux seront normaux grâce à un différentiel de prix favorisant un transfert régulier des céréales des marchés de gros vers les marchés de consommation. Toutefois, les flux seront presque nuls entre le Tchad et la RCA d’une part, très limités entre le Tchad et le Nigeria d’autre part. Les flux entre le nord-est Nigeria et le sud-est de Niger continuent mais sont devenus plus longs et plus couteux à cause de conflit de Boko Haram.
• L’offre et la demande: La demande sera atypiquement forte dans les zones déficitaires du Tchad et du Niger ainsi que dans les zones de conflits où la présence des refugiés constitue une demande supplémentaire malgré l’appui des humanitaires. A partir de septembre et jusqu’en décembre, avec les récoltes en vert du mil et du niébé, la demande des ménages sera en baisse dans le Sahel et dans tout le bassin est pendant que l’offre sera normalement en nette amélioration saisonnière. Par contre la demande commerciale sera en hausse à partir d’octobre avec les achats pour la reconstitution des stocks commerçants et les achats institutionnels à partir de décembre.
• Les prix de céréale: Les prix des céréales connaitront une hausse saisonnière due à la période de soudure juillet- août. Cependant le prix du mil va connaitre une légère hausse par rapport à la moyenne compte tenu d’une offre moyenne de cette céréale et la demande élevée du mois de carême musulman. Avec l’hypothèse d’une campagne agricole moyenne, les prix connaitront une baisse à partir d’août pour toutes les céréales sèches, notamment le mil et le maïs. Dans les zones affectées par le conflit au Nigeria et les zones limitrophes du sud-est du Niger et du sud du Tchad, les prix se maintiendront à niveau nettement supérieur à la moyenne jusqu’en décembre à cause d’une augmentation de la demande par les réfugiés et des retournés et l’absence de flux à partir de la RCA notamment du maïs même si des baisses seront observées par rapport au pic de la soudure à partir d’octobre essentiellement.
• Les flux de bétail: Les flux de bétail seront normaux entre le Nigeria et le Niger et les autres pays comme le Mali et le Burkina Faso qui approvisionnent le Sud-ouest du Nigeria via le Niger et le Bénin. Néanmoins, les flux en provenance du Tchad, du sud-est du Niger, de la Centrafrique et du Nord Cameroun traversant le nord-est du Nigeria seront en baisse par rapport à une année normale compte tenu du conflit Boko Haram au Nord-est du Nigeria et aussi du conflit en RCA. Le prix du bétail dans ces zones pourrait être en baisse par rapport à la moyenne suite à une diminution significative de la demande sur toute la période du scénario. Ailleurs le prix du bétail sera en hausse au-dessus des moyennes saisonnières à partir de juillet et les termes de l’échange bétail/céréales sèches seront en nette amélioration au moins jusqu’en décembre 2014.

Basin central (Cote d’Ivoire, Ghana, Togo, Burkina Faso et Mali)

• L’offre: L’offre des céréales est suffisante pour satisfaire les différentes demandes grâce à l’existence de bons stocks commerçants et producteurs qui sont à un niveau au-dessus de la moyenne notamment pour le maïs suite aux bonnes récoltes en 2013 au Burkina Faso et en Côte d’Ivoire. Elle pourra se maintenir jusqu’en fin septembre et s’améliorer à partir d’octobre avec l’arrivée de nouvelles récoltes 2014 qui sont espérées au-dessus de la moyenne.
• La demande de céréale: La demande des ménages déficitaires interne au bassin centre, en augmentation saisonnière normale depuis juin 2014 sur les différents marchés avec l’épuisement des stocks des ménages du centre et de l’ouest du Mali et ceux du nord du Burkina Faso, aura un comportement typique jusqu’en septembre 2014 pour diminuer progressivement entre octobre et décembre 2014. La demande en provenance du bassin ouest (Mauritanie et Sénégal) sera en hausse suite au différentiel de prix attractif existant entre ces deux bassins et favorisé par la faiblesse de la demande du bassin est comparativement à l’année dernière. La demande institutionnelle sera normale compte tenu du niveau actuellement au-dessus de la moyenne des stocks nationaux de sécurité alimentaire au Burkina Faso et au Mali. En cas de campagne agricole moyenne à bonne dans tous les pays de la région comme formulé par les hypothèses les plus probables, la demande commerciales pourra être en dessous de la moyenne suite à une anticipation de faible arbitrage temporel et spatial par les commerçants.
• Les flux de céréale: Les flux des céréales entre le Burkina et le Niger seront typiquement en hausse entre juin et août compte tenu d’un différentiel de prix favorable et d’un bon stock commerçant notamment le maïs dont le prix est en baisse par rapport à la moyenne au Burkina Faso. Les flux de maïs du Ghana et de la Cote d’Ivoire vers le Burkina Faso pourront augmenter à partir de juillet- août ainsi que les flux de tubercules suite à une baisse atypique des prix qui sera consécutive à une anticipation de bonnes récoltes dans les zones bimodales et soudaniennes en 2014. Les flux du bassin central vers le bassin ouest pourraient fortement augmenter entre juillet et octobre 2014 avec l’augmentation de la demande pendant le Ramadan au Sénégal et en Mauritanie et les bas prix de céréales au Burkina Faso et au sud du Mali.
• Les prix de céréale: Les prix du maïs seront stables en dessous de la moyenne avec un léger pic en juillet compte tenu d’un bon stock commerçant dans le bassin et un déroulement non préoccupant de la saison. Cependant les prix du mil/sorgho se maintiendront à un niveau supérieur à la moyenne jusqu’en juillet suite à la hausse de la demande du carême mais leur niveau sera inférieur à celui de 2013. Les prix de toutes les céréales sèches pourront connaitre une baisse saisonnière à partir de septembre et jusqu’à décembre avec l’hypothèse d’une campagne agricole moyenne à bonne.

Basin ouest (Sénégal, Mali et Mauritanie)

• Les flux de céréale: Les flux de céréales sèches seront en hausse entre le Mali, la Mauritanie et le Sénégal compte tenu de la baisse de production en Mauritanie et au Sénégal. Ces flux seront particulièrement importants pour le mil et le sorgho du Mali vers le Sénégal et la Mauritanie à cause de la hausse de la demande due au mois de Ramadan. Cependant ces flux pourront rependre leurs cours normal avec les récoltes de la campagne 2014/2015 à partir d’octobre.
• Les prix de céréale: Les prix des céréales seront en hausse dans ces pays de juin à août avec une possible stabilité à partir d’août mais à un niveau toujours au-dessus de la moyenne. Cette stabilité sera rendu possible en cas d’une bonne installation de la saison 2014 dans les bassins central et ouest. A partir d’octobre le prix des céréales sèches pourra baisser pour s’approcher des moyennes saisonnières du bassin ouest en décembre. Les importations records de riz actuellement opérées en Mauritanie et au Sénégal et les mesures de fixation de prix du riz par le Gouvernement au Sénégal, favoriseront une stabilité du prix du riz durant la période du scenario et aussi du prix des céréales locales (sorgho, etc).

Pays côtiers (Ghana, Cote d’ivoire et Guinée Conakry)

• Les flux du bétail: Les flux du bétail vont augmenter comme d’habitude du bassin central (Burkina Faso, Mali) vers le Ghana et la Côte d’Ivoire à l’approche du carême. Cependant ces flux pourront être inferieurs à la moyenne vers le Ghana avec les variations défavorables du taux de change Cedi/FCFA qui fait monter atypiquement le prix du bétail de la zone CFA au Ghana.
• Les prix de céréales: La bonne production céréalière dans la plupart des pays côtiers et les niveaux stables des prix du riz et du blé sur le marché international permettront de contenir la hausse des prix à des niveaux moyens.

• Le conflit Boko Haram au nord-est du Nigeria: Ce conflit va augmenter d’ampleur en termes d’affrontements armés dans les zones affectées. A l’intérieur du Nigeria, dans les zones épicentres (Etats de Bornou, Yobé et Adamaoua), les populations feront face à des détériorations complètes des moyens d’existences. FEWS NET estime de ce fait que la situation alimentaire sera en dégradation permanente au moins jusqu’en décembre dans le Bornou, le Yobé et l’Adamaoua. Le nombre de personnes réfugiées dans les zones avoisinantes va encore augmenter d’ici décembre 2014 au Niger, au Tchad, au Cameroun et aussi pour les déplacées internes au Nigeria.
• Le conflit au sud de la Libye: Il va également persister à son niveau actuel au-delà de décembre 2014 engendrant des pertes de transfert de revenus et d’exportation du cheptel camelin pour les populations immigrantes du Tchad, du Niger et du Mali.
• Le conflit en RCA: Son ampleur ira en diminuant en allant vers décembre 2014 compte tenu de l’évolution du désarmement des différentes milices en conflit. D’un autre coté on pourra assister à une reprise des activités commerciales entre juillet et décembre 2014. Toutefois les moyens d’existences, le pouvoir d’achat des ménages et les services publics ne seront pas rétablis d’ici décembre 2014. L’intensité de déplacement des populations pourra diminuer su la période mais leur nombre actuel sera au moins maintenu dans les différentes zones d’accueil. Elles continueront à affecter négativement (hausse localisée de la demande et des prix, augmentation de la compétition sur les ressources et le travail etc.) les conditions de sécurité alimentaires des populations autochtones notamment dans le sud tchadien.