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Les prévisions pluviométriques 2019 pour la région indiquent des quantités de pluies supérieures à moyennes au Centre et à l’Est de la bande sahélienne. Elles seraient cependant normales à inférieurs sur la zone côtière des pays du Golfe de Guinée, la façade atlantique allant de la Mauritanie au Libéria, et aux alentours du Lac Tchad. Le Centre AGRHYMET prévoie une fin de la saison tardive dans l’ensemble des zones sahélienne et soudanienne, sauf sur dans la façade Atlantique allant du Sud de la Mauritanie au Liberia où elle serait normale.
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La préparation des sols se poursuit comme d’habitude dans les zones soudano-sahéliennes. La soudure pastorale qui s’est installée précocement par endroits en Mauritanie, au Sénégal et dans le nord de la zone pastorale au Mali se poursuit même si l’eau d’abreuvement commence à être disponible. Dans la région du Liptako-Gourma et le grand bassin du Lac Tchad, l’insécurité civile continue d’impacter négativement les mouvements du bétail.
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Les marchés restent bien approvisionnés en denrées de base tandis que la demande connait une légère augmentation saisonnière, bien en dessous de sa hausse habituelle grâce aux stocks conséquents et à la réduction des achats institutionnels. Les prix restent stables ou en légère en hausse saisonnière, mais demeurent inférieurs à l'année dernière et à la moyenne dans la majorité des pays. Cependant, ils demeurent atypiquement élevés dans les zones de conflits et dans la région du Tibesti au Tchad. Aussi, le prix du riz reste en dessus de la moyenne dans les pays côtiers à cause de la dépréciation de leurs monnaies et l’inflation. En perspective, la demande connaitra une hausse saisonnière de même que les prix qui ne dépasseront pas les niveaux de l’année dernière ; ils resteront dans la tendance moyenne.
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La majorité des zones restera en insécurité alimentaire Minimale (Phase 1 de l’IPC) jusqu’en septembre 2019. Toutefois, l’insécurité alimentaire Stress (Phase 2 de l’IPC) concernera entre juin et septembre, les ménages pauvres au sud du Tchad, de la région de Tahoua, au sud de celle de Tillabéry au Niger, des zones rizicoles du delta du Niger et dans la vallée du fleuve de Tombouctou à Gao du fait des faibles récoltes en 2018/19. L’insécurité alimentaire Stress (Phase 2 ! de l’IPC) affecte des ménages hôtes et déplacés internes dans le nord du Burkina Faso, les ménages pauvres du sud de Mopti et Gao au Mali et de la région de Diffa au Niger du fait de la faiblesse des revenus, causée en partie par l’insécurité qui perturbe les marchés en plus de l’épuisement précoce des stocks ménages par endroits.
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Le niveau d’insécurité alimentaire Crise (Phase 3 de l’IPC) continuera d’affecter jusqu’en septembre les régions de Tibesti (qui a vu sa frontière avec la Lybie fermée) et du Lac au Tchad, la région de Tillabéry au Niger, la RCA et le Cameroun du fait des conflits armés et /ou insécurité civile qui perturbent significativement les moyens d’existence des ménages. Les ménages du nord-est du Nigeria touchés par le conflit de Boko Haram continuent de dépendre de l'aide humanitaire pour accéder à la nourriture et restent confrontés à l’insécurité alimentaire Crise (Phase 3 de l'IPC), et celle d’Urgence (Phase 4 de l’IPC) particulièrement dans l’Etat de Borno et accessoirement celui de Yobé. Dans les zones adjacentes qui restent inaccessibles aux acteurs humanitaires, la situation alimentaire pourrait être similaire ou pire.
Cette mise à jour des des messages clés présente une analyse succincte des conditions actuelles d'insécurité alimentaire aiguë et de toute évolution de la dernière projection de FEWS NET concernant les résultats de l'insécurité alimentaire aiguë dans la géographie spécifiée. Pour en savoir plus sur le travail, cliquez ici.