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Les bonnes récoltes 2018/19 favorisent la reconstitution des stocks ménages et l’acquisition de revenus par la vente. Les produits maraichers dont des récoltes pourraient être supérieures à la moyenne procurent aussi des revenus substantiels aux ménages et contribuent avec les céréales à améliorer la diversité et assurer une consommation alimentaire satisfaisante des ménages. Sur le plan pastoral, les transhumances précoces à l’Est du Burkina Faso, au centre du Mali (Mopti), à l’ouest du Niger (Tahoua et Tillabéry), à l’ouest de la Mauritanie et au nord du Sénégal permettent de juguler la faiblesse locale des pâturages excepté dans le bassin du Liptako Gourma et celui du Lac Tchad où l’accès aux ressources reste limité par l’insécurité civile.
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L’approvisionnement des marchés demeure satisfaisant et soutenu par les nouvelles récoltes tandis que la demande est saisonnièrement basse. Cela entraine une baisse des prix des aliments par rapport aux mois précédents et à l’an dernier mais ils demeurent proches de la moyenne quinquennale. Dans les pays côtiers, les prix du riz importé et local continuent de se maintenir à des niveaux supérieurs à la moyenne du fait de l’augmentation de la demande locale couplée à la dépréciation et à l’inflation des monnaies. Des prix atypiquement élevés persistent dans le Grand Bassin du Lac Tchad, la région du Tibesti au Tchad, dans le nord et le centre du Mali et dans la région de Liptako-Gourma du fait de l’insécurité qui perturbe les marchés.
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Les prix des aliments de base continueront d'évoluer selon les tendances saisonnières tout au long de la campagne de commercialisation 2018/19, en deçà de l'année dernière mais proches de la moyenne dans la plupart des pays. Les marchés à bétail, particulièrement des bovins, restent affectés dans certaines régions par l'insécurité et les possibilités d'exportation limitées vers le Nigéria mais cela pourrait être atténué en mai/juin par l’accroissement de la demande pendant le Ramadan.
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La majorité des zones restera en insécurité alimentaire Minimale (Phase 1 de l’IPC) jusqu’en mai 2019. Toutefois, l’insécurité alimentaire Stress (Phase 2 de l’IPC) continuera de concerner les ménages pauvres des régions du Nord-Ouest, et du Sud-Ouest au Cameroun en proie à l’insécurité, les ménages déplacés internes du nord et du centre du Mali mais aussi ceux pauvres des régions de Ségou, Sikasso et Mopti victimes des inondations en 2018, ainsi que ceux pauvres des zones pastorale et agropastorale du Niger. A Diffa au Niger, l’assistance humanitaire permet de réduire le niveau d’insécurité alimentaire qui était en Crise (Phase 3 de l’IPC) au niveau Stress (Phase 2 ! de l’IPC).
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Le niveau d’insécurité alimentaire Crise (Phase 3 de l’IPC) continuera d’affecter les régions de Tibesti et du Lac au Tchad du fait des conflits armés ainsi qu’en RCA. Les ménages du nord-est du Nigeria touchés par le conflit de Boko Haram continuent de dépendre de l'aide humanitaire pour accéder à la nourriture et sont confrontés à l’insécurité alimentaire Crise (Phase 3 de l'IPC), et celle d’Urgence (Phase 4 de l’IPC). Dans les zones adjacentes qui restent inaccessibles aux acteurs humanitaires, la situation alimentaire pourrait être similaire ou pire.
Cette mise à jour des des messages clés présente une analyse succincte des conditions actuelles d'insécurité alimentaire aiguë et de toute évolution de la dernière projection de FEWS NET concernant les résultats de l'insécurité alimentaire aiguë dans la géographie spécifiée. Pour en savoir plus sur le travail, cliquez ici.