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Malgré la pénurie mondiale des engrais suite au conflit Russo-Ukrainien ayant affecté la production des certaines cultures de base comme le maïs et le riz, les prévisions de production céréalière de la campagne agricole 2022/23 au niveau régional s’élèvent à environ 76,4 million de tonnes, soit respectivement une hausse de sept pourcent et de six pourcent par rapport à l’année précédente et la moyenne quinquennale (PREGEC). Les prévisions de productions des racines et tubercules, estimées à 208,5 millions de tonnes, enregistrent également une hausse de deux pourcents comparés à l’année passée et de neuf pourcent par rapport à la moyenne. Concernant les principales cultures de rente et industrielles, hormis le coton affecté par de fortes infestations, les autres spéculations (niébé, arachide, sésame, soja et voandzou) enregistrent des hausses par rapport à l’année dernière et à la moyenne quinquennale.
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La situation sécuritaire au Sahel continue de se dégrader entrainant des mouvements des populations. A la date du 30 novembre 2022, 2 411 197 personnes déplacées sont enregistrées dans le Sahel central et le Liptako-Gourma, dont 66 pour cent au Burkina Faso, et 6 034 686 personnes déplacées dans le bassin du Lac Tchad dont 73 pourcents au Nigeria (IOM). Les moyens d’existence, les activités en lien avec les marchés, le commerce, les mouvements de transhumance ainsi que l’accès aux services sociaux de base sont fortement perturbés dans le bassin du Grand Lac Tchad, la région du Liptako-Gourma, le centre-nord et nord-ouest du Nigéria, la région du Tibesti au Tchad et les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest du Cameroun en raison de la dégradation de la situation sécuritaire.
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Les prix restent en général bien au-dessus de la moyenne à cause principalement des faibles stocks de report, des restrictions de sorties de céréales, de l'insécurité au Sahel, la forte demande d'exportation et la dépréciation des monnaies nationales dans les pays côtiers du Golfe de Guinée. Les prix sont davantage poussés à la hausse par les tensions sur le marché international ainsi que la flambée des prix du carburant et leurs impacts sur les coûts de transport. Bien que les prévisions donnent un rebond de la production céréalière régionale après la chute considérable de l'année dernière, les prix devraient rester supérieurs à la moyenne en raison des besoins accrus de reconstitution des stocks, des obstacles commerciaux persistants et des coûts de transport élevés dans un contexte d'inflation généralisée.
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La majorité des zones connait une amélioration de la sécurité alimentaire en en Minimale (Phase 1 de l’IPC) grâce aux nouvelles récoltes qui procurent la nourriture et les revenus aux ménages. L’insécurité alimentaire Stress 2 ! (Phase 2 de l’IPC) qui prévaut de novembre à janvier dans la région de Diffa et le sud de Maradi au Niger, les régions du Kanem, Lac et Barh El Gazel au Tchad, la province du Sanmatenga au Burkina Faso et dans plusieurs LGA dans les états de Borno et Yobé au Nigeria persistera jusqu’en mai. Tandis que dans les autres zones, elle évoluera en Crise (Phase 3 de l’IPC) entre février et mai 2023. Ce niveau d’insécurité alimentaire affectera également au cours de la même période, les départements de Dababa et Mangalmé au Tchad, la zone du Liptako Gourma au Mali et le nord et l’ouest de la région de l’Extrême Nord au Cameroun qui sont actuellement en Stress (Phase 2 de l’IPC).
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La Crise (Phase 3 de l’IPC) qui affecte actuellement les provinces du Yagha, Seno, et le nord du Namentenga au Burkina Faso, la région de Ménaka au Mali ,l’ouest et le nord des régions de Tillaberi et Tahoua au Niger, les régions du nord-ouest et sud-ouest du Cameroun, l’ouest et le sud de Katsina, le nord et le sud de Sokoto, l’est du Niger, le nord et le centre de Zamfara, le nord-ouest nord-est, et sud-est de Kaduna, le nord-est et sud de Yobé, l’ouest et l’est de Borno au Nigeria, persistera jusqu’en Mai 2023 et s’étendra dans plusieurs autres zones des états précédemment cités du Nigeria, ainsi qu’aux provinces du Yatenga, Bam, Sanmatenga, Komondajari, Gourma, Kompienga et Tapoa au Burkina Faso.
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L’insécurité alimentaire d’Urgence (Phase 4 de l’IPC) qui est en cours dans les provinces du Soum et Oudalan au Burkina Faso persistera jusqu’en mai 2023 et gagnera la province du Yagha à partir de février 2023, toutes impactées par les conflits armés et l’insécurité. Dans ces provinces, une faible proportion de la population connait des écarts extrêmes de consommation alimentaire indiquant la Catastrophe (Phase 5 de l'IPC) avec une augmentation de la population dans cette phase entre février et mai 2023.
Cette mise à jour des des messages clés présente une analyse succincte des conditions actuelles d'insécurité alimentaire aiguë et de toute évolution de la dernière projection de FEWS NET concernant les résultats de l'insécurité alimentaire aiguë dans la géographie spécifiée. Pour en savoir plus sur le travail, cliquez ici.