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- L’évaluation à mi-parcours de la campagne agropastorale 2024/25 réalisée par la réunion du PREGEC de septembre 2024, estime les productions céréalières au sahel et en Afrique de l’Ouest (sans inclure les productions du Sénégal et du Libéria) à 68.5 et 80 millions de tonnes, soit une baisse de 7 pour cent par rapport à l’année passée, mais une hausse de 9 pour cent par rapport à la moyenne quinquennale selon l’hypothèse basse. En ce qui concernel’hypothèse haute traduisant une bonne fin de campagne, la production céréalière pourrait augmenter de 9 pour cent par rapport à la campagne précédente et de 12 pour cent comparativement à la moyenne quinquennale.Cependant, des baisses de productions céréalières sont anticipées dans certains pays comme le Burkina Faso, Cap-Vert, Mauritanie, Nigeria, et Sierra Léone en raison d’un déficit pluviométrique enregistré au début de cette campagne. Des séquences sèches supérieurs à vingt (20) jours consécutifs ont été observées dans certaines localités du Burkina Faso. Sur le plan pastorale la disponibilité en eau est globalement satisfaisante pour l’abreuvement du bétail, cependant, en ce qui concerne la production fourragère des poches déficitaires sont signalées dans certaines régions du Niger, du Tchad et du Mali.
- Les moyens d’existence continuent de se dégrader dans les zones du Liptako Gourma et celles bassin du Lac Tchad à cause de la persistance de la crise sécuritaire qui continue d’entrainer des mouvements des populations, même si des retours de déplacés sont enregistrés par endroits. En septembre 2024, 3,187,793 personnes déplacées sont enregistrées dans le Sahel central et le Liptako-Gourma, dont 66 pour cent pour cent au Burkina Faso, et 6,069,325 personnes déplacées dans le bassin du Lac Tchad dont 73 pourcents au Nigeria. Les moyens d’existence, les activités en lien avec les marchés, le commerce, les mouvements de transhumance ainsi que l’accès aux services sociaux de base sont fortement perturbés dans ces zones. Selon OIM, on observe de plus en plus une extension de cette crise sécuritaire vers les pays côtiers (Côte d’Ivoire, le Ghana, le Togo et le Bénin) avec environ 144,315 personnes déplacées recensés en septembre 2024.
- Les prix ont été pour la plupart stables ou en hausse d’août à septembre au Sahel en cette fin de soudure, tandis qu’elles sont en baisse saisonnière dans les pays côtiers où les récoltes ont déjà commencé. Les prix sont restés nettement supérieurs à leurs niveaux moyens quinquennaux dans toute la région en raison de facteurs tels que des stocks inférieurs à la moyenne, une demande importante, une insécurité prolongée, des défis macroéconomiques, des restrictions commerciales transfrontalières, des coûts de transport élevés et des récentes inondations récentes. Ces dernières, ainsi qu’une nouvelle dépréciation importante du naira et augmentation du prix du carburant, ont également fait remonter l’inflation globale du Nigéria après deux mois de baisse. En perspective, les baisses saisonnières des prix prédomineront avec les récoltes qui débutent au Sahel. Néanmoins, les déficits de production prévus liés aux chocs agro climatiques (ex : les séquences sèches et les inondations) dans plusieurs parties de la région, les restrictions commerciales persistantes et l’insécurité maintiendront les prix au-dessus de la moyenne.
- La majorité des zones restera en insécurité alimentaire Minimale (Phase 1 de l’IPC) jusqu’en janvier 2024 et Stress (Phase 2 de l’IPC) pour certaines. Dans les zones affectées par l’insécurité civile, l’insécurité alimentaire Crise (Phase 3 de l’IPC) généralisé qui est en cours à l’Ouest, l’Est et le Centre Nord au Niger, la bande sahélo-saharienne et la zone du Lac au Tchad, à l’Ouest et au Nord-Ouest du Mali, à l’Extrême Ouest, au Centre et à L’Est du Nigeria et dans le Sud-Ouest, le Nord-Ouest et l’Extrême Nord du Cameroun persistera jusqu’en janvier 2025. La Crise (Phase 3 de l’IPC) se maintiendra au Tchad, au Mali, au Niger et aux Etats cités ci-dessus cités au Nigeria. La situation persistera dans les régions de l’Extrême Nord, du Nord-Ouest et du Sud-Ouest au Cameroun.
- La Crise ! (Phase 3 ! de l’IPC) sera observé dans les provinces du Loroum, Soum, Bam, Oudalan et Tapoa au Burkina Faso jusqu’en janvier 2025. Le niveau d’Urgence (Phase 4 de l’IPC) actuellement observé dans les LGA inaccessibles des Etats du nord-est du Nigeria (Abadam, Guzamala, Marte, Bama) au Nigeria se maintiendra jusqu’en janvier 2025 du fait des stocks alimentaires très limités des ménages, des perturbations sur les moyens d’existence, et leur accès limité aux marchés et à l'aide humanitaire. A partir de juin, ce niveau d’insécurité alimentaire se maintiendra dans la région de Ménaka au Mali du fait des conditions sécuritaires dégradées qui limitent l’accès aux marchés des populations ainsi que la détérioration prononcée de leurs moyens d’existence.
- A partir d’octobre 2024, la majorité des zones seront en insécurité alimentaire Stress (phase 2 de l’IPC) ou minimale (Phase 1 de l’IPC) jusqu’en janvier 2025 grâce à la disponibilité des récoltes qui améliorera l’accès saisonnier des populations à la nourriture. Dans les zones affectées par l’insécurité civile, l’insécurité alimentaire de Crise ! (Phase 3 ! de l’IPC) sera observée dans les provinces Loroum, Bam, Komandjari, Seno, Soum, Yagha, Oudalan, Kompienga et Tapoa au Burkina Faso. La Crise (Phase 3 de l’IPC) sera observée dans les régions de Tillabéry, Tahoua de Maradi et de Diffa au Niger. Le niveau de Crise (Phase 3 de l’IPC) sera également observé à Ménaka au Mali du fait de l’amélioration des conditions d’accès à la nourriture pour les ménages pauvres grâce aux produits d’élevage, dans les mêmes régions du Tchad cités plus haut et les regions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest au Cameroun. Cependant, au Nigeria, les LGA inaccessibles des Etats du nord-est du Nigeria (Abadam, Guzamala, Marte, Bama) au Nigeria se maintiendra en Urgence (Phase 4 de l’IPC) jusqu’en janvier 2025 du fait des impacts négatifs sur les conditions d’accès à la nourriture et les moyens d’existence des populations.
Citation recommandée: FEWS NET. Afrique de l'Ouest Mise à jour des messages clés Septembre 2024: Les prix resteront supérieurs à la moyenne malgré l’amélioration des disponibilités par les récoltes d’octobre, 2024.
Cette mise à jour des des messages clés présente une analyse succincte des conditions actuelles d'insécurité alimentaire aiguë et de toute évolution de la dernière projection de FEWS NET concernant les résultats de l'insécurité alimentaire aiguë dans la géographie spécifiée. Pour en savoir plus sur le travail, cliquez ici.