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Perspectives de récoltes 2023/24 moyennes avec toutefois des baisses au Sahel

Perspectives de récoltes 2023/24 moyennes avec toutefois des baisses au Sahel

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    • L’évaluation à mi-parcours de la campagne agropastorale 2023/24 réalisée en fin août par la réunion du PREGEC de septembre 2023, suggère que la production céréalière pourrait se situer entre 73 et 80 millions de tonnes, ce qui représente une variation allant de -1 à 9 pour cent par rapport à la moyenne des cinq dernières années.  Au Sahel, au regard des longues séquences sèches déjà enregistrées au Mali, Mauritanie, Niger, Sénégal et Tchad, du cumul pluviométrique du mois de septembre qui a été déficitaire par rapport à la normale au centre, sud et Ouest du Mali, à l’Est de la Mauritanie, à l’ouest et au Centre du Burkina Faso, à l’Est du Nigeria, à l’Est et une partie de l’Ouest du Niger, et des baisses de superficies emblavées due à l’insécurité/conflits armés au Burkina Faso, Mali et Niger, les récoltes pourraient être toute au plus moyennes. Sur le plan pastorale la disponibilité de l’eau est satisfaisante pour l’abreuvement du bétail cependant la production fourragère sera inférieure à la moyenne dans certaines régions du Mali, de la Mauritanie, du Niger, du Sénégal et du Tchad.

    • Les prix des produits de base sont restés stables ou en hausse de juillet à août 2023, dans un contexte de faibles disponibilités saisonnières et de dépendance généralisée du marché. Des hausses mensuelles notables des prix ont été enregistrées récemment au Nigeria, dans un contexte de détérioration de la macroéconomie marquée par une forte inflation ; et au Niger à la suite de la prise de pouvoir militaire et des sanctions économiques et commerciales imposées par la CEDEAO, y compris la fermeture des frontières. Dans l’ensemble, les prix des denrées de base sont restés supérieurs à la moyenne quinquennale, principalement en raison de facteurs tels que la faiblesse des stocks, l’insécurité et la persistance des restrictions commerciales ou des interdictions d’exportation au Sahel ; forte demande, prix internationaux élevés et taux de change plus bas dans les pays côtiers du golfe de Guinée. Malgré une baisse saisonnière des prix attendue à partir de septembre/octobre en lien avec les principales récoltes, les prix resteront supérieurs à la moyenne dans l’ensemble de la région.

    • La majorité des zones restera en insécurité alimentaire Minimale (Phase 1 de l’IPC) jusqu’en janvier 2024 et Stress (Phase 2 de l’IPC) pour certaines. Dans la région de Diffa et l’extrême sud de celle de Maradi au Niger affectées par l’insécurité civile, le Stress ! (Phase 2 ! de l’IPC) demeurera jusqu’en janvier. La Crise (Phase 3 de l’IPC) justifiée par la persistance de l’insécurité/conflits armés et la détérioration des moyens d´existence, et qui affecte actuellement les provines du Seno, Gnagna, Gourma, Kompienga, Bam, Sanmatenga, Yatenga, Sourou et Mouhoun au Burkina Faso, la région du Lac, Kenem, Bahr El Gazal, Tibesti, Wadifira, Logone, Nord-est Guera et Est Ouaddai au Tchad, le Sud de Tombouctou, le Nord-Est, l’Est et le Sud-est de Mopti au Mali, la région de l’Extrême Nord du Cameroun, le  nord-est, nord-ouest et une partie du Centre-nord du Nigeria persiste en Septembre 2023 et a atteint également les provinces du Namentenga et de la Tapoa au Burkina Faso, des parties de Ennedi et Sila au Tchad. La majorité de ces zones connaitra une amélioration en Stress (Phase 2 de l’IPC) entre Octobre et Janvier 2024 grâce aux nouvelles récoltes, exceptés dans le Sanmatenga, Séno, Loroum et Nord du Yatenga au Burkina Faso, Le Lac, Wadifira et Ouaddai au Tchad où la Crise (Phase 3 de l’IPC) persistera jusqu’en Janvier 2024. Au Niger, La Crise (Phase 3 de l’IPC) qui prévalait en Juillet dans le Nord et l’Ouest de la région de Tillaberi, et dans le Nord de Tahoua persistera jusqu’en Janvier 2024. Au regard des lourdes sanctions imposées au Niger à la suite du coup d’Etat, ce niveau d’insécurité alimentaire pourrait s’entendre à de nombreuses autres populations, voire s’aggraver, particulièrement pour celles déplacées et/ou résidant dans les zones de conflits et qui dépendent de l’assistance.

    • Les niveaux d’Urgence (Phase 4 de l’IPC) sont observés dans les provinces du Yagha et Oudalan au Burkina Faso, Ménaka au Mali, et dans les LGA inaccessibles des Etats du nord-est du Nigeria où les ménages devraient avoir des stocks alimentaires réduits et un accès limité aux marchés et à l'aide humanitaire, et persisteront jusqu’en Janvier 2024 au Burkina Faso. Dans ce pays, alors que la période de soudure est celle où les besoins sont les plus importants avec des résultats d’Urgence ! (Phase 4! de l’IPC) dans la commune de Djibo, la gravité de la faim ne diminuera que marginalement au cours de la période post-récolte, et des résultats d'Urgence (Phase 4 de l'IPC) sont attendus entre octobre et janvier. Bien qu'il ne s'agisse pas du scénario le plus probable, FEWS NET estime qu'un risque de Famine (Phase 5 de l'IPC) persistera à Djibo au moins jusqu'en janvier.

    Cette mise à jour des des messages clés présente une analyse succincte des conditions actuelles d'insécurité alimentaire aiguë et de toute évolution de la dernière projection de FEWS NET concernant les résultats de l'insécurité alimentaire aiguë dans la géographie spécifiée. Pour en savoir plus sur le travail, cliquez ici.

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