La demande importante de reconstitution des stocks institutionnels pourrait maintenir les prix élevés au Sahel
CIF v3.0 Fase de Insegurida d Alimentaria Aguda
peor sin ayuda humanitaria actual o programada
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Perspectives par pays
Cameroon
- Malgré la récente recrudescence des attaques de Boko Haram et les pluies excessives qui ont provoqué des inondations dans certaines localités de l'Extrême Nord, les nouvelles récoltes en cours améliorent la sécurité alimentaire de nombreux ménages pauvres qui vivent actuellement de leurs propres récoltes. La récolte de céréales pluviales de la principale campagne agricole 2020 est estimée moyenne en raison de conditions climatiques favorables, bien qu'une production légèrement inférieure à la moyenne soit attendue dans les départements de Logone et Chari, Mayo Sava et Mayo Tsanaga, où Boko Haram est le plus actif, ainsi que dans les localités où les récoltes ont été perdues à cause des inondations.
- Les tendances actuelles des prix sur les principaux marchés de l'Extrême-Nord se stabilisent ou sont en baisse. Depuis juillet 2020, les prix des denrées alimentaires ont augmenté au-delà des niveaux habituels, le sorgho et le maïs se vendant respectivement 46-60 pour cent et 30-47 pour cent plus cher qu'en juillet 2019. Bien que les prix actuels soient encore au-dessus de la moyenne, le sorgho et l'arachide enregistrent des baisses de 17 pour cent et 18 pour cent par rapport aux trois derniers mois.
- Dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, où la production agricole a été inférieure à la moyenne pendant quatre années consécutives en raison des conflits sociopolitiques en cours, les récoltes de cette année s'épuisent plus tôt que la normale. En raison des récoltes inférieures à la moyenne en juillet 2020, les ménages pauvres des régions les plus touchées par le conflit connaissent déjà un épuisement quasi total des stocks, et font face à une situation d’insécurité alimentaire de Crise (Phase 3 de l’IPC) plus rapidement que d'habitude. Les revenus agricoles restent inférieurs à la moyenne malgré les ventes de céréales et de cultures de rente (café et cacao).
Tchad
- La bonne pluviométrie enregistrée durant la saison, avec des cumuls excédentaires, a favorisé un bon déroulement de la campagne agropastorale 2020/2021. Malgré la succession de séquences sèches et d’inondations en certains endroits, la production attendue serait moyenne à légèrement supérieure. Les ménages de la plupart des zones agricoles et agropastorales ne seraient pas en insécurité alimentaire (Phase 1 de l’IPC) grâce aux bonnes récoltes en cours.
- Au Sahel, les marchés céréaliers continuent d’afficher des prix en hausse par rapport à la moyenne quinquennale, à cause des fortes inondations et des coûts élevés du transport du fait des mesures liées à la COVID-19. L’accès alimentaire des ménages pauvres reste limité par les prix élevés du mil par rapport à la moyenne à Abéché (+15 %), Biltine (+9 %) et Moussoro (+14 %).
- Le couvre-feu et les restrictions de circulation entre autres mesures pour freiner la COVID-19 continuent d’affecter l’activité économique du pays. Ceci a eu un impact significatif sur les ménages très pauvres et pauvres ; les opportunités d’embauche étant plus limitées. Les ménages pauvres du Barh-El-Gazal et du Kanem peuvent couvrir leurs besoins de consommation, comme en année normale, mais ne peuvent s’engager dans des dépenses non alimentaires de base. Ils sont en Stress (Phase 2 de l’IPC).
- Les déplacés et ménages hôtes du Lac continuent de dépendre de l’assistance, des récoltes de la campagne pluviale et des produits de cueillette. Ils peuvent couvrir leurs besoins de consommation mais ne pourraient s’engager dans des dépenses non alimentaires essentielles. Ils seront en Stress (Phase 2! de l’IPC) grâce à l’assistance. Les ménages du Tibesti font face à des déficits en raison de l’accès limité aux aliments par suite de la COVID-19 occasionnant des hausses de prix sur les marchés Ils sont en Crise (Phase 3 de l’IPC).
Mali
- Les récoltes globalement moyennes à bonnes dans le pays et en hausse d’environ 20 pour cent par rapport à la moyenne quinquennale, sont favorables à une disponibilité alimentaire satisfaisante dans le pays durant l’année alimentaire 2020-21. La disponibilité de la propre production, les prix des céréales globalement similaires à la moyenne mettent la majorité des ménages en insécurité alimentaire Minimale (Phase 1 de l’IPC).
- Les conditions d’élevage globalement bonnes dans le pays augurent une soudure pastorale normale pour le bétail à partir d’avril à travers le pays excepté les zones d’insécurité qui connaitront des perturbations d’accès aux ressources pastorales. Les productions animales moyennes attendues et le maintien d’un embonpoint moyen sont favorables à des revenus moyens qui amélioreront le pouvoir d’achat des ménages éleveurs.
- L’accès des ménages aux céréales est moyen dans l’ensemble grâce à la disponibilité moyenne à supérieure à la moyenne de la propre production bien que faible par endroits, des dons/zakat, des paiements en nature. Les prix des céréales qui seront similaires à légèrement supérieurs à la moyenne et l’amélioration des termes de l’échange chèvre/céréales à des niveaux similaires à supérieurs à la moyenne favoriseront un accès adéquat des ménages éleveurs aux marchés.
- Les ménages pauvres du Liptako Gourma et des zones d’insécurité, incapables de satisfaire leurs besoins alimentaires sans recourir de façon atypique à des stratégies d’adaptation se retrouvent en insécurité alimentaire de Stress (Phase 2 de l’IPC) avec nécessité d’assistance à partir d’avril pour éviter une dégradation en pire. Il en sera de même pour les ménages pauvres déplacés et les victimes des inondations, n’atteignant pas le seuil de population pour changer la classification de la zone, qui seront en insécurité alimentaire de Stress (Phase 2 de l’IPC) à pire d’octobre à mai 2021.
Niger
- Les conditions de sécurité alimentaire se sont globalement améliorées avec les récoltes qui se généralisent, les prix qui entament leur baisse saisonnière et les opportunités de revenus qui se multiplient avec les ventes des récoltes, des produits de rentes et d’animaux. La plupart des ménages sont en insécurité alimentaire aigue Minimale (Phase 1 de l’IPC) en octobre 2020.
- Certaines zones agricoles et agropastorales enregistrent des baisses de productions céréalières et des revenus agricoles en raison des inondations. La perte des stocks céréaliers et des revenus agricoles et ceux de secteur informel a réduit l’accès alimentaire pour la plupart des ménages de la zone rizicole de Niamey qui se retrouvent en Stress (Phase 2 ! de l’IPC) entre octobre et janvier 2021 grâce aux aides déjà planifiées par le gouvernement et les partenaires. Des bonnes perspectives de cultures irriguées de saison sèche vont permettre une amélioration de la situation à partir de février 2021.
- Les moyens d’existence dans la plupart des zones pastorale et agricole vont fonctionner normalement entre octobre 2020 et mai 2021 grâce à la bonne production fourragère permettant une bonne production animale avec des termes de l’échange favorables aux ménages éleveurs. Cependant, le pouvoir d’achat des éleveurs va diminuer en avril-mai 2021 suite aux prix inférieurs à la moyenne consécutifs aux effets des restrictions sur les mobilités et les ventes à l’exportation des animaux
- Les conflits dans le Bassin du Lac Tchad, dans le Liptako Gourma et le Nord-Ouest du Nigeria et l’insécurité civile continuent d’être les principales menaces d’insécurité alimentaire des ménages des régions de Diffa, Nord Tillabery, Nord Tahoua et le Sud Maradi qui sont les zones les plus affectées. Les incidents sécuritaires persistent et vont persister davantage avec la fin de la saison de pluies, ce qui pourrait provoquer une augmentation des déplacements de populations avec des pertes des moyens d’existence, des perturbations des marchés et une réduction de l’accès pour les interventions humanitaires. Toutefois, grâce à l’accès humanitaire assuré dans les régions de Diffa et Maradi, l’insécurité alimentaire sera en Stress (Phase 2 ! IPC) alors que dans le Nord Tillabery et Tahoua, le niveau Crise (Phase 3 IPC) va dominer dans la situation alimentaire des ménages.
Nigeria
- Le conflit de Boko Haram dans le nord-est a augmenté ces derniers mois, entrainant la hausse des populations déplacées. Malgré le début des récoltes, de nombreux ménages pauvres et déplacés ont accès à leur propre production mais dépendent également du marché. Les prix élevés des denrées alimentaires de base et l'accès limité aux revenus font que de nombreux ménages sont confrontés à la Crise (Phase 3 de l'IPC). Les ménages pauvres dans les zones difficiles d'accès par les acteurs humanitaires sont principalement dépendants des aliments sauvages avec des résultats d'urgence (Phase 4 de l'IPC) dans les zones de l'État de Borno. La famine (Phase 5 de l'IPC) est possible en cas d'augmentation ou de changement dramatique du conflit qui isole les ménages des sources de nourriture et de revenus typiques et de l'aide humanitaire pendant une période prolongée.
- Les ménages les plus touchés par le conflit dans le nord-ouest dépendent principalement de leurs propres récoltes et du marché pour leur alimentation. Cependant, la récolte est limitée dans ces régions car le conflit a perturbé les activités agricoles et les inondations ont entraîné de nouvelles pertes de récoltes. Les opportunités de revenus sont inférieures à la moyenne en raison de la baisse de la demande et de la concurrence accrue de la main-d'œuvre dans les régions où les ménages sont déplacés. À partir de décembre, la culture de la saison sèche aura lieu mais restera probablement limitée par la poursuite du conflit. Dans l'ensemble, les résultats de la Crise (phase 3 de l'IPC) sont probables tout au long de la période de projection.
- Les récoltes principales sont en cours dans tout le pays, augmentant l'accès des ménages à leurs propres aliments et à l'approvisionnement du marché, stabilisant quelque peu les prix du marché. Dans les zones où les ménages pauvres ont pu cultiver et gagner un revenu à des niveaux normaux, des résultats minimaux (Phase 1 de l'IPC) sont présents. Dans les zones touchées par les inondations, où les ménages ont perdu leurs récoltes et ont des difficultés à gagner un revenu normal, les résultats de Stress (Phase 2 de l'IPC) sont en cours et devraient persister jusqu'en 2021. Certains ménages les plus touchés dans ces zones devraient faire face à la Crise (Phase 3 de l’IPC) alors qu'ils font face à des pertes de récoltes à grande échelle ou restent éloignés de leurs revenus et sources de nourriture typiques. On s'attend à ce que de nombreux ménages se rétablissent pendant la période de février à mai, car les ménages participent à la culture de la saison sèche et commencent à consommer suffisamment de nourriture pour eux-mêmes.
- Les conditions macroéconomiques continuent de se détériorer en raison de la faiblesse des prix et de la demande internationale de pétrole, entraînant une baisse des réserves de change. La valeur du naira reste plus faible sur les marchés officiels et parallèles, bien que de manière plus significative sur le marché parallèle. Cette situation, associée aux prix intérieurs élevés du carburant, entraîne des coûts de transport élevés et exerce une pression à la hausse sur les prix du marché. La récolte contribue à stabiliser les prix ; cependant, les prix restent nettement supérieurs à la moyenne dans une grande partie du pays. Les prix des denrées alimentaires de base devraient augmenter au premier semestre 2021 à mesure que la demande du marché augmente et que l'offre diminue.
Pays suivis à distance1
Burkina Faso
- Malgré la bonne distribution des pluies entre juillet et octobre, les productions agricoles pourraient être en-dessous de la moyenne dans les zones du nord plus touchées par l’insécurité du fait de l’accès limité aux champs et des poches de sécheresse, mais elles resteront similaires à la moyenne dans l’ensemble du pays en dépit de l’accès tardif aux intrants et des inondations localisées dans les zones de production plus calmes.
- Dans les centres urbains, le ralentissement global des activités économiques en raison de la persistance de la pandémie de COVID-19 continuera d’affecter négativement la demande d’emplois et les revenus, en particulier dans le secteur informel, le tourisme et l’hôtellerie. La baisse du pouvoir d’achat des pauvres limitera leur accès à l’alimentation.
- En l’absence d’assistance alimentaire, les récoltes en cours restent insuffisantes pour éviter une insécurité alimentaire aigue Crise (Phase 3 de l’IPC) entre octobre et mai dans les provinces du Soum, du Sanmatenga et du Séno dans lesquelles les PDIs représentent au moins 20 pour cent de la population. La Crise (Phase 3 de l’IPC) s’étendra aux provinces voisines (Loroum, Oudalan, Bam et Namentenga) à partir de février 2021 du fait de l’épuisement des stocks et de la dégradation continue des moyens d’existence.
République Centrafricaine
- La situation sécuritaire globalement plus calme dans le centre, le sud et sud-ouest et la bonne pluviométrie favorisent des productions agricoles au-dessus de la moyenne en général dans le pays. Toutefois, les inondations, l’accès limité aux champs et la réduction des superficies emblavées du fait des retours tardifs de PDIs dans leurs zones, entrainent des récoltes inférieures dans les préfectures du nord, du nord-ouest et du sud-est.
- La situation de Crise (Phase 3 de l'IPC) continuera d’être observée entre octobre et mai dans les préfectures du nord-ouest et du sud-est du fait de l’accès limité aux champs et des restrictions de mouvements imposées par les groupes armés et qui affectent négativement leurs moyens d’existence. Avec des productions en-dessous de la moyenne, les ménages pauvres dans les préfectures de Bamingui-Bangoran et de la Vakaga dépendront précocement des marchés et seront exposés à l’insécurité alimentaire aigue Stress (Phase 2 de l’IPC) entre février et mai
- Malgré une tendance à la baisse des nouveaux cas de COVID-19, il n’est pas exclu une éventuelle augmentation des transmissions communautaires les prochains mois avec les mobilisations de populations pendant la période électorale. La pandémie continuera de ralentir les activités économiques, de perturber les approvisionnements du pays en denrées importées et de limiter les flux migratoires ainsi que les transferts de la migration
Mauritanie
- Malgré les contre-performances liées au retard dans les opérations de préparation des sols en début de saison et les dégâts des inondations, la bonne distribution des pluies et le bon niveau de remplissage des points devraient favoriser des productions agropastorales similaires à la moyenne et un bon déroulement des cultures de contre saison. L’autoproduction constituera la principale source de nourriture des ménages pauvres dans les zones agropastorales et agricoles.
- Le ralentissement des activités économiques lié aux secteurs de tourisme et l’artisanat du fait de la pandémie de COVID-19 continuera d’affecter négativement les revenus des pauvres du secteur informel au niveau des centres urbains et les revenus de la migration en particulier pour les pauvres qui dépendent de cette source dans les zones agropastorales et de cultures pluviales. A cela s’ajoutent les pertes des avoirs du fait de la fièvre de la vallée du Rift et des inondations. Ces zones demeurent en insécurité alimentaire aigue Stress (IPC Phase 2) entre octobre 2020 et mai 2021.
- Les prix des denrées de base sont stables ou en baisse saisonnière et les prix des animaux en légères hausse par rapport à l’année passée. Cela favorise les termes de l’échange pour les ménages des zones pastorales. Nonobstant, des disponibilités fourragères moyennes ou supérieures, les départs en transhumance vers les pays voisins (Sénégal et Mali) seront nécessaires à partir de février pour créer l’équilibre au risque d’avoir une pression plus forte sur les ressources dans les zones du sud si les frontières terrestres restent fermées.
1 Avec le suivi à distance, un analyste travaille habituellement à partir d’un bureau régional proche, comptant sur un réseau de partenaires pour les données. Par rapport aux pays ci-dessus où FEWS NET dispose d’un bureau local, les rapports concernant les pays suivis à distance peuvent être moins détaillés.
Evenements qui pourraient changer les scenarios
Zone |
Evénements |
Impact sur les conditions de la sécurité alimentaire |
---|---|---|
Région du Liptako Gourma (Nord et Est Mali, Nord et Est Burkina Faso, Ouest Niger), Nord-est et Nord-ouest Nigeria, Nord-ouest et Sud-ouest Cameroun, République Centrafricaine, |
Aggravation de l’insécurité civile |
|
Région |
Recrudescence de la pandémie Covid-19 |
|
Sahel (Burkina Faso, Mali, Niger, Tchad, Sénégal) |
Reconstitution prématurée des stock institutionnels |
|
Sobre El Desarrollo De Escenarios
Para proyectar los resultados de seguridad alimentaria en un período de seis meses, FEWS NET desarrolla una serie de supuestos sobre eventos probables, sus efectos, y las posibles respuestas de varios actores. FEWS NET analiza estos supuestos en el contexto de las condiciones actuales y los medios de vida locales para desarrollar escenarios estimando los productos de seguridad alimentaria. Típicamente, FEWS NET reporta el escenario más probable. Para conocer más, haga clic aqui.
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